Zaoui : «Malgré toutes les difficultés, on est capables de relever le défi» La formation chélifienne entamera aujourd'hui son aventure africaine en affrontant l'ASFA Yennenga à partir de 17h (heure algérienne) au stade 4-Août de Ouagadougou pour le compte du tour préliminaire de la Ligue des champions africaine. Les poulains de Saâdi semblent déterminés à réussir leur entrée dans la compétition la plus prestigieuse du continent en revenant avec une victoire ou un nul au minimum. Une mission qui semble dans les cordes des camarades du capitaine de Zaoui, vu la situation difficile que traverse actuellement leur adversaire. En effet, le champion burkinabé n'a pas joué le moindre match officiel depuis l'arrêt du championnat en mois de juillet de l'année dernière. La majorité de leurs dirigeants ont démissionné et un nouvel entraîneur, l'Ivoirien Maxime Gouaméné a été désigné il y a dix jours à la tête de l'équipe. Les Chélifiens doivent donc exploiter les malheurs de leur adversaire pour revenir avec le meilleur résultat possible et assurer la qualification dans le match aller avant de valider son ticket lors du match retour programmé pour le 3 du mois prochain. Pour ce faire, l'entraîneur Noureddine Saâdi n'aura pas de souci à se faire puisqu'il a récupéré son gardien numéro un, Mohamed Ghalem, et son défenseur axial, Amine Aouamri, qui souffraient de certains bobos. Mis à part Senouci qui a déclaré forfait, tous les autres joueurs sont prêts à jouer. En tous les cas, ils ne jurent que par la victoire qui reste largement dans leurs cordes devant une équipe qui souffre le martyre. ------------- Medouar est arrivé à 3h du matin Comme prévu, le président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, a rejoint le reste de la délégation hier pour assister à la rencontre de son équipe aujourd'hui contre l'ASFA Yennega. Arrivé à 3h du matin à l'hôtel, il a trouvé le président de la délégation, Ouahab, et l'entraîneur adjoint, Benchouia, à son accueil. «On n'est pas là pour faire du tourisme» Le président chélifien Abdelkrim a demandé à ses joueurs de ne pas se focaliser sur les conditions d'hébergement et de la nourriture, mais sur la mission pour laquelle ils se sont déplacés. «Si certains parlent de l'hôtel et des conditions difficiles, tout le monde doit savoir qu'on n'est pas venus à Ouagadougou pour faire du tourisme. Notre mission est claire et précise : revenir avec un résultat satisfaisant pour nous et pour nos fans», a-t-il précisé. Saâdi a repris les rênes de l'équipe Grippé, l'entraîneur Noureddine Saâdi n'a pas pu diriger la séance d'avant-hier. Son état de santé s'étant amélioré, le coach a repris les rênes de l'équipe hier à l'occasion de la séance d'entraînement sur le terrain principal qui abritera le match d'aujourd'hui. «Seule la victoire nous intéresse» «Le rendement de mon équipe lors des dernières rencontres, notamment contre l'ESS, est rassurant. Cela montre qu'on est prêts à entamer l'aventure africaine de belle manière. Je ne dirai pas que nous allons jouer pour le nul ou pour limiter les dégâts pour se rattraper lors du match retour, bien au contraire, je dirai que personnellement seule la victoire me satisfera. Le nombre limité de joueurs n'est pas un problème et il ne faut pas l'amplifier. Nous avons un groupe capable de relever le défi. Nous ferons en sorte d'honorer l'équipe et tout le pays.» ------------- Les Chélifiens hôtes de l'ambassadeur L'ambassadeur algérien à Ouagadougou a invité les membres de la délégation chélifienne pour un dîner convivial au siège de l'ambassade pour aujourd'hui, après leur match face à l'ASFA Yennenga. Gouaméné : «Nous devons gagner pour redresser la barre» Fraîchement installé à la barre technique de l'ASFA Yennenga, l'entraîneur ivoirien, Maxime Gouaméné, nous dira sur la rencontre qui attend son équipe devant l'ASO Chlef : «Nous vivons une situation extrêmement difficile, les problèmes se sont accumulés au niveau de la fédération et du ministère (des Sports), ainsi que dans notre club. La majorité des dirigeants ont démissionné à cause de la pression du public. Les cadres de l'équipe l'ont quittée à la fin de la saison. Malheureusement, on s'apprête à livrer un match important dans le cadre de la Ligue des champions africaine. Et nous aurons affaire à une solide équipe, le champion sortant d'Algérie, qui occupe la deuxième place actuellement. Nous n'avons d'autre choix que de gagner pour garder nos chances intactes pour le deuxième match. Nous devons