Comment peut-on agir avec une telle léthargie au chevet d'un malade agonisant ? A quelques semaines de la reprise du championnat, l'USB n'a toujours aucune nouvelle recrue dans ses rangs. Cyniques ou naïfs à l'extrême, les dirigeants biskris ont même programmé un stage bloqué d'une semaine à Alger. Comment peut-on agir avec une telle léthargie au chevet d'un malade agonisant ? Après la libération par Saou de tous les cadres de l'équipe, Ali Houhou et sa cour n'ont pas trouvé mieux que de faire appel au coach Majdi Kardi qui leur avait promis de monter une nouvelle équipe à peu de frais. Obnubilés par l'idée, les dirigeants fonceront tête baissée et laisseront l'enfant de Tébessa s'amuser comme un enfant avec leur club. En voulant réduire la masse salariale du club, les dirigeants ont oublié que l'USB ne joue plus au pallier amateur et l'option parcimonie a fait trop de dégâts au club et à toute une ville. Aujourd'hui, l'équipe est à la dernière place avec 5 points. Les supporteurs bougent dans la rue mais la situation est en stand-by. Les dirigeants ont détourné l'opinion publique en dirigeant les projecteurs sur les joueurs qui exigeaient leurs dûs. En parallèle, rien n'a bougé. Le dossier des dettes serait clos selon le président du club et « à présent, on se tourne vers les renforts ». Des éléments compétitifs avant le démarrage de la saison avaient été proposés par Zendagui, un agent de joueurs fort connu à Biskra, une seconde liste de 20 joueurs avait été proposée à Ali Houhou il y a une vingtaine de jours par Salim Sayah, ex-manager du club, des Biskris résidant hors de la wilaya ont tendu la main à Ali Houhou pour l'aider à redresser le club en œuvrant la main dans la main,mais l'homme semble écouter un seul son de cloche, celui qui lui vient du côté de laboratoires occultes . Alors que l'argent coule à flots, le président temporise sur les recrutements et semble entériner la relégation du club. « Quand on l'entend dire sur les ondes de la radio nationale qu'il n'y a pas le feu si l'USB rétrograde, on se demande s'il est sérieux dans ses propos », dit un ancien joueur. Ajoutant : « Ali Houhou sait très bien que si l'USB rétrograde, elle fera partie des pièces de musée car, hormis la canaille et les sangsues, plus personne ne s'amusera à l'approcher ». Aujourd'hui, les propos versatiles des décideurs au sein du club laissent la famille sportive sans voix. Ali Houhou dit oui au renforcement du groupe, mais la date butoir décidée par la ligue nationale est dépassée et aucune recrue n'a franchi le seuil du siège du club. L'USB se représentera-t-elle avec le même effectif lors de la prochaine phase? Les supporteurs attendront-ils longtemps avant de briser le silence ? La reprise du championnat est pour bientôt, Bougherara, le nouveau coach, aura-t-il le temps de monter une équipe en un laps de temps ? Autant de questions auxquelles les dirigeants biskris doivent vite apporter des réponses.