Sebbah «Je me demande pourquoi les problèmes n'en finissent pas» La défaite face à El Harrach n'est pas passée inaperçue du côté de la direction du club puisque Larbi Abdelillah, qui a tenu à dédramatiser la situation, a toutefois rencontré Mansour Hadj en aparté pour demander quelques explications concernant certaines lacunes parues au cours de ce premier match du championnat. Le P-DG de la société a remarqué, comme n'importe quel supporter, que le Mouloudia a failli sur tous les plans au cours de ce match. C'est pourquoi il a programmé ce rendez-vous avec l'entraîneur pour lever le voile sur les zones obscures telles que le manque de fraîcheur physique inquiétant et certains choix de joueurs. Il a commencé par évoquer cette absence d'engagement physique durant la seconde période où les joueurs de l'USM Harrach avaient donné l'impression d'être mieux armés sur ce plan que les Hamraoua. Larbi Abdelillah a remis en question la préparation de l'équipe durant le stage de Tunisie. Il s'est interrogé sur les raisons qui ont poussé Mansour Hadj à éviter les entraînements durant la journée, permettant aux joueurs de faire tout bonnement du tourisme à Hammamet. L'autre remarque qu'il lui a faite est relative à la titularisation de Sellimi sur le flanc droit alors qu'il y avait deux autres options qui paraissaient raisonnables, Bourzama et Sebbah Abidine, mais Mansour Hadj a choisi un joueur qui, dit-on, avait refusé en premier lieu de jouer dans ce poste. Bien qu'il ait défendu crânement ses choix, le coach, qui semble avoir grillé d'emblée son premier joker, se trouve d'ores et déjà dos au mur. Seul un sursaut d'orgueil du côté d'El Khroub pourra le conforter dans son poste. On cherche désespérément un responsable de la section football N'ayant pas donné signe de vie depuis le retour de la délégation oranaise du stage de la Tunisie et encore moins avoir démissionné de son poste de manager général, Habib Benmimoun, qui ne répond plus aux appels des dirigeants, semble avoir mis dans l'embarras Larbi Abdelillah qui se trouve plus que jamais dos au mur. Ce dernier, qui est confronté à plusieurs problèmes, notamment celui de la subvention, veut engager une personne capable de s'occuper de la section football. L'absence de ce lien entre l'équipe et la direction est l'une des raisons du départ catastrophique de l'équipe puisque certains joueurs ne possédant ni interlocuteur et encore moins un patron qui les surveille en dehors du terrain se sentent libres d'agir comme ils veulent. Ainsi, plusieurs noms sont sur le calepin de la direction pour confier cette tâche où il serait préférable qu'il soit un ancien joueur ayant déjà connu la gestion de l'équipe. Sebbah «Je me demande pourquoi les problèmes n'en finissent pas» Le latéral droit des Hamraoua affirme avoir perdu le contrôle lors de l'action qui lui a valu le carton jaune suite à une contestation de décision. Il n'a pas digéré le fait que son équipe soit menée au score. Peut-on savoir où en est le moral du groupe après ce premier revers à domicile ? Je n'ai pas encore rencontré les autres joueurs mais je parle de mon cas car j'ai dû m'enfermer pendant 24h. Je n'ai pu prendre mon dîner qu'avant-hier soir. Cela prouve que j'étais affecté par cette défaite. Mais il ne s'agit que d'un premier match… Ce n'est pas cette équipe d'El Harrach qui peut nous battre. Je pense qu'on a été très mauvais. N'importe quelle formation aurait pu nous battre ce jour-là. Cela dit, on était médiocres à un point imaginable. Je n'ai jamais vu le MCO aussi mauvais que samedi passé. A quoi cela est-il dû ? Il n'y a rien à dire. On s'est mal préparés. Il y a trop de problèmes au Mouloudia qui finissent toujours par se répercuter négativement sur les résultats de l'équipe. A mon avis, on a raté notre préparation d'intersaison. En plus du retard dans l'entraînement, je pense qu'on n'a pas réussi à rattraper le temps perdu, notamment durant le stage de la Tunisie. Sur le terrain, ça se voyait clairement. Qui endosse la responsabilité, selon vous ? Au premier plan, c'est nous les joueurs et après les dirigeants qui étaient absents durant cette intersaison. L'équipe était pratiquement livrée à elle-même. On ne sentait pas leur présence. Il y avait trop de jeunes joueurs sans expérience. Ils avaient besoin de gens pour les encadrer et les orienter. Tout le monde doit prendre ses responsabilités. Qu'on arrête de se cacher. On dit qu'il existe des clans dans l'équipe. Est-ce vrai ? Croyez-moi, je ne sais pas qui est en train de véhiculer ce genre de rumeur. J'ai passé plusieurs semaines avec ce groupe durant le stage de la Tunisie et celui de Maghnia. Je n'ai jamais constaté la présence des clans. Il y avait certes quelques frictions mais aucun cas grave ne s'est déclaré au sein du groupe. Je connais des équipes où il existe vraiment des clans et dont le cas est plus grave et on n'en parle pas. Vous avez pourquoi ? Parce que le résultat cache tout. Si jamais on avait réussi à gagner ce premier match, on n'aurait rien trouvé à dire. Que faudra-t-il au Mouloudia pour qu'il se ressaisisse ? C'est simple, on doit se montrer des