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Copa América : Le Paraguay en finale sans gagner le moindre match
Publié dans Le Buteur le 22 - 07 - 2011

Sidka (Sélectionneur Irak) «A mon arrivée en Irak, j'avais sous mes ordres des joueurs au chômage».
Le Paraguay a réussi mercredi soir la performance insolite de se hisser en finale de la Copa América sans avoir remporté le moindre match en 90 ou 120 minutes, battant aux tirs au but le Venezuela (0-0 a.p., 5-3 t.a.b.), pourtant meilleur dans cette demi-finale. Le gardien et capitaine Villar, déjà héros contre le Brésil au tour précédent (0-0 a.p., 2-0 t.a.b.), a arrêté le tir au but de Lucena et envoyé le Paraguay en finale contre l'Uruguay dimanche au terme d'un cinquième nul d'affilée. Du jamais vu ! Les Guarani, qui atteignent la finale de la compétition pour la première fois dans la nouvelle formule de douze équipes créée en 1993, ont l'occasion de décrocher le troisième titre continental de leur histoire (après 1953 et 1979). La Vinotinto, elle, a déjà réussi la meilleure performance de son histoire en se hissant jusqu'au dernier carré du tournoi. Pour le Paraguay, la belle histoire continue ! La génération Villar avait déjà écrit une page d'histoire en parvenant aux quarts de finale du Mondial-2010, seulement éliminée par l'Espagne, future championne. Et l'aventure des Guarani tient du miracle: sur leurs dix derniers matches de compétition, ils n'en ont remporté qu'un (contre la Slovaquie au Mondial-2010) ! Miracle aussi quand on sait que le Venezuela a touché trois fois du bois: une tête de Rosales sur la barre (43e), puis coup sur coup un tir de Maldonado dévié par Fedor sur le poteau (93e) que trouvait ensuite Arango d'un superbe coup franc brossé (96e).
Une seule occasion nette
La domination vénézuélienne émergeait ainsi sur la fin, renforcée par l'expulsion de Santana (103e), symbole de Guarani perdant le fil et leurs nerfs. Il fallait d'ailleurs une prolongation pour donner un peu de souffle à cette rencontre. Il y en avait pourtant eu en début de partie, histoire de se réchauffer dans la froidure de Mendoza. Ardeurs initiales trompeuses, car le match déclinait ensuite en pente douce. La "discipline" revendiquée par les deux sélectionneurs, Gerardo Martino et Cesar Farias, prévalait sur tout autre aspect, si bien que les défenses prenaient le dessus sur les offensives. Côté Paraguay, une tête de Veron bien détournée par Vega (8e), et puis plus rien. Les Guaranis jouaient de manière stéréotypée, avec de long ballons devant pour Haedo Valdez, qui s'épuisait dans ces courses vaines. Santa Cruz, le meilleur buteur de l'histoire du Paraguay (25 buts, à égalité avec J. Cardozo), le remplaçait à un quart d'heure de la fin du temps réglementaire pour rester... sept minutes sur le terrain, touché derrière la cuisse. Le mot d'ordre paraguayen ? Patience. Non pas pour marquer un but, mais pour parvenir à la séance des tirs au but, et Villar fera le reste. L'Uruguay est prévenu.
Farias : «Le Paraguay a une chance incroyable»
Le sélectionneur du Venezuela Cesar Farias a estimé que le Paraguay, qui l'a battu en demi-finale de la Copa America mercredi à Mendoza (0-0 a.p., 5-3 t.a.b.), avait eu "une chance incroyable", mais que son équipe s'en allait "la tête haute". "Je ne vais pas retirer le mérite à celui qui est arrivé en finale, mais le Paraguay a eu une chance incroyable, a déclaré le technicien. Nous l'avons eue contre le Chili (en quarts de finale, ndlr), mais aujourd'hui nous avons eu plus d'occasions". "On nous a annulé un but, nous avons touché trois fois les poteaux, nous aurions pu gagner mais ça n'a pas été le cas, a poursuivi Cesar Farias. Je ne peux rien reprocher à mes joueurs. Nous sommes arrivés ici invaincus et nous n'avons pas perdu le match. Les tirs au but relèvent beaucoup de la chance, et ce que nous espérions n'est pas arrivé".
«Quelques responsables d'une sélection mondialiste sont venus nous provoquer»
Le sélectionneur de la Vinotinto s'est aussi exprimé sur la petite bagarre générale qui a éclaté à l'issue des tirs au but entre les deux délégations : "Nous, quand on perdait et qu'on était éliminés dans la course au Mondial, jamais nous n'avons créé d'incident. Quelques responsables d'une sélection mondialiste sont venus nous provoquer, et il faut voir la bassesse avec laquelle ils ont fait ce genre de choses. Nous sommes si importants qu'il faut qu'on nous batte aux tirs au but et qu'on nous fasse des histoires après le match, a-t-il ironisé. Cela signifie que nous avons lutté. Mais ça n'enlève pas la sensation qu'on aurait pu être finalistes".
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Sidka (Sélectionneur Irak) «A mon arrivée en Irak, j'avais sous mes ordres des joueurs au chômage»
Les espoirs irakiens de qualification pour la Coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014 reposent sur l'expérience de l'entraîneur allemand Wolfgang Sidka, à la tête des Lions de Mésopotamie depuis août 2010. Une victoire contre le Yémen lors du premier tour des qualifications de la zone Asie pourrait bien faire oublier les échecs successifs en championnat d'Asie de l'Ouest de la WAFF, en Coupe du Golfe et en Coupe d'Asie de l'AFC. FIFA.com a évoqué avec l'ancien entraîneur du Werder Brême et de la sélection nationale de Bahreïn la rencontre avec le Yémen, son parcours avec la sélection irakienne, sans oublier le football allemand.
