Le comité directeur du Mouloudia de Batna s'est réuni en fin de semaine. Il y avait pratiquement tous les membres du bureau de Zidani, à l'exception de H'cinet, retenu à Alger, pour des affaires personnelles. Bitam, Hasrouni, Zedam, Maâla, Grabsi, entre autres, ont pris part à cette rencontre. Le président a tenu à partir, nous confie une voix autorisée au club. «Il en a marre et je suis d'accord avec le président. C'est très facile de demander maintenant à Zidani de rester, maintenant que le Mouloudia de Batna a assuré son maintien, quand on l'aura insulté durant la saison à cause des résultats.» Les fils du président exigent le départ de leur père Dans l'entourage du président Messaoud Zidani on laisse entendre que les fils et la famille du président auraient exigé de leur papa de quitter les affaires du football. Pour rappel le président était pris en grippe par quelques pseudo-supporters suite à quelques résultats décevants. Le match contre l'Entente où le MSPB avait réalisé un nul méritoire contre le futur champion de cet exercice a été mal accepté par une frange des supporters. Zidani en a entendu des vertes et des pas mûres. C'est pour cette raison qu'il envisage de partir. Le comble c'est que mis à part le bureau dont il a toujours le soutien et qui insiste pour que Zidani reste, les mêmes qui insultaient le président lui demandent de continuer à gérer le club. Ils se disent que si Zidani n'a pas joué les premiers rôles, il a au moins réussi à garder le club en Division1. Mais le numéro un du club a rencontré de gros soucis au cours de la saison pour payer ses joueurs. Amrane et Benamokrane ont boycotté et le président nous a avoué : «Je comprends leur réaction, on n'a pas tenu nos engagements.» Ce qui pourrait faire fléchir Zidani, c'est le fait qu'il ne pourra pas être en mesure de réaliser un bon recrutement faute d'argent. Les dettes s'élèvent à plus de 7 milliards de centimes, essentiellement des emprunts Maâla : «Je reste avec Zidani, si on joue les premiers rôles» L'avis des dirigeants est toujours intéressant à entendre, Fouad Maâla dit : «Je suis parmi ceux qui soutiennent l'idée de voir Zidani continuer à présider les destinées du MSPB, mais je voudrais qu'on mette de l'argent pour réaliser un bon recrutement. Je serai derrière tout dirigeant qui envisage de former une grande équipe. Si Zedam veut se présenter comme le nouveau président dans cette optique, je ne vois pas d'inconvénient à travailler à ses côtés.» M. B. Situation des joueurs Certains ne comptent pas rester S'il y a des joueurs qui ne partiront pas pour des raisons des raisons de contrats, d'autres ont émis le voeu de changer d'air. Reziouak, qui en fait partie, nous a déclaré il y a une semaine : «Basta, la Division 1 et le souci du maintien. Je veux retrouver la Super D2 et un club ambitieux qui cherche à accéder !» C'est clair comme l'eau de roche. Reziouak va vers ses 36 ans, la D1 n'est donc pas une priorité pour lui. Par ailleurs, Ali Bendebka va sans doute retrouver le NAHD après 18 mois de bons et loyaux services. Chaouch donne sa préférence à un club de la capitale, mais Zeddam ne l'entend pas de cette oreille. D'autres ne pourront pas partir Parmi les joueurs qui ne pourront pas quitter le MSPB cette saison, Alili, Bouaraba, Hazil, Bitam, Zender et Sallih. Les staffs techniques qui se sont succédé à la barre technique n'ont pas ménagé leurs efforts pour les promouvoir chez les seniors. Les responsables du club ont pris la précaution de leur faire signer des contrats de longue durée. Cinq ans minimum. En plus de cela, les jeunes promus ont tous brillé, au grand malheur, sommes-nous tentés de dire, des dirigeants d'un club en crise. Crise financière grave qui a fait sortir Zidani de ses gonds. «Ce n'est pas ma faute si El Hadjar se trouve à Annaba.» Clin d'oeil à Menadi qui recrute à coups de milliards grâce aux subventions du complexe sidérurgique. Mais ces jeunes, tout juste salariés, n'auraient pas perçu leurs salaires. C'est ce que nous avait déclaré Bouaraba : «Cela fait trois ans que je ne touche pas de salaire.»