hommes et aller ramener des points à l'ASK. C'est la seule façon pour nous de nous remettre en confiance. Je ne vais pas mentir aux gens en disant que nous avons une grande équipe et qu'on va être champion au finish mais les supporters doivent eux aussi comprendre que l'équipe a besoin de leur soutien et de l'aide de tout le monde. On n'a pas besoin de conflits entre dirigeants, encore moins de clans. Je me demande pourquoi au Mouloudia, et seulement au Mouloudia, les problèmes n'en finissent pas. Je me demande s'il y a des gens jaloux pour cette ville qui arriveront à réconcilier tout le monde afin de procurer un décor de paix à cette équipe. On en a assez des conflits de l'extérieur qui se répercutent sur l'équipe. Comment comptez-vous vous y prendre pour redresser la barre ? Je pense, comme l'a si bien dit mon coéquipier Bengoreine, que cette défaite va nous montrer beaucoup de choses. Elle va nous permettre de nous remettre en question et aussi à certains joueurs de redresser la barre. C'est à nous en premier lieu de sauver ce club. On n'a pas le droit de jouer avec les couleurs du Mouloudia. Des supporters répondent au PDG Certains supporters du Mouloudia qui souviennent des déclarations faites par Larbi Abdelillah dans les mêmes colonnes où il a pensé que son équipe serait au point en début de championnat ont tenu à répondre au PDG de la société : «Il a mentionné que le MCO allait être juste derrière l'USMA sur le plan technique. On lui dit qu'il fallait commencer par gagner l'USMH et nous réconforter avant de penser à l'USMA ou autre chose.» Boussaâda n'ira pas au Khroub L'entraîneur du Mouloudia devra encore composer sans l'apport du très expérimenté et rigoureux défenseur, Larbi Boussaâda, encore convalescent. Autrefois un joueur par défaut, le latéral droit des Hamraoua est devenu, par son sérieux et sa volonté, une pièce maîtresse dans l'échiquier des Rouge et Blanc. Les responsables du Mouloudia, qui ont découvert cette vérité durant la saison passée, ont pu le confirmer samedi passé où son absence s'est fait douloureusement sentir. Ainsi, dès la fin du match contre El Harrach, on a pris attache avec lui afin de connaître son état de santé. Le joueur, qui ressent encore des douleurs, s'inquiète beaucoup et n'a pas l'intention de prendre des risques inutiles. «Que voulez-vous que je vous dise ? J'appréhende beaucoup cette blessure car à mon âge j'ai peur d'attraper une pubalgie qui risque de mettre tout simplement fin à ma carrière. J'espère seulement récupérer au plus vite car le championnat ne se limite pas aux deux ou trois premiers matches», dira Boussaâda avant d'enchaîner : «Le football est mon seul gagne-pain. Je ne peux pas mettre en péril ma carrière.» Bourzama, l'unique solution Le problème du flanc droit persiste encore du moment que Boussaâda n'a pas encore récupéré de sa blessure et que Sebbah, qui pouvait être la solution à ce problème, sera suspendu pour ce match pour contestation de décision. Ainsi, l'entraîneur semble avoir une seule et unique solution, celle de titulariser Bourzama puisque Sellimi, qui est un joueur axial, a été complètement hors coup samedi passé face à l'USM Harrach. Bourzama, qui semblait vexé d'avoir raté ce premier match, sera certainement très motivé à l'idée d'avoir sa chance de jouer d'entrée dans son poste de prédilection. Belaïli, Bentiba et Aouedj en EN Olympique Aouedj, Bentiba et Belaïli, les trois internationaux olympiques du Mouloudia d'Oran, ont rejoint hier Sidi Moussa pour un premier stage de préparation pour le tournoi final qualificatif pour les JO de Londres. Les joueurs trois joueurs seront de retour jeudi à Oran pour prendre part au déplacement pour Constantine vendredi prochain. Fellah, Sebbah, Bengoreine et Ouamane ratent la reprise La reprise des entraînements d'hier matin a été marquée par l'absence de quatre éléments. Il s'agit de Fellah, Sebbah, Bengoreine et Ouamane. Chose qui prouve le relâchement qui existe au sein de l'équipe du Mouloudia d'Oran. Zemmouchi reprend Blessé au cours du stage de Tunisie, l'ancien stoppeur de Blida, Abderaouf Zemmouchi, a repris hier le chemin des entraînements avec le groupe. Conférence de presse de Belarbi aujourd'hui On vient d'apprendre que le président du comité des sages, Khaled Belarbi, a décidé d'animer une conférence de presse dans son domicile aujourd'hui pour évoque la situation actuelle du Mouloudia d'Oran. Du biquotidien hier Le groupe a été soumis hier au biquotidien lors de la journée d'hier. La séance matinale s'est déroulée à 10h du côté de la salle de musculation de Canastel alors que la seconde a eu lieu dans l'après-midi au stade Ahmed-Zabana. Déjeuner au restaurant le King Comme chaque fois où ils sont soumis au biquotidien, les joueurs du Mouloudia déjeunent ensemble autour d'un repas diététique. Ils ont en effet déjeuné au restaurant le King juste après la séance d'entraînement du matin. Départ vendredi pour Constantine Le départ de la délégation oranaise pour le match face à l'AS Khroub est prévu pour vendredi prochain. Le vol Oran-Constantine est prévu à 7h. Le retour est prévu par avion via la capitale.