gagner pour redresser la barre.» Il a affronté la JSK et l'EN algérienne Lors de notre discussion avec le néo-entraîneur de l'ASFA Yennenga, ce dernier nous a appris qu'il a déjà affronté plusieurs clubs algériens lorsqu'il était joueur dans les années 1990, dont la JSK. Maxime Gouaméné a participé également à un match amical des Eléphants contre les Verts en 1993 au stade de Tlemcen. Traoré : «Nous n'allons pas affronter l'ASO en victimes expiatoires» Le défenseur burkinabé Traoré affirme de son côté que les problèmes que vit son club ne vont pas les empêcher de jouer pour gagner : «Il est vrai que le club traverse une période difficile, on manque de rythme de compétition puisque le championnat n'a pas encore démarré, mais cela ne nous empêche pas de jouer pour la gagne. La victoire est importante pour nous. On est conscients de la difficulté de notre mission, mais nous sommes déterminés à nous surpasser.» Le terrain rassure les joueurs Les joueurs de l'ASO Chlef ont effectué leur dernier entraînement sur le terrain principal du stade 4-Août qui abritera le match aujourd'hui. L'état du terrain qui est nettement meilleur que les pelouses de nos stades gazonnés a rassuré les camarades de Zaoui. Senouci out Blessé à la cheville lors de la séance d'entraînement d'avant-hier, le défenseur Senouci ne pourra pas participer à la rencontre d'aujourd'hui contre l'ASFA Yennenga. Il sera toutefois porté sur la liste des 18 joueurs afin de la compléter Zaoui : «Malgré toutes les difficultés, on est capables de relever le défi» Avez-vous récupéré de votre voyage ? Oui, le voyage nous a épuisés, mais on s'est reposés depuis notre arrivée et on a entamé notre préparation d'avant-match. Le fait de vous déplacer quatre jours avant le match est-il en votre faveur ? Bien au contraire, on s'ennuie à mort vu les conditions que nous avons trouvées ici. A mon avis, la direction n'a pas bien calculé, on aurait pu se déplacer deux jours seulement avant la rencontre. Mon expérience m'a appris qu'en Afrique noire, ce sont toujours les mêmes soucis que vous affrontez, les conditions d'hébergement, de nourriture et de préparation. On aurait pu profiter de tout ce temps passé ici à Ouagadougou sous cette chaleur torride chez nous pour mieux travailler. Vous vous êtes plaints des conditions d'hébergement et de la nourriture... Oui, tout le problème est dans l'hôtel. Il est vrai qu'on n'est pas là pour faire du tourisme, mais pour une mission bien précise. Cela dit, quand vous voyez vos camarades souffrir dans leurs chambres alors que l'hôtel n'est pas capable de vous assurer la moindre commodité, y compris la nourriture, vous ne pourrez pas dire qu'on est dans de bonnes conditions. Si on revient au match, comment le voyez-vous ? C'est un match difficile pour les deux formations, surtout pour nous du moment qu'on ne possède pas d'informations sur notre adversaire. Nous allons jouer dans des conditions difficiles, mais la mission n'est pas impossible, et j'espère qu'on sera à la hauteur. Que pensez-vous de votre adversaire ? C'est une bonne équipe à ce qu'il paraît. D'après notre ex-coéquipier Hamidou Balbone, c'est une formation qui a réalisé une bonne saison et qui a atteint les huitièmes de finale de la Coupe de la CAF. En outre, elle a un public nombreux. La direction du club vise la phase des poules comme objectif, vous croyez-vous capables de le réaliser ? Nous, les joueurs, personne ne nous a parlé, ni le président ni aucune autre personne. Mais il n'y a personne qui ne voudra pas honorer son équipe et l'Algérie dans la compétition la plus prestigieuse du continent. Cela nécessite beaucoup d'efforts et d'argent. En parlant d'argent, vous vous plaignez de la non-régularisation de votre situation financière, ne craignez-vous pas que cela puisse influer négativement sur votre rendement ? Je crois qu'il y a problème. Les primes servent à motiver les joueurs et leur donner la force de relever n'importe quel défi. Je crois que la direction doit penser à ce problème. En votre qualité de capitaine d'équipe, avez-vous évoqué le problème avec le président Medouar ? Je ne l'ai pas fait pour le moment. Mais j'ai parlé en parallèle avec mes camarades et je leur ai demandé de se concentrer sur notre sujet et faire preuve de patience. Je connais Medouar mieux que quiconque. Si l'argent avait été disponible, il aurait régularisé tout le monde. Nous devons patienter, mais je vais le voir pour le convaincre que les joueurs ont besoin de motivations financières.