Qui va porter le chapeau de cette défaite ? La formation du Khroub a complètement raté sa sortie, avant-hier, sur la pelouse synthétique de Zabana. En effet, l'ASK a pris une raclée de trois buts, surtout face au 14e du classement, une défaite inattendue et qui sera dure à accepter par les fans des Rouges qui voulaient entendre une bonne nouvelle d'Oran pour oublier les mauvais souvenirs du début de semaine. Seulement, ça ne s'est passé comme souhaité, et le plus grave est que la défaite s'est dessinée en 2e période, ce qui signifie que rien n'a marché dans les dernières 45 minutes face à un MCO très en confiance et qui a bossé dur lors du stage hivernal. Mais le plus étonnant c'est qu'o n'arrive pas à expliquer pourquoi l'équipe askiste a craqué si facilement devant la mauvaise attaque de Ligue 1, surtout qu'on dit que les 2es mi-temps sont les moins ouvertes et les plus serrées en Algérie. Apparemment, cela ne s'est pas appliqué à l'ASK qui y a laissé encore des plumes à Oran, ce qui fait perdurer la période de disette et la descente aux enfers pour le petit poucet du championnat. Qui va porter le chapeau de cette défaite ? A quoi est due cette dégringolade ? Il faut dire que beaucoup de questions restent sans réponse, après une aussi lourde défaite face à un concurrent direct à la course au maintien. L'ASK a-t-elle bien préparé son match ? Les joueurs ont-ils vraiment oublié le WAT ? Apparemment, la réponse est non, car on ne se ridiculise pas d'une telle manière contre une équipe oranaise qui n'a rien d'un foudre de guerre. Faut-il imputer la responsabilité de la défaite à la qualité des joueurs recrutés cet hiver ? Ce serait injuste de dire cela, car Boudar, Souakir ou Boukhiar ont du vécu dans le foot national et ils ont besoin de plus de temps pour s'imposer et démontrer leur classe. Un autre détail à signaler, l'absence du public khroubi dans les gradins de Zabana, car la semaine dernière, Khezzar a justifié la défaite par la pression du public askiste, mais, cette fois, il n'y avait que les gars et les jeunes hommes d'El Hamri au stade d'Oran. Khezzar osera-t-il dire qu'ils sont à l'origine de la débâcle de son club ? Même les arbitres sont très corrects avec l'ASK ces derniers temps, ce qui nous amène directement à la dernière interrogation, l'équipe souffrirait-elle d'un blocage ? Tout le monde répondrait non ! Donc, on n'a plus qu'à dire que Khezzar n'y arrive pas. C'est la pure réalité et la seule réponse qui tienne la route. Khezzar aura-t-il encore du crédit ? Jusqu'à quand le technicien constantinois va-t-il bénéficier du crédit de ses dirigeants et des supporters khroubis ? Comme le départ de l'équipe en cette phase retour est complètement raté, cela démontre le manque de travail effectué en stage hivernal à Aïn Draham, confirmant de ce fait l'échec total de Khezzar dans sa mission de mener l'équipe à bon port. Enfin, pour l'instant… Le public sera-t-il au rendez-vous demain ? Après deux défaites consécutives, et un niveau de jeu qui flirte avec le ridicule, que peut-on attendre des supporters askistes ? Ces derniers, qui, il faut le dire, sont de vrais passionnés du beau jeu, vont avoir beaucoup de mal à se motiver pour faire le déplacement au stade demain après-midi. Seront-ils au rendez-vous pour soutenir les coéquipiers de Douicher ? Croisons les doigts pour qu'ils viennent nombreux. Autre chose, l'ASK n'a qu'à assumer cela et faire le nécessaire pour mériter un Abed-Hamdani archicomble. 5 buts encaissés et aucun de marqué, c'est anormal ! Le constat de la bande khroubie est catastrophique en cette fin de mois de janvier. Sur le plan défensif, c'est une vraie passoire. L'arrière-garde de l'ASK a encaissé un total de cinq buts en l'espace de deux matchs seulement, et contre des équipes que l'on qualifiera de moyennes, alors que, offensivement, c'est la stérilité permanente. Des chiffres et des données qui ne rassurent pas du tout à la veille d'un autre match difficile contre l'une des meilleures formations du pays, à savoir l'USMA. L'appel de détresse de la direction de l'ASK Laïfaoui : «On n'a même pas d'argent pour se déplacer à Saïda» Hier matin, le directeur général et le président par intérim de la société ASK Massinissa nous a joints pour nous faire part de la situation catastrophique que vit le club ces derniers temps, surtout sur le plan financier et économique. Laïfaoui nous a semblé très affecté moralement et très inquiet pour l'avenir du petit poucet du championnat. Devant l'absence des grands sponsors et des autorités locales, Laïfaoui n'a pas d'autre choix que de lancer un appel via la presse pour sauver l'ASK qui vit un véritable cauchemar sur ledouble plan sportif et financier. «L'équipe est gérée par deux personnes qui sont Beddala et moi. Seuls, on n'arrive pas à régler tous les problèmes que traverse le club. Les caisses du club sont totalement vides… A l'heure où je vous parle, on n'a même pas d'argent pour se déplacer à Saïda la semaine prochaine, ce qui est très grave pour un club de Ligue1 professionnel. Nos joueurs réclament leur argent, mais on ne sait comment les payer et les régulariser à temps. Pour cela, je lance un appel à tous ceux qui portent l'ASK dans leur cœur de venir nous donner un coup de main, de même que les autorités locales et le wali de Constantine qui, lui seul, pourra nous sortir de cette mauvaise passe».