Ghrib : «Que ce soit Yanis ou un autre joueur, je n'ai signé à personne une licence de titulaire» Babouche : «Je suis incertain face à l'ASO en raison de cette blessure à l'adducteur» Dépité par la situation dans laquelle il vit actuellement, Abdelhakim Laref a accepté de nous livrer ses sentiments tout en insistant sur le fait qu'il a droit lui aussi à une chance de montrer de quoi il est capable sur un terrain. Vous semblez dépité par la situation que vit actuellement le club… Je suis abattu dans le sens où les résultats ne suivent pas. Nous avons perdu contre la JSMB alors qu'on avait cette ambition de bien négocier ce périlleux déplacement. Au dernier moment vous n'avez pas été retenu parmi les 18 vous contraignant ainsi à suivre la rencontre à partir des gradins. On voudrait connaître votre sentiment à ce sujet… En tant que joueur très ambitieux, il est évident que je ne peux me réjouir de me retrouver même pas retenu pour le match. Il faut savoir que je bosse très dur depuis ma venue au club. Je ne rate jamais une séance d'entraînement car je sais qu'il n'y a que le travail qui paye. Et lorsque je me retrouve réduit à suivre le match à partir des gradins, je suis envahi par un sentiment de frustration même si je suis quelqu'un qui respecte les choix de l'entraîneur. Même si je suis très affecté je préfère garder cela pour moi. Je n'ai pas pu obtenir une licence africaine et j'ai accepté avec sportivité la décision de la direction du club. Mais le fait de ne pas jouer en championnat me stresse. Sincèrement, je vis très mal cette situation qui perdure. Comptez-vous en parler avec Meguellati ? Je vais profiter de la reprise de cet après-midi pour lui en parler. J'aimerais savoir si un jour j'aurai ma chance ou si je ne fais plus partie des projets du staff technique. Je ne vous cache pas que Badji, qui a été un très grand joueur, m'a encensé en me disant que j'avais des qualités et que je pouvais apporter un plus à l'équipe. Le fait de voir l'attaque manquer cruellement de réalisme doit certainement augmenter votre frustration… Il est évident qu'on ne parvient plus à marquer des buts. C'est pour cela que je ne demande qu'à avoir ma chance pour montrer de quoi je suis capable car je constate que tout le monde on eu l'occasion de s'exprimer sur le terrain, sauf moi. Certes, je manque de confiance mais cela ne pourra s'atténuer qu'avec l'enchaînement des matches. Et ce n'est qu'après qu'on pourra me juger. ------------------------- Il a décidé de réagir suite à la sortie médiatique de Yanis Ghrib : «Que ce soit Yanis ou un autre joueur, je n'ai signé à personne une licence de titulaire» Dépité de ne pas avoir été incorporé en cours de match face à la JSMB, Yanis avait déclaré ouvertement vouloir partir au cas où le club ne voulait plus de lui. Une attitude qui a fait réagir aussitôt Omar Ghrib qui est monté au créneau pour mettre le holà devant l'ego de certains de ses joueurs : «J'ai décidé d'intervenir pour mettre les points sur les i. Ce que je vais dire est valable pour Yanis et tous les autres joueurs. Je n'ai signé à personne une licence de titulaire. J'ai dû débourser beaucoup d'argent pour recruter Yanis. On sait que c'est un élément pétri de qualités, mais il doit être patient en attendant sa chance car la saison ne fait que commencer.» «A l'avenir, je sanctionnerai tout joueur qui contesterait les choix de l'entraîneur» Pour éviter que le vestiaire ne se disperse, Ghrib est allé plus loin en tenant des propos lourds de sens : «Je ne permettrai à personne, je dis bien à personne, au sein de l'équipe, de contester les choix du staff technique. D'ailleurs, à l'avenir, je compte sanctionner tout joueur qui remettrait en cause ou contesterait les choix de l'entraîneur. Les joueurs sont des professionnels et ils doivent se comporter comme tels.» ------------------------- Babouche : «Je suis incertain face à l'ASO en raison de cette blessure à l'adducteur» Contraint de céder sa place au jeune Réda Sayeh au bout d'une demi-heure de jeu pour cause de blessure, Réda Babouche a vécu une soirée cauchemardesque car en plus de la défaite essuyée par son équipe, il devra observer une petite coupure qui pourrait le priver du prochain match de championnat contre l'ASO qui s'annonce déjà capital pour le Doyen. «C'est une nouvelle fois frustrant de se blesser. Je souffre d'un problème à l'adducteur et je dois passer une échographie pour cela. Mais je peux vous dire que ma participation au match contre Chlef est sérieusement remise en cause. Sans vouloir trouver des prétextes ni de faux-fuyants, nous n'avons pas une minute de répit et c'est cela qui est en train de causer des dégâts au sein du groupe.» «Avec cette défaite contre Béjaïa, on s'est enlisé dans la crise» Concernant ce match perdu face à la JSMB, Babouche a mis l'accent sur la dangerosité de la situation. «Nous avons perdu un match sur un détail