Djamel Keddou est souffrant. Lorsque nous lui avons rendu visite mardi soir dans sa chambre d'hôpital, nous avons trouvé un Djamel Keddou affaibli par la maladie mais toujours vaillant et courageux comme il l'a été sur les terrains de football durant toutes les années où il fut ce très élégant et brillant défenseur central et capitaine d'équipe de l'USM Alger son club de toujours, et de l'équipe nationale avec laquelle il a remporté les premiers titres de son histoire comme lors de cette mémorable finale des JM 75 face à la France. Les générations d'aujourd'hui qui ne l'ont pas connu ni vu jouer ont sans doute raté l'un des morceaux d'anthologie du football algérien car ce libéro de charme avait non seulement la classe des grands piliers défensifs qui aurait, d'ailleurs, très bien pu faire une grande carrière professionnelle si les règlements de l'époque le permettaient, mais il a aussi cette humilité qu'il conserve toujours. Sur son lit d'hôpital, il reste égal à lui-même, c'est-à-dire courtois et très ému par les innombrables marques de sympathie qui lui ont été exprimées par ses amis qui ont défilé ces derniers jours à son chevet en priant Dieu, en ce mois sacré de Ramadhan, pour qu'il l'aide à combattre cette maladie et lui apporte un prompt rétablissement. Ce qui l'a visiblement marqué, c'est aussi la visite d'un nombre impressionnant de joueurs anciens et nouveaux, toutes générations confondues ainsi que des dirigeants de club. Lui et sa famille, qui est plus que jamais à ses côtés, en cette dure épreuve, ont tenu à exprimer leur reconnaissance à tout ce monde et plus particulièrement à la direction du club de l'USM Alger qui, par le biais de son président Ali Haddad, a déployé tous les moyens pour que Djamel Keddou soit pris en charge de manière prompt et efficace.