Belloucif «Nous aurions pu mieux faire» Avant que son équipe n'aborde la toute dernière ligne droite du championnat, le coach blidéen, Younès Iftcène, a bien voulu faire le point sur ce qui a été réalisé et sur ce qu'il reste à faire pour son équipe d'ici la fin de la saison. «Il y a du travail qui a été réalisé, mais il nous faut gagner un certain nombre de points pour assurer le maintien», nous a-t-il dit. «Il nous faut cravacher dur pour assurer le maintien» L'objet de tous les soucis du coach blidéen est incontestablement le maintien et il espère que ses joueurs feront preuve de combativité en étant surtout plus réaliste qu'ils ne l'ont été jusque-là. «Nous avons cinq matchs à jouer et ce sont, à mon avis, autant de matchs de coupe que nous aurons à négocier au mieux. Il ne faut surtout pas se contenter de réaliser de belles performances uniquement lors des deux matchs (MCEE et ASK, ndlr) qui se dérouleront à Hadjout. Il nous faut être capables de prendre des points à l'extérieur (JSK et MCA). Trois des équipes que nous auront à affronter sont directement concernées par le maintien. Ce qui m'inquiète le plus est le nombre de joueurs indisponibles. Nous avons perdu trois joueurs, jeudi passé, deux suite à des blessures. Ces absences s'ajoutent à celles que nous déplorons depuis une longue période et là je pense notamment à celle de Bennemra. Les joueurs sont conscients de la difficulté de la tâche qui les attend car il nous faudra cravacher dur pour que le club conserve sa place en D1.» «Nos supporters ont un rôle important à jouer» Ifticène ne manquera pas de parler de ces milliers de fans de l'USMB qui, dit-il, sont l'âme du club et qui, tout comme les hommes de terrain, ont un rôle très important à jouer. «Je comprends parfaitement la déception de nos supporters après notre mauvaise série. Il est tout à fait légitime qu'ils veuillent que l'USMB conserve sa place parmi l'élite, mais il faut qu'ils se fassent à l'idée que cela ne peut venir qu'après un travail de longue haleine. Tout le monde se rappelle dans quelles conditions a débuté la saison et assurer le maintien signifierait que l'objectif assigné aura été atteint. Ils ont un rôle très important à jouer, d'abord en ne privant pas les joueurs de leur soutien total. Ils ont tous les droits d'être exigeants mais ils doivent en retour faire en sorte que les joueurs ne se présentent pas au coup d'envoi d'un match avec la peur de mal faire. C'est ensemble que nous réussirons.» ------------------------------- Comment sortir de la gadoue ? Avant-dernier avec seulement 25 unités au compteur, le club de Blida se trouve distancé au classement. En effet, les camarades de Zemouchi accusent un déficit en points qui pourrait leur être des plus préjudiciables. C'est beaucoup, même s'il reste quatre matchs à jouer. Pour espérer s'en sortir les joueurs de Blida doivent impérativement faire le plein à domicile et grignoter un maximum de points chez l'adversaire. En ayant concédé une défaite lourde de conséquences face à Saïda, l'USMB doit réaliser un parcours de champion et cela dans les plus brefs délais pour espérer s'en sortir. Lounès Ifticène doit tout tenter et surtout, en technicien averti qu'il est, savoir tirer les leçons des précédents échecs. On ne veut pas revivre, du côté de la ville des Roses, le même scénario que celui de la saison passée. On se rappelle que l'USMB avait sauvé sa place en L1 au cours de la toute dernière journée. D'abord, éliminer le doute Les Blidéens regretteront amèrement, sans aucun doute, les dernières contre-performances, au moment du décompte final. Force est de reconnaître que certains choix et la médiocre prestation de la plupart des joueurs ont quelque peu rendu les choses plus faciles à leurs adversaires. On se demande du côté de Blida si l'équipe a les moyens de redresser la barre. D'un autre côté, la méforme de certains joueurs importants soulève bien des inquiétudes. Pour exemple, depuis le début de la saison, Gaouaoui, l'ex-portier de l'EN, est tout simplement étincelant. Combien de fois a-t-il évité à son équipe une véritable débâcle ? C'est en quelque sorte l'arbre qui cache la forêt. Bien sûr cela n'explique pas le naufrage collectif d'un ensemble miné par le doute. L'équipe doit prendre des risques Les choses ne s'annonce pas du tout faciles pour Ifticène et ses joueurs devant cette fantasque équipe de la JSK. Il y a matière à gamberger pour l'entraîneur de Blida, au vu de la prestation de son équipe lors de sa dernière sortie