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Dernier hommage à Keddou
Publié dans Le Buteur le 18 - 11 - 2011


Madjer : «Il restera toujours dans nos cœurs»
Guendouz : «Djamel ne jouait pas comme les autres»
Il y avait beaucoup, beaucoup de monde, hier, au cimetière d'El Kettar pour les adieux de l'ami Djamel. Des plus anciens aux nouveaux, ils sont tous venus rendre un dernier hommage à Keddou le charmeur, Keddou le sympathique qu'ils ont tant aimé.
L'émotion était totale
Pour ses amis, il était très difficile d'imaginer que c'est le corps de Djamel Keddou, le longiligne défenseur de l'EN, la tour de contrôle historique de l'USMA que ses proches transportaient à tour de rôle sur leurs épaules. Inadmissible, en effet, d'imaginer que c'est lui qui a rendu l'âme et qu'on se préparait à mettre sous terre, au milieu de ses nombreux amis tous émus et de ses frères effondrés. Mais il fallait se rendre à l'évidence, malgré la douleur de l'instant. L'émotion était totale lorsque l'imam tentait de soulager quelque peu les présents, par la traditionnelle allocution de rappel.
Beaucoup de ses fans et amis présents au cimetière
Tout autour du cercueil et à une portée importante, les mines défaites de ses amis montraient toute la bonté de l'homme qu'on enterrait en cet après-midi de jeudi 17 novembre 2011. Parmi les présents, les supporters de l'USMA avaient du mal à garder la solennité en voyant autant de têtes connues défiler tour à tour devant eux dans un espace aussi réduit. L'envie les prenait d'aller les aborder, histoire de se rappeler les bons moments qu'ils leur ont procurés par le passé. Mais on se retenait comme on pouvait, en attendant la fin de l'enterrement.
Des anciens de l'USMA, mais aussi du MCA, de la JSK, du CRB, du RCK…
On pouvait bien comprendre les fans des anciens en voyant toutes ces gloires du passé de pratiquement tous les clubs phares d'Alger, si proches et si abordables. De ces anciens, on a noté la présence de Branci, Berkani, Abdouche, Menad, Soumatia , Bengana, Boutamine, Ghoul, Zeghdoud, Baâziz, Dziri, Ammour (USMA), mais aussi ceux du MCA, comme Bencheikh, Zenir, Mahiouz, Maïche, Abdennour Kaoua, Aïzel, Mechedel ou Omar Betrouni qui a joué pour les deux clubs et Mounir Dob qui est aussi passé par le Mouloudia et la JSK.
Chaou et Meskoud pour saluer l'artiste
Bien sûr, sans oublier les autres joueurs comme Ali Fergani (JSK), Zaghzi (CRB), Sabki (RCK), Kalem (CRB) et ceux qu'on n'a pas pu croiser au milieu de cette foule. Keddou était tellement aimé que même les artistes ont tenu à lui rendre un dernier hommage, à l'image de Abdelkader Chaou et Abdelmadjid Meskoud. Autant de monde, autour d'un homme, parti à tout jamais, en laissant l'image de sa célèbre moustache de redjla gravée dans la mémoire des vrais puristes.
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Madjer : «Il restera toujours dans nos cœurs»
«Djamel Keddou était un être exceptionnel, un homme, un vrai. J'ai été vraiment affecté d'apprendre la nouvelle de son décès, mais la vie est ainsi faite. On ne peut rien contre la maladie. Je tiens à présenter mes plus sincères condoléances à ses enfants, son épouse et toute la famille Keddou. Djamel restera toujours dans les cœurs de ceux qui l'ont connu. C'était un joueur qui m'a aidé dès mon premier regroupement avec l'Equipe nationale. C'était un chevronné au sein des Verts et moi, je débarquais, tout jeune. Je me rappelle de son humour en me recevant. On était en train de déjeuner et Djamel m'avait servi plus de viande et de purée dans mon assiette en me disant : «Koul, tu es encore jeune, c'est toi l'avenir de l'EN, pas nous qui sommes en fin de carrière.» Lorsque j'ai été lui rendre visite au CNMS, on s'est rappelés cette scène et on avait beaucoup rigolé ensemble. Je ne l'oublierai jamais. Allah yerrahmou.»
Guendouz : «Djamel ne jouait pas comme les autres»
«Je l'ai connu en 1977 lors de ma première sélection en Equipe nationale. Je venais de découvrir de près un Algérien qui ne jouait pas comme les autres. Sa façon de jouer m'avait épaté. Sa couverture, son jeu de tête, sa relance, ses transversales, tout cela avec une élégance rare. Ce qui m'avait frappé en plus chez lui, c'est son calme et sa discrétion. On ne l'entendait presque pas. Mais c'est aussi un homme qui a des principes, respectable, qui ne se laisse pas marcher dessus. Ce genre d'hommes et d'entraîneurs qui n'ont aucune chance d'entraîner en Algérie, et vous comprendrez pourquoi il a été marginalisé. Que Dieu ait son âme, qu'il repose en paix et que ceux qui l'ont connu et aimé prient pour lui.»

