«Feghouli est un joueur pétri de qualités» «Le retour de Ziani est logique» Nadir Belhadj va disputer la finale de la Ligue des champions d'Asie avec Al Sadd qui vient de réaliser un grand exploit en atteignant ce stade de la compétition, 22 ans après. L'international algérien, auteur d'un grand match, a été un des principaux artisans de ce succès historique qui a fait sortir les Qataris dans la rue pour fêter cette belle qualification, surtout après ce que leur équipe a dû endurer au match aller. Le correspondant du Buteur et d'El Heddaf a suivi cette rencontre et accosté le défenseur des Verts, juste après le coup de sifflet final. Entretien. Vous n'avez pas pu retenir votre grande joie au coup de sifflet final d'un match historique que avez dû vivre avec toutes vos émotions. Si vous nous racontiez tout cela ? C'était, en effet, une joie inscriptible, après tout ce que nous avons enduré durant ces éliminatoires pour arriver en finale. Après tous ces efforts, il est naturel de sauter de joie et de pousser un grand ouf, surtout après ce qui s'est passé au match aller. Dieu merci, il y a une justice divine, et notre réponse aux Coréens n'a pas été œil pour œil, mais sur le terrain avec cette belle qualification. Je tiens à profiter de l'occasion pour remercier tous les joueurs, même ceux qui n'ont pas joué, ainsi que les staffs technique et administratif, pour l'immense travail qu'ils ont fait afin que ce rêve puisse se réaliser. Il ne nous reste qu'un seul pas à faire pour brandir le trophée. Il va falloir garder les pieds sur terre et rester concentrés. Il faut dire toutefois qu'Al Sadd a joué avec le feu, selon de nombreux observateurs, en prônant une stratégie défensive à risque. Pourquoi ce choix ? Je pense que les conditions de la rencontre ont contraint l'entraîneur à opter pour cette stratégie, surtout qu'on n'avait pas beaucoup de solutions offensives, après les défections d'Abdelkader Keïta et Mamadou Niang. Par conséquent, le coach a tenté de protéger nos arrières en procédant par des contres. Il ne fallait pas prendre des risques, et je crois que nous sommes parvenus à bien appliquer ses consignes, même s'il y a eu quelques erreurs. Avez-vous eu peur lorsque Samsung a ouvert le score en début de match ? Au contraire, j'étais sûr que les joueurs allaient réagir vite parce qu'ils étaient déterminés à arracher cette qualification. Je crois que ce but nous a fait rentrer tout de suite dans le match. Mais nous avons remarqué que beaucoup d'erreurs ont été commises après ce but, comme si vous aviez perdu votre lucidité. Comment avez-vous alors profité de l'avantage des Coréens ? Il est normal que lorsque vous encaissez un but comme ça, vous perdez un peu l'équilibre puisque cela fait mal quand même. Mais au fur et à mesure, nous nous sommes ressaisis en allant les provoquer dans leur camp où Khlafan a failli égaliser, n'était la transversale qui a renvoyé son tir. Comment voyez-vous la finale ? Avant de penser à la finale, il faut qu'on se repose un peu et qu'on récupère de nos efforts. Après, on va bien préparer cette finale. Ça va être un grand match, puisque les équipes qui atteignent ce stade de la compétition doivent être d'un très bon niveau. Nous allons commencer à préparer ce match dès demain et nous n'allons ménager aucun effort pour le gagner. Pensez-vous que le fait d'avoir arraché cette qualification vous ouvre l'appétit pour aller chercher d'autres titres à l'échelle locale ? Il n'y a pas de doute là-dessus. Nous allons d'abord nous concentrer sur cette finale de la Coupe d'Asie, après on se penchera sur les différentes compétitions locales, car la place d'Al Sadda est sur le podium. Notre absence à ce niveau ne va pas durer. Comment avez-vous vécu les dernières minutes de la rencontre ? C'était les pires moments du match. C'était interminable et j'ai failli perdre patience. Tous les scénarios défilaient dans ma tête, notamment les buts des derniers instants qui chamboulent tout, mais quelque chose en moi me disait que nous allions nous qualifier, et j'ai tenu le coup jusqu'au coup de sifflet final où j'ai poussé un grand ouf en remerciant Dieu de nous avoir aidés à passer ce cap. Je profite aussi de cette occasion pour dédier cette victoire aux peuples qatari et algérien, sans oublier ma famille et mes amis. J'espère pouvoir leur offrir le trophée. Comment évaluez-vous les chances d'Al Sadd pour la finale ? Nos chances sont grandes, même si cette finale se déroulera chez notre adversaire et devant son public. Nous ferons tout pour revenir avec le trophée à Doha, mais je ne veux pas parler maintenant de cette finale. Parlons alors des Verts et de l'Equipe nationale. Comment avez-vous accueilli le retour de Ziani en sélection ? Je pense que le retour de Karim s'est fait assez logiquement puisqu'il n'a pas été écarté de la sélection en raison d'une baisse de son niveau. Le sélectionneur national l'a clairement expliqué, c'était à cause de sa blessure, et maintenant qu'il s'en est bien remis, il est tout à fait normal qu'il retrouve sa place. Et que pensez-vous de la sélection de Feghouli ? Oui, j'ai appris que Sofiane Feghouli a été sélectionné. Je crois que c'est une bonne chose pour l'Equipe nationale, car c'est un jeune qui est pétri de qualités et nous lui souhaitons la bienvenue. Il peut compter sur nous pour bien s'intégrer dans le groupe. Vous avez fourni un grand match lors de cette demi-finale, quel en est le secret ? Il n'y a aucun secret, je suis un professionnel qui donne tout sur le terrain, que ce soit en sélection ou avec mon club. Lors de cette rencontre, nous étions très amoindris suite à quelques absences de taille, et cela nous a obligés à fournir plus d'efforts pour pallier ce déficit. Avez-vous encore l'espoir de pouvoir reconquérir votre place de titulaire en Equipe nationale ? Je serai toujours à la disposition du sélectionneur, que je sois titulaire ou pas. Le fait que je sois sur le banc ne change en rien en ma volonté et en ma détermination de tout donner pour mon pays. Nous constituons un seul groupe, soudé. Peu importe celui qui joue, le plus important, c'est l'intérêt de l'Equipe nationale.