Nabil Maâloul : «Nous jouerons l'offensive» Decastel : «L'Espérance n'a pas encore gagné» Le stade Radès de Tunis sera, ce soir, le théâtre du plus grand évènement du football africain de l'année, en accueillant le match retour de la finale de la Ligue des champions africaine qui opposera l'Espérance de Tunis au Widad de Casablanca dans un match qui s'annonce autant passionnant qu'indécis, d'autant que la première manche, disputée dimanche dernier à Casablanca, s'est soldée par un score de parité (0-0). Si ce résultat est jugé satisfaisant par les Espérantistes, bon nombre d'observateurs estiment que c'est un score piège auquel les Sang et Or devraient faire très attention s'ils ne veulent pas gâcher une deuxième finale consécutive après celle perdue la saison dernière contre le TP Mazembe. Il est à rappeler, en effet, que l'EST a souvent trébuché en finale, comme c'était le cas en 1999 contre le Raja de Casablanca, en 2000 face à Heart of Oaks et l'année dernière contre le Tout Puissant Mazembe. Ils n'ont pu l'emporter qu'une seule fois, c'était en 1994 face au Zamalek. Les Tunisois disputeront donc ce soir leur cinquième finale de la plus prestigieuse des compétitions africaines, avec la ferme intention de ne pas faillir, d'autant qu'ils seront appuyés par un public en or, tout acquis à leur cause. 17 ans après leur premier sacre, les Espérantistes comptent accrocher une deuxième étoile sur leur maillot. Les Widadis croient en leurs chances De leur côté, les Widadis ne vont certainement pas se laisser faire. En dépit du match nul concédé à Casablanca, les Marocains croient dur comme fer en leurs chances. Deux raisons essentielles les poussent à espérer être couronnés ce soir : le fait de jouer sans pression loin d'un public aussi exigeant que celui du stade Mohammed V, et puis, dans leur tête, les Beidaouis n'ont rien à perdre. En plus, le score du match aller ne les pénalise pas plus que ça. A 0-0, rien n'est perdu pour les Widadis, et rien n'est gagné non plus pour les Tunisois. Le WAC, après avoir remporté la finale de 1992 contre Al Hillal du Soudan, est à son tour à la recherche d'une deuxième étoile, tout comme son protagoniste. Tous les regards seront braqués ce soir sur Radès. Equipes probables EST : Bechrifa, Harrison, Chemam, Banana Yaya, El Hichri, El Korbi, Traoui, Lemsakni, Darradji, Bouazi, N'djeng. WAC : Bounou, Lemssen, Lemassi, Youcef Rabah, Lamrani, Saïd Fettah, Benrabah, Sekouma, Ondama, Lekhel, Yadjour. Nabil Maâloul : «Nous jouerons l'offensive» «Nous n'avons pas mis en place un programme spécial pour cette finale. Il est clair que nous allons jouer l'offensive, je ne vois pas d'autres moyens pour gagner. Mais nous restons prudents, rien n'a été acquis par rapport au résultat du match aller.» Decastel : «L'Espérance n'a pas encore gagné» «Nous gardons nos chances intactes et nous allons jouer ce match à fond. L'Espérance n'a pas encore gagné. Notre avantage est de n'avoir pas encaissé au match aller. Si nous marquons un but, nos chances de gagner seront plus considérables.» --------- Le vainqueur ira au Japon Comme on le sait, le vainqueur de ce soir prendra part au tournoi final de la Coupe du monde des clubs qui aura lieu au Japon entre le 8 et le 18 décembre prochain. Cinq clubs ont déjà décroché leur billet pour ce grand rendez-vous. Il s'agit du FC Barcelone, vainqueur de la dernière édition de la Champions League d'Europe, du club mexicain FC Monterry, du Concacaf, du club australien Oakland City, de l'équipe brésilienne Santos et le dernier qualifié, l'équipe d'Al Sadd de Nadir Belhadj, qui vient de gagner la finale de la Ligue des champions asiatique. Le Widad sans Lemyaghri et El Khalki Le latéral droit du Widad de Casablanca, El Khalki, après avoir raté le match aller à Casablanca, ratera également la finale de ce soir. En plus, les Marocains seront privés de leur gardien international Lemyaghri, alors que l'Espérance de Tunis sera au complet, même si quelques rumeurs parlent d'une probable défection de Lemsakni. Dixième finale arabe depuis 1965 La finale de ce soir, qui mettra aux prises deux clubs arabes, est la dixième en son genre depuis la création de cette compétition en 1965 dans ces deux versions. C'est, en effet, la dixième fois que deux clubs arabes du continent africain animent la finale de la Ligue des champions africaine, ou la finale des clubs champions dans son ancienne version. Des mesures sécuritaires exceptionnelles Compte tenu de la conjoncture actuelle que vit la Tunisie sur le double plan social et politique, le ministère de l'Intérieur a pris des mesures sécuritaires exceptionnelles à l'occasion de la finale de la Ligue des champions qu'abritera ce soir le stade Radès. Ainsi, nous avons appris que le nombre de billets qui seront mis en vente ne dépassera pas les 47 000, alors que l'enceinte peut contenir jusqu'à 60 000 spectateurs. Hichem El Mouadeb, le porte-parole du ministère de l'Intérieur tunisien a indiqué, en effet, que son département a mis en place des dispositions exceptionnelles afin d'assurer le bon déroulement de cette finale. Aussi, nous avons appris que la galerie du Widad sera séparée de celle de l'Espérance afin d'éviter d'éventuels affrontements entre les supporters des deux équipes. A guichets fermés Parmi les mesures qui ont été prises pour le bon déroulement de la rencontre, les guichets du stade seront fermés le jour du match. Tous les billets ont été mis en vente hier vendredi et avant-hier jeudi. Une amende de 50 000 dollars pour le WAC La CAF vient d'infliger une amende de 50 000 dollars au Widad de Casablanca suite au rapport de l'arbitre de la rencontre de dimanche passé qui a signalé des jets de fumigènes par les supporters widadis lors de ce match aller Hayatou n'assistera pas à la finale La Confédération africaine de football a annoncé que son président, Issa Hayatou, n'assistera pas à la finale de ce soir au stade Radès, sans donner plus de détails sur l'absence du premier responsable du football africain de ce grand évènement. Mais ici à Tunis, on parle d'un boycott de Hayatou de cette finale en raison de ce qu'il avait vécu la saison dernière lors de la finale contre le TP Mazembe lorsque le Camerounais a été traité de tous les noms par les supporters tunisiens qui l'ont accusé d'avoir cautionné tout ce que leur équipe avait enduré au match aller.