Wolfgang Sidka, quels sont vos sentiments avant le match à venir contre le Yémen ?
C'est une équipe difficile à manœuvrer qui a montré un bon niveau de jeu lors de la dernière Coupe du Golfe. Elle suit une bonne préparation à l'étranger et répondra présente malgré la crise que traverse son pays. De notre côté, nous sommes montés en puissance sur les plans physique et collectif lors d'un mini-tournoi de Jordanie. Notre objectif est d'être fin prêts le jour du match afin d'atteindre la phase suivante des qualifications.
Plusieurs de vos joueurs évoluent hors d'Irak, dans les clubs professionnels du Golfe. Comment êtes-vous parvenu à souder le groupe ?
Au début, nous avons misé sur les joueurs locaux. À mon arrivée, Hawar Mulla Mohammed, Nashat Akram, Samer Saeed et plusieurs autres étaient au chômage. Dieu merci, ils ont aujourd'hui trouvé un club. Les joueurs évoluant à l'étranger ont rejoint l'équipe par la suite. J'ai peu à peu appris à connaître mes joueurs et la situation s'est améliorée.
Quels changements vous ont le plus marqué entre l'Allemagne à l'Irak ? Quelles sont les différences culturelles ?
La première différence qui m'a frappé à mon arrivée est la chaleur ! (Rires) Au niveau du football, les joueurs allemands sont devenus professionnels en 1963 alors qu'ici, le professionnalisme est tout récent et les infrastructures sont en retard. Les différences sont importantes mais je m'y suis fait. J'ai beaucoup voyagé avec la sélection, que ce soit pour des stages de préparation ou pour les compétitions. L'Allemagne me manque, mais je suis très bien où je suis. Pour l'instant, je me consacre à mon équipe. Quand mon contrat avec la fédération irakienne sera fini, on verra bien.
Vous avez gagné la Coupe Intertoto 1998 en tant qu'entraîneur du Werder Brême. Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ?
Après le succès incroyable remporté par l'équipe sous la direction d'Otto Rehhagel, il a fallu reconstruire sur de nouvelles bases. J'ai été le premier entraîneur à gagner une Coupe d'Europe avec le club après la période dorée, c'est un souvenir fantastique. C'est également ce que j'ai fait avec l'équipe du Bahreïn et le club d'Al-Gharafa. C'est pour vivre de telles expériences qu'on fait ce métier. J'ai fait connaissance avec les joueurs au fur et à mesure. J'accorde une grande importance à ma relation avec eux. Une équipe ne se construit pas du jour au lendemain, il faut au moins deux ans. C'est pourquoi je suis fier de la réussite rapide de Bahreïn et d'Al-Gharafa.
Comment avez-vous trouvé la sélection allemande lors de la Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 ?
En dehors du Brésil, le monde entier nous envie notre sélection. Nous avons remporté plusieurs Coupes du monde et nous avons toujours terminé dans le dernier carré à plusieurs reprises. Lors de la dernière édition, nous sommes tombés sur l'Espagne, qui avait vraiment plus de talent que nous. Tout le monde s'évertue à chercher les causes de notre élimination par-ci par-là, mais il ne faut pas oublier que le monde entier fait des pieds et des mains pour remporter cette épreuve reine. Ce n'est pas si mal de finir deuxième ou troisième. Parfois, il manque juste un petit coup de pouce du destin. Pour moi, l'Espagne est actuellement la meilleure du monde.
Durant votre carrière, vous avez connu à la fois le poste d'entraîneur de club et celui de sélectionneur. Lequel préférez-vous ?
Ce que j'aime dans le poste de sélectionneur, c'est les longs moments que vous passez avec votre équipe. J'ai dirigé la sélection irakienne lors du championnat d'Asie de l'Ouest, de la Coupe du Golfe et de la Coupe d'Asie de l'AFC en début d'année. Avec la sélection, chaque minute compte. Vous avez aussi des temps morts, même si ce n'était pas mon cas avec l'Irak, entre les stages de préparation, les matches amicaux et les compétitions officielles... Quand vous êtes en club, vous avez un match en fin de semaine et vous travaillez pendant dix mois. Puis vous soufflez pendant trois ou quatre semaines en fin de saison et ça repart.
Vous avez participé à la Coupe d'Asie au Qatar. Comment jugez-vous ses capacités d'organisation pour la Coupe du monde de la FIFA 2022 ?
Je suis convaincu qu'il organisera la compétition avec succès et sans accroc. Mais il aura un problème pour remplir les stades étant donné le faible nombre d'habitants. Par ailleurs, la chaleur reste préoccupante même si elle a déjà été évoquée. Enfin, tous les matches se tiendront à Doha, dont la superficie ne dépasse pas celle de Brême. Hormis ces petits détails, je pense que le Qatar est tout à fait capable d'organiser une belle Coupe du monde.
Quelles seront les retombées de cette Coupe du monde au Moyen-Orient ?
J'ai travaillé dans la région il y a dix ans et je peux vous dire que ça bouge en ce moment. Lorsque j'ai commencé ici, le ballon rond était au point mort malgré la passion des gens. Désormais, le football s'est développé, il est devenu professionnel. De nombreux entraîneurs réputés sont arrivés et ont élevé le niveau de jeu. Il se passera la même chose qu'en Afrique, où tout le continent a bénéficié de la décision courageuse de la FIFA. Tout le monde aime le football ici, y compris les femmes. Lors de mon premier séjour dans la région, le football était exclusivement masculin. Aujourd'hui, le football féminin prend son essor et cela reflète une vraie passion pour le ballon rond.


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