«Nous lui promettons des larmes de joie» Les larmes versées par le sélectionneur national, Rabah Saâdane, lors de la conférence de presse qu'il a animée samedi à l'hôtel Hilton, et les craintes qu'il a exprimées sur la sécurité de sa famille ont bouleversé une bonne partie de l'opinion publique. Cela a même ému les joueurs sélectionnés qui connaissent la sensibilité exacerbée du sélectionneur. Il était donc primordial que ce soient les joueurs qui réagissent les premiers à la détresse exprimée par Saâdane. Nous en avons contacté quelques-uns qui ont bien voulu nous livrer leurs sentiments. Bouazza : «Nous lui promettons des larmes de joie» «Le groupe renferme des joueurs rompus aux matches de haut niveau et à la pression des grands rendez-vous. Il n'y a donc pas lieu d'avoir peur. Nous sommes parfaitement conscients des enjeux de ce match et de la nécessité de nous mobiliser tous pour ne pas le rater. Nous sommes prêts dans notre tête pour prendre le match par le bon bout et procurer de la joie au peuple algérien inch'Allah. Nous y pensons depuis tellement longtemps que je vois mal l'équipe rater ce grand-rendez. Donc, Saâdane peut être rassuré. Nous promettons des larmes de joie.» Matmour : «Nous sommes tous avec lui» «C'est vrai que la tension monte sensiblement, à mesure que le match approche, mais nous avons appris à gérer ce genre de rendez-vous. Ce ne sera certainement pas facile, mais nous serons prêts. Bien sûr, pour nous, il est hors de question d'aborder ce match dans la peau d'un perdant. Nous l'aborderons avec la ferme volonté de gagner, car nous jouons pour tout un pays. Le sélectionneur ressent certainement de la pression à l'approche de cette rencontre, mais qu'il sache que nous sommes tous avec lui. Nous ne le lâcherons pas.» Halliche : «Si on perd, même les joueurs seront à blâmer» «Ce qui se passera dans ce match relève du «mektoub». C'est déjà écrit et on ne pourra rien y changer. J'aimerais toutefois dire que le sélectionneur n'est pas seul dans la barque. Les joueurs aussi sont concernés et, en cas de défaite, auront leur part de responsabilité. Nous sommes extrêmement motivés pour gagner ce match pour l'Algérie avant tout, pour le peuple, pour nous-mêmes et aussi pour le coach. Si nous y parviendrons inch'Allah, ce sera tous ensemble, mais si nous échouons, ce sera également ensemble. Saâdane ne devrait pas être seul à blâmer.» Achiou : «La famille de Saâdane est aussi la nôtre» «Franchement, j'ai été bouleversé à la lecture du compte-rendu de la conférence de presse animée par Rabah Saâdane. Que voulez-vous que je dise, sinon que nous joueurs sommes de tout cœur avec lui. La famille de Saâdane est également notre famille, car nous sommes tous dans la même galère. Ce serait injuste qu'il assume seul la responsabilité d'un éventuel échec. Je pourrais dire que je me surpasserai, mais je pense que tous les joueurs se donneront à fond. En tout cas, je le dis et je le répète : nous soutenons à fond le sélectionneur.» Saïfi : «Après ses larmes, la motivation des joueurs va décupler» «Quand on voit un homme de cet âge-là, père et grand-père, en arriver jusqu'à pleurer, cela fait mal, car ça prouve qu'il subit une grosse pression. Sincèrement, même si je suis loin, j'ai été touché par ses paroles et il m'a fait de la peine. Sincèrement, cela devrait nous motiver davantage le jour du match. L'équipe devra gagner pour l'Algérie, bien sûr, mais également pour lui, car c'est à lui qu'il faudra dédier la victoire. Dommage que je sois suspendu pour le match, mais, après les larmes de Saâdane, la motivation des joueurs va décupler.»