On a enterré la hache de guerre. Reluisant aura été le visage montré par les hommes de Bouarata face à l'une des meilleures formations du pays, l'Entente de Sétif. Mener par trois buts à zéro n'est pas à la portée de n'importe quelle équipe. Et pourtant, ils l'ont fait. Sous la houlette d'un Efosa retrouvé et d'un public surchauffé, les locaux ont fait ce qu'il fallait, c'est-à-dire contenir les Sétifiens en les privant de ballons constructifs à partir du milieu du terrain. Ceci a exigé une énorme débauche d'énergie sur l'aire de jeu. Les efforts de N'gomo Gil, Ferhat, Mekkaoui et autre Djilali ont porté leurs fruits. En effet, l'équipe a passé une semaine des plus perturbées. Bouarata a réussi à trouver les mots qu'il faut pour remotiver ses troupes, et les pousser à cette réaction tant attendue.Une victoire excellente pour le moral des uns et des autres, car elle permet au collectif de terminer cette phase aller dans de meilleures conditions psychologiques. Bouarata : «Bravo à tous !» On dit toujours que c'est dans la difficulté que l'on découvre les grandes équipes. Et cette rencontre devant l'ES Sétif restera gravée dans les mémoires. Et pour preuve, il fallait voir l'ambiance qui a régné dans les vestiaires et les environs en fin de partie. Cela ne ressemblait en rien aux matchs passés où la tension avait atteint son paroxysme. Congratulation, embrassades et larges sourires étaient caractérisaient les Constantinois. L'entraîneur Bouarata, dans un état de fatigue extrême, nous a confié : «On s'attendait à cela, mais heureusement pour nous, les nombreux messages envoyés aux joueurs ont eu l'écho escompté auprès de tous. L'ensemble est à féliciter pour le courage, la débauche d'énergie et la solidarité affichée tout au long de ce rendez-vous. Bravo aussi à notre public pour son soutien, car nous tenons vraiment à lui présenter nos excuses pour les ratages antécédents. La victoire est donc pour nos supporters en particulier.» On a enterré la hache de guerre L'épisode du directeur sportif Boulhabib et de son entraîneur Rachid Bouarata semble avoir connu une fin heureuse. Les deux hommes ont affiché les mêmes intentions de revenir à la sagesse et de discuter des problèmes qui ont vu le jour. Les supporters présents dans les environs des vestiaires ont été ravis de la tournure des événements, et beaucoup ont applaudi cette réconciliation qui ne peut que servir les intérêts du groupe en championnat. L'on croit savoir que l'ère des déballages est oubliée et que des contacts seraient établis pour une discussion sage et réfléchie. Tant mieux pour tous. Efosa, un véritable poison Une certitude, c'est que les défenseurs sétifiens ne risquent pas d'oublier de si tôt l'attaquant nigérian Efosa. Ce dernier a réussi à faire tout ce qu'il voulait dans un réseau défensif expérimenté et composé d'éléments de qualité. Sa vivacité, ses dribbles et sa vision dans l'orientation du jeu ont donné du tonus à l'attaque clubiste qui a réussi sa meilleure production de la saison. Efosa a joué son meilleur match depuis son arrivée au club, car avant cette rencontre, il a dû être secoué par son coach Bouarata qui a exigé de lui une réaction rapide. C'est chose faite pour un joueur pétri de qualités, c'est une certitude. Et pour prouver qu'il a été l'homme de ce derby, on dira qu'il a marqué le premier but, que c'est lui qui a été derrière le penalty du second but et qui a éliminé les défenseurs sétifiens, avant de servir sur un plateau Dahmane pour la troisième réalisation. Que dire de plus… Boulhabib : «Normalement, Mansouri est à avec nous» Le directeur sportif Boulhabib a reconnu que les discussions avec l'ex-capitaine de l'Equipe nationale Yazid Mansouri avaient de fortes chances d'aboutir d'ici peu. Le joueur était présent à la rencontre de samedi et a eu droit à un bain de foule qu'il a fortement apprécié. D'ailleurs, il nous déclara lui-même que sa venue avait pour l'heure 50 pour cent de chance d'être conclue. Les négociations devraient avoir lieu dans la soirée. Gageons qu'un accord pourrait voir le jour. Cela relève tout simplement de l'avis du staff technique. Ferhat au four et au moulin En plus d'Efosa, s'il y a un autre joueur qui s'est illustré, c'est bien Ferhat. S'étant dépensé sans compter, il a été au four et au moulin en apportant une contribution certaine tant à la ligne offensive qu'au milieu du terrain. Malheureusement pour lui, il n'a pu trouver la faille car ses deux tentatives ont échoué de peu. C'est en tout cas l'une des satisfactions au sein d'un collectif retrouvé. Après une phase d'hésitation, l'ex-meneur de jeu mociste a réussi à retrouver la totalité de ses moyens, à la grande joie des supporters clubistes qui l'ont fortement applaudi au moment de sa sortie en fin de rencontre. Dommage pour lui, il a écopé d'un carton jaune, le troisième, synonyme de suspension pour la prochaine rencontre devant le NA Hussein Dey. Il y avait penalty M. Necib ! Difficile de trouver justification au comportement de l'arbitre Necib à la 40' de jeu. En effet, une action des plus limpides pour Dahmane qui a pris de vitesse les deux derniers défenseurs sétifiens, avant que ces derniers ne commettent l'irréparable. Le penalty était flagrant, car il y avait unanimité sur l'action. Seulement, l'arbitre ne broncha pas préférant tirer rapidement un carton jaune à Ferhat pour contestation. Une manière de calmer les esprits et d'éviter d'autres remarques. La télévision était bien présente, alors regardez les images M. Necib et là tout pourrait s'éclaircir pour vous. En effet, le résultat positif des locaux a vite fait oublier cette très grosse erreur de l'arbitre. Condamnable réaction des pseudo-supporters Une fois de plus, le comportement d'une frange du public à l'adresse des supporters sétifiens venus en nombre n'a pas été du goût de beaucoup de vrais Clubistes. Après un échange de projectiles, on a failli assister à bien des dégâts sans l'intervention énergique du service d'ordre lequel a tout simplement encadré d'abord la galerie sétifienne, avant de lui faire quitter la place qu'elle occupait. Ce qui a augmenté la tension chez les visiteurs, à l'image du président et du manager général du club. Ces derniers ont connu des contraintes pour accéder à la tribune officielle. Devant les vestiaires, ils affichaient grise mine et étaient très déçus par pareil accueil.