«Halilhodzic ? Son parcours parle pour lui» «Meghni reviendra par la grande porte» Hassan, on parle beaucoup de votre cas ces derniers temps et on ne sait pas encore où vous allez atterrir cet été. Pourriez-vous nous éclairer quelque peu ? (Il sourit). Il n'y a pas de cas, comme vous dites. Pour l'instant, je suis en train de profiter des quelques jours de vacances qui me restent avant de reprendre la nouvelle saison. Je savoure ces moments de repos en famille, dans la belle ville de Faro qui est située dans le sud du Portugal. Mais pour moi, même le repos n'est pas total, car je continue à maintenir la forme selon un programme de pré-saison que m'a envoyé mon club. Je reprendrai donc les entraînements dans les jours à venir. La destination reste encore incertaine, puisqu'on vous envoie un peu partout. Qu'en est-il au juste ? Pour moi, il n'y a rien d'incertain, puisque j'attends que Naples et le Benfica aient tranché la question pour reprendre. Je n'ai aucun souci à me faire dans ce sens. J'ai discuté avec Rui Costa et on a fait le point sur la question. Du côté de Naples, c'est pareil. Le discours est clair de part et d'autre. Mon frère Karim est en contact permanent avec les deux clubs, il suit le dossier de près, les choses avancent… Maintenant, le reste ne me regarde pas. C'est aux dirigeants des deux clubs de voir. Mais dans la vie, rien n'est certain. Tout peut arriver. On ne peut jurer de rien. On attendra donc quelques jours avant d'être fixés définitivement. Vous paraissez très confiant… Bien sûr que je le suis. Pourquoi ne pas l'être, alors que j'ai fait une saison assez bonne avec Naples et qu'on a réussi à se qualifier pour la Ligue des champions ? Je reste même très confiant quant à mon avenir cet été. Dans ma tête, je suis très serein. Je suis confiant dans mon potentiel et dans ce que je peux apporter à mon poste que ce soit avec Naples ou un autre club. Franchement, il n'y a aucun souci à se faire pour moi. C'est tout ce que je peux vous dire à ce sujet au jour d'aujourd'hui. La FAF vient de nommer un nouveau sélectionneur en la personne de Vahid Halilhodzic. Un commentaire ? J'ai appris cela comme tout le monde et je peux vous assurer que c'est un bon choix. Son parcours parle pour lui que ce soit en tant que joueur ou comme entraîneur. Je suis content que la FAF ait décidé de faire confiance à un entraîneur de la trempe de Vahid Halilhodzic. Il a connu le métier d'entraîneur avec plusieurs clubs dont le PSG où il a laissé sa griffe et avec la sélection de Côte d'Ivoire. C'est quelqu'un de très respecté en France. Avant même de rencontrer les joueurs, Halilhodzic parle déjà de changements dans l'équipe. Est-ce que ça fait peur pour les joueurs ? Tout le monde connaît Halilhodzic. S'il a dit qu'il y aura des changements dans l'équipe, c'est son plein droit. Chaque entraîneur veut imposer sa propre vision du football. Il sait certainement ce qu'il fait. Il ne changera pas pour changer, mais plus pour rééquilibrer l'équipe et lui donner une âme de jeu. C'est ce qu'il nous a manqué ces derniers temps. J'espère qu'on trouvera les bonnes formules pour retrouver notre vrai football, celui qui nous a qualifiés à la Coupe du monde. Vous êtes-vous appelés entre vous pour commenter sa nomination ? Pas spécialement, mais c'est vrai que quand on s'appelle entre nous, les joueurs, ça discute forcément de cette nouvelle nomination. Quoi de plus naturel ! On dit qu'avec Halilhodzic aux commandes, il n'y aura plus de titulaire indiscutable… C'est très bien comme ça, même si dans la tête de chaque joueur, il n'y a jamais eu de place pour de telles certitudes. Du moins, dans la mienne. Un joueur professionnel n'a pas le droit de se faire de telles idées. Nous devons tous travailler dur pour mériter une place de titulaire. Que ce soit en club ou en sélection nationale. C'est la loi de la concurrence. Si tu es bon, tu joues ; si tu es mauvais, tu laisses ta place pour quelqu'un de mieux préparé que toi. Il n'y a pas de raison que ça soit différent en Equipe nationale. Nous devons tous travailler dans ce sens. Que pensez-vous de ceux qui disent que c'est le début d'une nouvelle ère avec la venue de Vahid Halilhodzic ? C'est toujours une nouvelle ère quand un entraîneur arrive dans une équipe. Car il vient avec ses propres idées qu'il va tenter d'appliquer au mieux avec les joueurs les plus en forme du moment. A nous de faire en sorte que sa tâche soit facilitée. C'est à nous, les joueurs, de tout donner pour le maillot national et si on y arrive, les résultats seront forcément meilleurs. Etes-vous confiant pour