Tarek Ghoul : «On n'a pas assez utilisé ses compétences, ni à l'USMA ni en EN»
«Djamel Keddou était quelqu'un de très respecté par ceux qui connaissaient sa vraie valeur. Mais je ne pense pas qu'on l'ait assez respecté dans le milieu du football. Car une compétence comme lui devait être sollicitée plus qu'il ne l'a été. J'estime qu'on a diminué de sa valeur injustement. Mis à part la fois où il nous a entraînés en Equipe nationale juniors et le peu de temps où on lui a fait confiance à l'USMA en lui confiant l'équipe première, Djamel Keddou a été marginalisé, tant à l'USMA qu'en Equipe nationale. Personnellement, je garde de lui cette rigueur dans le travail qu'il nous a transmise. Je me suis toujours étonné de ne pas le voir entraîner les grands clubs de Ligue 1. Mais je pense que c'est sa forte personnalité qui a effrayé les présidents. Chez nous, on n'aime pas les hommes de son espèce. Maintenant qu'il nous a quittés, je suis sûr que les gens vont se réveiller en voulant lui organiser un jubilé et tout le reste. A mon avis, c'est trop tard. Djamel n'est plus parmi nous. Il fallait le faire bien avant. Allah yerrahmou.»
Kesraoui : «Il était élégant dans sa tenue et son langage»
«Djamel Keddou était un frère pour moi. On a toujours gardé le contact, malgré l'éloignement. Lorsqu'il était à l'hôpital, à Paris, on se parlait régulièrement. On a perdu un vrai monument du football national. Il a beaucoup donné pour l'Algérie et l'USMA. Il aimait les couleurs nationales plus que tout. Il incarnait la classe et la beauté à l'USMA. C'était un homme élégant dans sa tenue et dans son langage. Il était très timide, mais sur le terrain, il devenait un vrai patron. Je tiens à transmettre mes plus sincères condoléances à ses enfants et toute sa famille.»
«Djamel m'avait dit un jour que l'élégance et la beauté étaient une culture à l'USMA»
Je me rappelle d'une anecdote qu'on a vécue avant la finale de 1981, lorsqu'on a gagné la Coupe d'Algérie. J'avais un short très abimé dont je ne voulais pas me séparer, sans doute par superstition. Et je m'apprêtais à le porter une fois de plus en finale. Voyant cela, Djamel m'a demandé de l'enlever pour mettre un tout neuf, en insistant qu'à l'USMA, la beauté et l'élégance étaient une vraie culture chez les joueurs et les supporters. Mais j'ai refusé et j'ai joué avec ce short pourri. Il faut dire que Betrouni aussi était superstitieux comme moi et c'est lui qui m'a convaincu de le garder. A la fin, on a gagné et Djamel a pleuré chaudement. C'était les larmes de tous les supporters des Rouge et Noir.»
Zenir : «C'était un battant à tous les niveaux»
«Djamel était un ami, un frère même. On a partagé beaucoup de moments ensemble. On a eu une carrière similaire, puisqu'on a commencé pratiquement à la même période. C'était un homme, un vrai. Il n'a jamais tendu la main. Il était fier. Il avait une très forte personnalité. Un battant à tous les niveaux. Je tiens à transmettre mes sincères condoléances à toute sa famille, ses frères, sa femme et ses enfants.»
«Le jour où je l'ai fait saigner dans un derby»
«Je me rappelle une fois, en 1974 je crois, on avait joué contre l'USMA et on les avait battus 3-0. Sur les corners, c'était toujours la bagarre entre lui et moi. On allait l'un vers l'autre automatiquement, car on était les plus grands de l'équipe. Sur une action chaude, comme je le sentais dangereux, je lui ai assené un coup de coude qui l'a fait saigner, le pauvre. Il s'est remis debout tout de suite et a foncé sur moi. Il voulait me tuer ! Le voyant dans cet état de rage, et ne pouvant riposter à mon ami, je me suis caché derrière l'arbitre et je le voyais ruminer sa grosse colère, en attendant qu'il se calme. A la fin du match, nous sommes ressortis enlacés et notre amitié a repris immédiatement. Allah yerrahmek ya Djamel.»


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