L'Espagne remporte ainsi de haute lutte la troisième place de la Coupe des Confédérations. Stade : Royal Bafokeng Stadium (Rustenburg) Affluence : nombreuse Arbitres : Matthew Breeze, Matthew Cream et Ben Wilson (Australie) Avertissements : Busquets (39'), Pique (77') (Espagne) ; Pienaar (47'), Mphela (77') (Afrique du Sud) Buts : Guiza (88', 89'), Alonso (107') (Espagne) ; Mphela (74', 90'+3) (Afrique du Sud) ESPAGNE: Casillas, Albiol, Capdevilla, Arbeloa, Pique, Alonso, Cazorla, Busquets (Llorente 80'), Riera, Torrès (Guiza 57'), Villa (Silva 57'). Entraîneur : Vicente Del Bosque AFRIQUE DU SUD : Khune, Gaxa, Masilela, Mokoena, Booth, Sibaya, Tshabalala (Mhlongo 85'), Pienaar (Mphela 64'), Modise (Van Heerden 70'), Dikgacoi, Parker. Entraîneur : Joel Santana Alors que l'on s'attendait à un match de classement mièvre entre l'Espagne et l'Afrique du Sud, juste pour liquider une «corvée», c'est à une véritable petite finale que les spectateurs du Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg ont eu droit hier après-midi. Les deux sélections ont pris ce match très au sérieux. Pour preuve la composition de départ des deux onze où l'on ne comptait que deux absences remarquées, celles de Fabregas et de Xavi côté espagnol. La première mi-temps a donné le ton du match : un jeu ouvert de part et d'autre avec deux gardiens de but souvent sollicités. Cela allait fort d'un côté à l'autre. La première alerte est signée David Villa dont le tir enroulé est admirablement dévié en corner par le gardien de but sud-africain Itumeleng Khune (4'). Les «locaux» répliquent par un coup franc sur lequel le géant blanc Matthew Booth n'arrive pas à bien ajuster sa tête, alors qu'il était bien placé (14'). Le jeu est plutôt équilibré avec un nombre égal d'occasions, Albert Riera (37') répondant à Siphiwe Tshabalala (33'). La deuxième mi-temps est tout aussi équilibrée, mais encore plus animée. Désireux de finir ce tournoi sur une bonne note, les Sud-Africains se montrent particulièrement entreprenants face à des Espagnols moins fringants que de coutume. Ils parviennent à leurs fins à la 74' lorsque Katlego Mphela, rentré à la place de Pienaar, trompe avec sang-froid Casillas après un flottement dans la défense espagnole. A mesure que la fin du temps réglementaire approchait, les Sud-Africains reculaient. Cela a permis aux Espagnols de revenir dans le match grâce à Daniel Guiza, rentré à la place de Fernando Torrès, qui a égalisé d'une frappe sèche à ras de terre (88'). Assommés, les Sud-Africains ont du mal à s'en remettre, si bien que le même Guiza a pu, une minute seulement après son égalisation, aggraver la marque pour son équipe en voyant son centre-tir ricocher sur le haut du montant gauche de Khune et aller secouer les filets (89'). La cause semblait être entendue, mais c'était compter sans l'esprit de rébellion propre aux Sud-Africains qui, durant le temps additionnel, ont jeté toutes leurs forces dans la bataille. C'est fort justement et, surtout, fort joliment que Mphela a rééquilibré le score en exécutant un coup franc direct en pleine lucarne (90'+3). Un doublé partout et, donc, prolongations. La première prolongation n'a rien apporté de nouveau si ce n'est les prémices de la fatigue dans les deux camps. Il était clair que l'issue du match allait se décider sur un détail. Le détail en question est arrivé au début de la deuxième prolongation. Sur un coup franc, Xabi Alonso met le ballon dans le tas, mais personne ne touche la balle qui, tranquillement, s'en va mourir au fond des filets. Cette fois, l'estocade est portée. Les Sud-Africains, en dépit de toute leur bonne volonté, étaient trop fatigués pour espérer revenir encore dans le match. L'Espagne remporte ainsi de haute lutte la troisième place de la Coupe des Confédérations face à une sélection sud-africaine qui a pour elle le mérite de s'être accrochée jusqu'au bout. F. A. S. Les chauffeurs affectés aux journalistes n'ont pas été payés Un journaliste anglais de la BBC a lancé un pavé dans la mare hier lors du point de presse organisé par la FIFA à la salle de