La crise financière perdure à Tlemcen. Avec 25 points au compteur et une sixième place au classement général, le club phare des Zianides est en train de jouer les trouble-fêtes, après seize journées de l'entame de l'exercice 2011-12. De quoi espérer un avenir radieux diront les plus fervents supporteurs widadis, sauf que la réalité est totalement différente au sein du club, vu qu'avec des caisses souvent vides et des joueurs qui ne parlent que de leurs arriérés, un simple maintien ne sera nullement considéré comme une contre-performance, vu le peu de moyens financiers mis à la disposition de la bande à Amrani. Pas du tout les mêmes moyens que les grandes écuries A l'image de l'USMA, qui reste un club vraiment à part depuis l'arrivée de son président, Haddad, le WAT n'a nullement les moyens financiers de rivaliser avec les autres équipes du haut du tableau, à l'instar de la JSMB, l'ASO ou l'Entente de Sétif, qui peuvent se permettre de promettre des primes de matches en cas de victoire à domicile, nettement plus importantes que pour des succès arrachés de l'extérieur pour les Widadis. Le WAT s'est contenté de trois recrues au mercato Parmi les signes qui ne trompent pas, c'est l'incapacité de la direction d'utiliser les cinq licences à la disposition de chaque club durant le récent mercato hivernal. En se contentant uniquement de recruter le trio Bourahli-Saoudi-Ambane, la direction tlemcénienne n'a pas eu les liquidités suffisantes pour convaincre deux autres éléments de qualité de venir garnir l'effectif widadi, malgré le besoin du coach Amrani d'un milieu défensif ainsi que d'un autre élément offensif. Des joueurs nullement motivés Si lors des matches, les Bleu et Blanc se donnent à fond sur le terrain, ce n'est pas vraiment le cas le reste de la semaine, vu que les coéquipiers de Messaoudi ont tendance à évoquer entre eux le problème des salaires non payés, ce qui influe négativement sur la concentration des joueurs. Amrani ne pense pas à partir Contrairement à d'autres entraîneurs qui auraient forcément refusé de travailler avec un groupe qui manque terriblement de motivation à cause du plan financier, le coach Amrani rumine sa colère et poursuit son travail, évitant même les déclarations fracassantes dans les médias afin de préserver une certaine tranquillité autour de son groupe. Des subventions souvent insuffisantes Malgré le désir des autorités locales d'aider le club phare des Zianides, cela reste malgré tout très peu, vu les subventions nettement meilleures et supérieures des autres mairies et wilayas du pays, qui dépassent souvent les deux milliards de centimes. Pourquoi ne pas suivre l'exemple de l'Entente ? Dans une situation financière pire que celle du WAT actuellement, la direction de l'Entente de Sétif a décidé de solliciter le wali de Sétif pour programmer une quête au profit du club phare des Hauts-Plateaux. Avec 2.9 milliards offerts par les autorités locales et 3 milliards rassemblés par les entrepreneurs locaux, l'Entente a récupéré près de 6 milliards à l'issue de cette opération. De quoi donner une idée aux Tlemcéniens, non ? Yahla ne pourra rien faire tout seul Et la part de responsabilité de la direction dans tout cela ? Forcément grande sauf que la volonté du président, Abdelkarim Yahla, seule, ne suffira pas à régler tous les maux du club, en l'absence des hommes d'affaires dans sa direction capables de ramener de nouveaux fonds au club. A noter que le président tlemcénien a de nouveau multiplié les contacts pour rassembler une somme d'argent suffisante pour payer un nouveau mois de salaire aux Widadis durant les jours à venir. Aucun opérateur téléphonique n'a voulu sponsoriser le WAT Contrairement à la majorité écrasante des écuries de l'élite ou même de D2, le WAT n'a pas réussi à décrocher le moindre contrat de sponsoring avec l'un des trois opérateurs téléphoniques, Nedjma, Djezzy ou Mobilis. Aucun opérateur n'a voulu sponsoriser le club phare des Zianides, malgré les nombreuses sollicitations de la direction. Ce n'est pas avec les poches vides qu'on jouera le haut du tableau Malgré le souhait du président Yahla, staff technique, joueurs mais surtout du public tlemcénien de voir le WAT lutter encore et toujours avec les grandes écuries de l'élite comme ce fut le cas jusqu'à présent, avec une très probante sixième place, il faut savoir que la bande à Amrani risque de revoir ses ambitions à la baisse si la situation financière ne s'améliore pas dans les plus brefs des délais, au grand désarroi de tous les amoureux des Bleu et Blanc. WAT– MCEE maintenu pourle samedi Malgré le souhait des dirigeants eulmis d'avancer d'une journée la rencontre face au WAT, la direction tlemcénienne a décidé de refuser cette proposition, vu que le coach, Amrani avait déjà offert deux jours de repos à ses joueurs après le retour du déplacement au Khroub, et que l'avancement de la rencontre à vendredi aurait totalement chamboulé son planning.