en championnat. Celle-ci est restée quatre-vingt-dix minutes sans trouver de solutions pour contourner le mur saïdi. Prendre des risques sera le leitmotiv pour les poulains d'Ifticène contre la JSK et pour les trois autres derniers matchs. ------------------------------- Belloucif «Nous aurions pu mieux faire» Belloucif, le milieu de terrain blidéen, dira avec beaucoup d'humilité que lui et ses coéquipiers ne se trouvent pas d'excuses. Il ajoutera qu'il n'est pas question de céder au découragement. Une question un peu directe. Ne ressentez-vous pas un sentiment d'humiliation après cette défaite concédée face à Saïda ? Avant toute chose, nous avions envie de bien faire et de réussir un gros match ce jour-là. Mais nous sommes tombés sur une équipe de Saïda très motivée et qui a fait du jeu et un match plein. Donc nous nous sommes fait bousculer, disons plus que ce à quoi nous nous attendions. Comment avez-vous vécu cet après-midi ? C'est clair que j'avais envie de bien faire au départ. C'était un match très important pour nous car notre désir était de gagner des places au classement. A l'arrivée, comme mes coéquipiers d'ailleurs, j'ai raté mon match et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même par rapport à ma prestation. Comment ce match s'est-il traduit pour vous sur le terrain ? Il nous faut reconnaître que tout est allé de travers dès le départ. Nous étions en retard dans les duels et rien n'a été évident pour moi comme pour les autres joueurs de l'équipe. Je ne suis pas satisfait de mon match, mais je vais essayer de me reprendre contre la JSK. Chacun fait des erreurs et a des choses à se reprocher. Nous gagnons et perdons ensemble. Nous sommes tous assez grands pour reconnaître nos défaillances. C'est une fin de saison bien difficile que celle que vous vivez, n'est-ce pas ? C'est certain, à l'image de l'équipe, c'est vrai que je vis une fin de championnat très compliquée. En fait, je paie un peu l'irrégularité des performances de mon équipe. Comme la plupart de mes coéquipiers, je suis capable de sortir un bon match comme celui face à Annaba et d'être ensuite médiocre, comme ça a été le cas contre Saïda. C'est ce que nous devons principalement corriger. Cela est indispensable, il nous faut nous remettre en question. Honnêtement, y croyez-vous au maintien ? Ecoutez, personnellement, et depuis que je joue au football, je n'ai jamais baissé les bras. Il nous faut y croire et surtout ne pas céder au découragement. La machine peut être relancée suite à une victoire et nous avons les moyens de nous ressaisir. Ce que je crains le plus, c'est cette espèce de résignation qui peut s'installer dans les têtes de certains jeunes joueurs et c'est à ce niveau que nous, les anciens, avons un rôle à jouer. Pensez-vous qu'il y a quelque part des défaillances d'ordre tactique ? Je veux être franc avec tout le monde. Faire porter le chapeau à notre entraîneur serait se tromper de cible. Il y a eu un très mauvais parcours qui a été effectué jusque-là et c'est ce qui a causé ce déficit en points que nous connaissons actuellement. Vous pensez donc que ce sont là les causes principales de votre mauvais classement ? Nous n'avons pas été capables de battre des équipes à notre portée et cela est impardonnable. Maintenant, vouloir en chercher les raisons, c'est perdre du temps inutilement. C'est vers l'avant que nous devons voir et tout donner. Ce sera donc vaincre ou mourir face à la JSK pour le compte de la prochaine journée ? Pas seulement face à la JSK, mais lors de tous les matchs que nous aurons à jouer. Cela va très vite en football et nous pouvons, soit être plus rassurés après les deux prochaines journées, soit, au contraire, perdre tout espoir et sombrer dans le doute. ------------------------------- Sous un soleil de plomb Même si les séances d'entraînement débutent à dix-sept heures, il fait une chaleur difficilement supportable à Oued El Alleug où s'entraînent les coéquipiers de Chebira. Cela n'empêche nullement Ifticène et ses adjoints de veiller à ce que les exercices demandés soient exécutés par les joueurs avec le plus grand sérieux. Bien sûr ce sont des dizaines de litres d'eau qui sont ingurgitées lors de chaque petite pause. ------------------------------- L'effectif au complet Mis à part Bennemra qui se trouve toujours en convalescence, l'ensemble de l'effectif s'est entraîné avant-hier. De quoi rassurer Ifticène qui n'aura que l'embarras du choix pour composer l'équipe qui aura à donner la réplique à la JSK.