conférence de l'Ellis Park Stadium, en demandant pourquoi les chauffeurs chargés de faire la navette entre le centre de presse et les hôtels accrédités par la FIFA n'ont encore perçu aucun sou à ce jour. «Le chauffeur qui nous a ramenés ce matin m'a dit que ses confrères et lui n'ont pas été payés. Quelle est votre position sur cette question ?», a-t-il dit à l'adresse des conférenciers. Un représentant du comité local d'organisation a répondu que la FIFA a une convention avec une société de transport et non pas avec les chauffeurs directement et que, par conséquent, «le problème soulevé relève d'une relation entre employeur et employés». Il a toutefois promis d'aviser le chargé du transport pour qu'il règle cette question. La vuvuzela offerte aux… journalistes L'usage abusif et assourdissant de la vuvuzela, ce cor typiquement sud-africain à la forme de trompette, a été dénoncé à maintes reprises par les représentants de la presse accrédités pour la Coupe des Confédérations. Pour se dédouaner, le comité d'organisation de la ville de Johannesburg n'a pas trouvé mieux que d'offrir à chaque journaliste présent au centre des médias de l'Ellis Park Stadium une… vuvuzela, en plus d'autres souvenirs. Est-ce pour les convaincre que c'est un joujou amusant ? En tout cas, quelques confrères l'ont essayée dans la salle de presse. On ne sait pas s'ils ont apprécié… Double record pour l'Egypte Ce sont les statistiques de la FIFA qui l'annoncent : l'Egypte est la première sélection africaine à inscrire trois buts au cours d'un même match en Coupe des Confédérations. C'était lors du premier match de la poule B qui s'est soldé par la victoire des Brésiliens (4-3). Plus même, les Egyptiens sont les premiers dans le continent africain à battre l'Italie. Mince consolation pour les coéquipiers de Mohamed Aboutrika qui auraient certainement troqué ces deux petits records contre une bien meilleure position au classement de leur poule de qualification au Mondial 2010. Les Etats-Unis en finale avec un goal-average négatif Un fait inédit : les Etats-Unis ont atteint la finale de la Coupe des Confédérations bien qu'ils aient terminé leurs matches de poule avec un total de 3 points seulement et, de surcroît, un goal-average négatif (-2). C'est la première fois que cela arrive dans une compétition de la FIFA. C'est à la faveur de l'esprit offensif du Brésil qui a passé pas moins de trois buts à l'Italie lors du troisième match de poule que les USA ont assuré leur qualification à la demi-finale avec la suite que l'on sait. Des Brésiliens présents pour apprendre L'organisation du Mondial 2014 ayant été attribuée au Brésil, des représentants du comité brésilien d'organisation sont présents à Johannesburg depuis le coup d'envoi de la Coupe des Confédérations. Ils sont venus pour apprendre de l'expérience sud-africaine en matière d'organisation, surtout que le Brésil n'a plus abrité de phase finale de Coupe du monde depuis 1950, soit depuis plus d'un demi-siècle. Guerre de chiffonniers entre les chaînes égyptiennes Dès qu'a éclaté l'affaire de la prétendue veillée de joueurs égyptiens avec des prostituées au soir de leur victoire face à l'Italie et, surtout, depuis que cette sale histoire a été relayée par un animateur de la chaîne satellitaire égyptienne Orbit, une guerre de chiffonniers fait rage entre les chaînes de télévision satellitaires égyptiennes. La cause ? Chacune d'elles se déclare plus «patriotique» que les autres, prenant l'exemple d'Orbit pour dénoncer le manque de nationalisme de certaines chaînes «juste pour vendre de l'audience». Or, nous avons vu ici même à Johannesburg, au cours des différentes conférences de presse qui ont concerné cette affaire, des journalistes et autres reporters égyptiens rivaliser de surenchère non pas pour poser des questions, mais plutôt pour faire des commentaires dénonçant «chaînes antinationalistes» et faisant l'éloge des «chaînes saines», autrement dit les leurs. Conséquence : lors de ces conférences de presse, il y a eu plus de commentaires que de questions de la part des journalistes égyptiens.