alors qu'on aurait pu au moins arracher le point du match nul. Cette défaite contre la JSMB nous fait énormément mal car elle nous enfonce dans une crise de confiance. Désormais, avec ce début de saison si difficile on s'est mis en danger. Et il va falloir trouver les mots pour remobiliser tout le groupe car il faut reconnaître que nous sommes dans le cirage», nous a confié Réda avec sa franchise légendaire. «Ce match contre Chlef est déjà capital pour nous» Concernant le prochain match de championnat avec la réception des champions en titre à Bologhine, Babouche estime que ce rendez- vous est déjà capital pour son équipe qui n'aura que l'alternative de s'imposer pour se rassurer. Le capitaine mouloudéen conclura : «Même si nous ne sommes qu'au tout début du championnat, il faut reconnaître que ce match contre Chlef est déjà capital pour nous. On n'a d'autre choix que de s'imposer face aux champions en titre faute de quoi on risque de se mettre dans une situation très critique. A nous de trouver les ressources morales pour repartir de l'avant. On n'a pas le droit de décevoir une nouvelle fois nos supporters.» ------------------------- L'ascension de Djaghbala pourrait pousser Megherbi vers la porte de sortie Titularisé à seize reprises lors de l'exercice précédent pour 1.430 minutes de jeu, Mohamed Megherbi est en train de vivre un début de saison catastrophique. Après la blessure de Hamza Zeddam, tout portait à croire que Megherbi allait saisir cette opportunité pour gagner sa place. Mais depuis le derby contre le NAHD au cours duquel Benchikha avait lancé Abdelmalek Djaghbala dans l'axe aux côtés de Claude Mobitang, Megherbi ne semble plus faire partie des projets du staff technique. Confirmation samedi dernier contre la JSMB avec la reconduction de Djaghbala au poste de libero. Une situation qui risque de se compliquer davantage avec le retour de Hamza Zeddam qui pourrait reléguer le natif d'Oran en troisième position. ------------------------- En fin de contrat, il pourrait partir au mois de décembre Libre de tout engagement au mois de décembre, Mohamed Megherbi pourrait décider à quitter le Mouloudia. Un choix que le défenseur pourrait faire à contrecœur dans le cas où il ne disposait pas d'un temps de jeu qui répondrait à ses attentes. Avec Djaghbala, Mobitang et Zeddam, Megherbi sait qu'il devra se surpasser pour bousculer cette hiérarchie établie depuis quelques semaines. A défaut d'y arriver, il reste la solution radicale. A savoir opter pour une autre destination lors du mercato hivernal où il pourra se produire comme titulaire. ------------------------- Reprise à Aïn Benian dans une atmosphère pesante La défaite concédée face à la JSMB a laissé des séquelles chez les joueurs mouloudéens qui ne semblent pas encore remis de cette soirée cauchemardesque. L'inquiétude se lisait sur les visages de la bande à Meguellati qui doit pourtant se surpasser pour préparer la réception de l'ASO à Bologhine. Les jambes étaient lourdes et le moral à plat, voilà l'état dans lequel les camarades de Daoud ont abordé la reprise hier à 17 h au stade de Aïn Benian. Le staff technique devait puiser au fond de ses ressources pour mobiliser une équipe complètement minée par le doute et les incertitudes. L'heure était à la mobilisation générale pour un Mouloudia qui refuse de sombrer dans une crise qui risque de le mettre en très mauvaise posture. Il rassure les Chnaoua à partir de Calabre Aouf : «Je reviendrai avec Pellicano à Alger pour finaliser» Vous êtes depuis samedi dernier en Italie pour poursuivre les négociations avec le patron de la boîte italienne, Francesco Pellicano ; comment se passe votre séjour à Calabre ? En effet, j'ai rejoint la ville de Calabre via Rome pour poursuivre les négociations avec Francesco Pellicano. Les choses avancent dans le bon sens. Ce qui est de bon augure pour le Mouloudia. Voulez vous dire que Francesco Pellicano tient toujours à son engagement ? Je tiens à rassurer tout le monde que Francesco Pellicano tient à son engagement et il investira au Mouloudia. Il a même un grand projet pour le club qui lui ouvrira d'autres horizons. C'est dire que je suis optimiste. Avez-vous visité les installations sportives ? Je viens juste de rentrer de ma visite (ndlr, entretien réalisé lundi en début de soirée), et j'ai eu l'occasion de voir le centre de formation qui compte huit terrains de football de différentes dimensions. C'est vraiment quelque chose de grandiose. Donc après une première rencontre avec Francesco Pellicano et une visite au centre de formation, quand allez-vous rentrer à Alger ? Je ne peux vous dire avec exactitude la date de mon retour, mais ce qui est certain, c'est que je ferai le voyage avec Pellicano pour finaliser et mettre en œuvre l'investissement de la firme italienne en Algérie. D'ailleurs, Pellicano se déplacera en Algérie pour conclure d'autres projets.