L'ASCAN menait par un but à zéro en première mi-temps... Il faut d'abord situer ce stade de Madher appelé communément El Maadher. Il est petit comme un œuf. Sa capacité ne dépasse pas la centaine de places. Une minuscule tribune d'un stade tout aussi minuscule construit par la France coloniale. Le seul changement qu'a connu ce stade est la couverture de l'aire de jeu. On joue à Madher sur le tartan de la dernière génération. On ne sait même pas s'il y avait une recette ou si on avait vendu des tickets d'entrée, ce vendredi béni de Dieu, que Magra le coach du Boubiya et ses joueurs assis sur le banc de touche à ses côtés n'oublieront pas de si tôt. Précision de taille, les bancs de touche sont situés à l'opposé de la tribune et de l'entrée principale du stade. Seule une clôture sépare le public du banc de touche des deux équipes. On est en 2011, et on joue un match de coupe d'Algérie, entre un club de Ligue2 et une équipe de la Régionale 2 fut- elle une équipe « Hara », c'est-à-dire quartier. L'ASCAN menait par un but à zéro en première mi-temps La Cité Ali N'mer quartier de Merouana menait par un but à zéro en première mi-temps. Il ne restait plus que 45 minutes de jeu. Certes, le coach du MSPB avait fait reposer une majorité de joueurs, en plus, il ne disposait pas de trois joueurs suspendus. Mais, il restait sur le terrain les Boukhlouf, Amrane, Benchaira, Hadjidj, Chaouati et autre Lelbalta. La Cité Ain N'mer n'allait pas tenir les 90 minutes du match. Boubiya mit le turbo en seconde période et Hadjidj va s'illustrer en marquant les trois buts de son équipe. Deux buts sur penalty et un troisième de la tête. C'est le sauve-qui-peut et la partie s'arrêtera pendant 10 minutes Au moment où les supporters de la Cité Ali N'mer se sont mis à l'évidence que leur équipe venait de se faire éliminer et de se faire battre dans le derby et au lieu de reconnaître sportivement la supériorité de leur adversaire, ils décident de se retourner contre la partie la plus vulnérable du MSPB, c'est-à-dire son banc de touche. Une pluie de projectiles hétéroclites est lancée vers le banc de touche. Les supporters du MSPB ont été placés du côté opposé des supporters de l'ASCAN. Comme si le service d'ordre savait à quoi s'attendre. La partie a dû être arrêtée pendant une dizaine de minutes, si non plus. Magra et ses joueurs ont pris la poudre d'escampette depuis un moment. C'était le sauve-qui-peut. L'intervention énergique du service d'ordre permet d'éviter le pire. On fait le vide autour des bancs de touche des deux équipes. On se serait cru dans un match des années 70, nous racontait un quinquagénaire. Sauf que le match se jouait sur une aire de jeu de couleur verte. Il ne restait plus personne derrière le banc de Magra et de ses joueurs, la partie pouvait reprendre, mais les jeux étaient déjà faits. Les mauvais perdants étaient déjà rentrés chez eux au coup de sifflet final. -------------------------- Meredef a purgé sa suspension Tahar Meredef peut souffler un ouf de soulagement. Il vient de purger sa suspension de deux matchs. L'entraîneur des gardiens de but, connu pour son sérieux dans le travail, était sous le coup d'une suspension de deux matchs. Il avait été mentionné sur la feuille de match lors de la rencontre JSS-MSPB. La commission de discipline lui avait infligé une sanction de 2 matchs. Il était interdit de banc contre le MOB et face à la Cité Ali N'mer en coupe d'Algérie. Dès ce mardi aux côtés de Magra Dès ce mardi et à l'occasion de la reprise du championnat de la Ligue2, on pourra revoir Tahar Magra sur le banc de touche aux côtés de Magra. Le MSPB reçoit l'USMBA pour le compte de la 11e journée du championnat.