la suite ? Ce serait réducteur de dire qu'on ne l'est pas. Il faut rester confiant à toute épreuve. On a de bons joueurs qui évoluent dans des championnats respectables. Nous avons prouvé par le passé qu'on avait une équipe valable. On ne peut pas tout effacer à cause de nos mauvais résultats. Mais c'est vrai qu'on n'a plus le droit de se reposer sur ce qu'on a fait. La CAN 2010, le Mondial et tout ce qu'on a vécu est bien loin derrière. On doit penser aujourd'hui à trouver la bonne formule pour jouer au football et gagner nos matchs. Il faut que nous arrivions à imposer notre jeu. C'est cela qui manque à l'équipe et je suis sûr qu'avec un entraîneur de la trempe de Vahid Halilhodzic, on sera plus performants et plus efficaces. Il y a de la matière pour faire de notre équipe une des plus belles d'Afrique. Votre ami Mourad Meghni a signé au Qatar. Un commentaire ? Je suis très content de savoir qu'il a retrouvé un club et qu'il va rejouer au football de manière régulière. Je connais Mourad, c'est quelqu'un de très fort mentalement. D'autres à sa place auraient eu beaucoup de mal à résister. Il a beaucoup souffert depuis deux ans, mais au final, il est resté fort. Aujourd'hui, il a la possibilité de rebondir dans un championnat qui lui permettra de retrouver son football. Je suis sûr qu'il saura saisir cette opportunité pour retrouver son meilleur niveau. Pour moi, il n'y a aucun doute : il reviendra par la grande porte, tant en club qu'en sélection nationale. Il nous a beaucoup manqué. _________________________ Pas de souci pour Yedba Pas de panique autour d'Hassan Yebda. Quoi qu'il arrive, l'international algérien jouera la Ligue des champions la saison prochaine, ou au pire, une autre grande compétition. Et pour cause ! Il appartient au Benfica et il pourrait rester encore une saison au moins à Naples. Et comme les deux clubs sont qualifiés pour la grande épreuve du football européen, ça ne gâchera rien pour le longiligne milieu des Verts. Il y a toujours la possibilité d'aller voir ailleurs Certes, il y a toujours la possibilité de le voir s'envoler ailleurs en raison de la difficulté des négociations entre les deux clubs, Yebda ne jouera pas dans un club de moindre calibre ; partir ailleurs, il n'ira pas autre part que dans un club qui jouera une grande compétition européenne. L'information, on la tient de ses proches qui semblent très confiants quant à l'avenir d'Hassan. A l'image du joueur qui nous l'a confirmé hier dans l'entretien qu'il nous a accordé par téléphone de son lieu de vacances, au Portugal. Le dernier été des gourmands lisboètes Yebda ne se soucie même pas des tractations entre les deux clubs avec lesquels il est encore lié. Au Benfica, il appartient à Lisbonne, on sait parfaitement que c'est le dernier été qu'il leur reste pour jouer aux gourmands. Soit ils le vendent avant le 30 août, soit il partira gratuitement la saison prochaine. Ce qui serait une faute professionnelle grave de la part des gestionnaires du club portugais. Benfica et Naples : à qui gagnera à l'usure… Ces derniers n'étant pas dupes, eux qui font beaucoup de bénéfices depuis quelques saisons, en cédant des perles comme Di Maria au Real et bien d'autres encore, ce serait insulter leur intelligence de croire qu'ils vont sacrifier un joueur comme Hassan Yebda. Et cela, le Napoli le sait plus que tout autre club dans cette affaire. Les négociations restent si serrées que chaque partie espère que l'autre cédera à l'usure. C'est donc un véritable jeu du chat et de la souris auquel les deux camps sont en train de se livrer, aux dépens des nerfs du joueur. Yebda part avec les faveurs d'une grande saison avec Naples Mais contrairement aux saisons précédentes où Yebda avait moins brillé, cette saison, l'Algérien a carrément explosé son compteur en réalisant une saison de tout premier ordre. Il part donc avec l'avantage des gros calibres et cela, les clubs demandeurs le savent bien. A l'instar du PSG version qatarie qui a retenu le nom du Parisien des Verts, en attendant un faux jugement des Napolitains. Par ailleurs, l'Olympique de Marseille est aussi en embuscade en prévision de la Ligue des champions. L'Atletico Madrid n'attend que le faux pas des Napolitains pour attaquer Mais la piste la plus chaude d'entre toutes, reste celle des Espagnols de l'Atletico Madrid qui, s'ils arrivent à vendre Kun Aguëro à la Juventus ou Manchester City, n'aura aucune peine à chiper Hassan Yebda à Naples. Tout est donc favorable pour l'Algérien cet été. C'est pour cela qu'il ne se prend pas la tête et préfère se concentrer sur… ses vacances à Faro.