La traditionnelle conférence de presse d'avant-match que devait animer, hier matin, le sélectionneur national, Rabah Saâdane, a été purement et simplement annulée en raison de son «programme chargé», comme l'a annoncé la Fédération algérienne de football (FAF) sur son site Internet. Ce zapping de dernière minute a pris au dépourvu toute la presse algérienne, notamment la plupart des médias qui n'ont pas eu le privilège de suivre les hommes de Rabah Saâdane du côté d'Aubagne lors de son stage de préparation. Du coup, c'est toute l'opinion nationale qui est sanctionnée par cette sortie inattendue et, avouons-le, peu respectueuse des bonnes habitudes qui ont toujours lié la FAF, l'équipe nationale et la presse. Pis encore, Saâdane, dont l'argument avancé ne tient pas du tout la route, a commis un impair sans précédent dans les annales de notre football. Que dire si l'incident, car il faut l'appeler ainsi, avait été commis sous d'autres cieux où ce type de conférence de presse fait partie des fondamentaux, voire des obligations auxquelles tout sélectionneur qui se respecte doit souscrire. Est-ce la dernière conférence qu'il avait animée avant le départ pour la France pour le stage où il a versé des larmes d'émotion qui l'ont poussé à se raviser ? Où l'a-t-on conseillé d'en haut d'éviter ce devoir contraignant que celui d'affronter un parterre au complet de la presse algérienne ? Toutes les supputations et suppositions sont possibles car la politique de la chaise vide n'a jamais été gagnante pour ses adeptes. Rabah Saâdane a perdu sa sortie avec l'opinion sportive nationale, espérons seulement qu'il en sera autrement pour le match de ce soir. Les explications, ce sera pour après.