Oussalé : «Je suis sûr que l'ASO se qualifiera.» La délégation de l'ASO pensait pouvoir enfin récupérer de la fatigue du long périple à son arrivée à la capitale bukinabée, mais ses ennuis ne faisaient que commencer. A l'aéroport déjà, il n'y avait aucun membre de l'ASFA Yenega pour accueillir l'équipe de Chlef. Cela n'a pas manqué d'intriguer les Chélifiens. Il y avait cependant un représentant de la fédération du Burkina Faso qui est venu saluer le chef de la délégation chélifienne, Larbi Moncef, avant de disparaître. On ne l'a plus revu. Heureusement que des membres de l'ambassade d'Algérie à Ouagadougou étaient à l'accueil des Algériens, Bachir Ouled Daoud et Oussama Achouri notamment, qui ont tout fait pour faciliter les choses à la délégation chélifienne en s'occupant de toutes les formalités aéroportuaires. Un bus d'un autre âge En quittant l'aéroport, les joueurs ont poussé un grand ouf de soulagement mais ils ont vite déchanté lorsqu'ils ont vu le bus qui a été mis à leur disposition pour les transporter au lieu de leur hébergement. «On se croirait dans un film en noir et blanc», ironisait un joueur par rapport à l'état du bus, pas du tout rassurant, et qu'on croyait retiré de la circulation. Mais comme l'hôtel n'était qu'à quelques encablures de là, on a dû faire contre mauvaise fortune bon cœur. Arrivée à l'hôtel, la désillusion Lorsque le bus s'est arrêté devant l'hôtel, c'était la grande désillusion. Un des membres de la délégation chélifienne n'a même pas souhaité entrer. Il s'agit de l'entraîneur Noureddine Saâdi qui a tout compris. Il a posé ses valises devant l'entrée de l'établissement et n'a pas osé franchir la porte. La tête entre les mains, Saâdi allait et venait, ne sachant pas trop quoi faire. Depuis le temps, il pensait que les Africains avaient changé, mais apparemment, ils ont bien gardé leurs vielles habitudes. Un hôtel vétuste, pas digne d'une équipe de football. Chambres étroites, vétustes, pas d'eau et pas d'internet Les Chélifiens ne sont pas encore au bout de leurs peines. Ce n'est que lorsque les joueurs sont redescendus après avoir rejoint leurs chambres qu'on s'est rendu compte de la malhonnêteté des Burkinabés, censés pourtant accueillir leurs hôtes dans des conditions plus dignes. Des chambres très étroites, 2,50m x 3m, où on ne peut même pas se déplacer. Le comble, c'est que ces chambres, qui contiennent un seul petit lit, devront accueillir deux joueurs. Il n'y a pas que ça, l'eau ne coule pas des robinets et la saleté est un peu partout. Bien entendu, après tout ce qu'ils ont vu, les joueurs n'osaient pas demander si l'hôtel est équipé du réseau internet. 3h du matin, le secrétaire de l'ASFA ne répond pas au téléphone Devant cette situation, les joueurs ainsi que les responsables de l'ASO ont refusé de descendre dans cet hôtel. Il était 3h du matin, et c'est à ce moment-là que le secrétaire de l'ASO a décidé d'appeler son homologue de l'ASFA Yennega. C'était peine perdue, aucune réponse du responsable. 4h du matin, les nerfs lâchent mais on se rend à l'évidence Après avoir passé deux heures dans le hall de l'hôtel sans parvenir à aucune solution et sans qu'aucun membre de l'ASFA Yennega ne se manifeste, les nerfs ont lâché. Tout le monde gueulait, tout le monde allait et venait, la pagaille était générale, et devant cette situation catastrophique, les responsables de Chlef ont décidé de changer d'hôtel. Les joueurs étaient trop fatigués et ne pouvaient pas tenir davantage. Néanmoins, les représentants de l'ambassade d'Algérie à Ouaga leur ont fait savoir qu'à cette heure-ci, ils ne trouveront aucun hôtel et qu'il vaut mieux attendre jusqu'au lendemain. Après avoir tout tenté, on a fini par se rendre à l'évidence. Les joueurs ne tenaient plus debout et il fallait bien passer cette nuit dans cet hôtel, au moins pour récupérer un petit peu de tout ce qu'ils ont dû endurer. Le lendemain, Abdelkrim Medouar, qui devait rejoindre l'équipe, devrait trouver une solution. ------------------------------------------------- Oussalé : «Je suis sûr que l'ASO se qualifiera» Le néo-Chélifien, le Burkinabé Oussalé, était très content de faire ce voyage avec l'ASO à Ouagadougou pour deux raisons. La participation avec sa nouvelle équipe à la ligue des champions mais, surtout, les retrouvailles avec sa famille. Oussalé était d'ailleurs le seul joueur à n'avoir pas trouvé le voyage harassant jusqu'à Ouaga car il était animé d'une grande joie de rentrer chez lui. En ce qui concerne le match contre l'ASFA Yennega, Oussalé est sûr de la qualification de son équipe. «Je suis sûr que l'ASO va passer car je connais ses moyens. En plus, ici, le championnat n'est pas encore commencé. L'ASFA Yennega est encore en préparation et cela constitue un grand avantage pour l'ASO», nous a-t-il déclaré. Il risque une lourde sanction Les dirigeants et l'entraîneur en colère contre Achiou La décision de Hocine Achiou de ne pas faire le voyage avec l'équipe à Ouagadougou a mis en colère les responsables du club et son entraîneur, Noureddine Saâdi, qui ont été surpris par le comportement du joueur qui s'est excusé de ne pouvoir faire le déplacement à la dernière minute. Achiou a décidé en effet, sans aviser ses responsables, de ne pas accompagner l'équipe la veille du déplacement à Alger. Il n'a avisé ni Medouar ni Saâdi Ce qui a mis encore plus en rogne la direction de l'ASO, c'est le fait que l'ex-Usmiste n'a même pas pris la peine d'aviser le président Medouar ou son entraîneur Noureddine Saâdi. Il n'a pris attache qu'avec le dirigeant Larbi Nacef qui lui a fait savoir qu'il doit voir avec le président ou l'entraîneur, mais Achiou ne l'a pas fait. Les responsables du club estiment que ce n'est pas un comportement digne d'un joueur professionnel qui, pour un déplacement aussi important en ligue des champions, aurait dû aviser ses responsables, même si les raisons qu'il a avancées, des empêchements familiaux, ne sont pas convaincantes selon les dirigeants de l'ASO. Par ailleurs, et selon les dirigeants de Chlef, la raison qui a poussé Achiou à bouder son équipe est le fait qu'il n'ait pas été aligné contre l'ESS. «C'est cela la raison. Il était très en colère et il avait du mal à digérer la décision de son entraîneur de le mettre sur le banc contre l'ESS», nous ont-ils confié. Medouar : «Nous prendrons une décision au retour de l'équipe» Nous avons contacté le président Medouar pour en savoir plus sur cette affaire, mais le premier responsable de l'ASO ne nous a pas donné plus de détails. «Personnellement, je n'ai pas été avisé alors que je suis le président du club. Noureddine Saâdi non plus. C'est Larbi Nacef qui m'en a informé. Je pense qu'il a fait une grosse erreur, d'autant plus qu'il sait que nous avons besoin de tous nos moyens dans ce genre de compétition et il doit assumer ses responsabilités. Nous n'avons pas encore décidé de la nature de la sanction, nous attendrons le retour de l'équipe pour nous pencher sur cette histoire.» ----------------------------------------- Retrouvailles avec Saâdi Hamidou Balbone ne connaît pas que les joueurs de l'ASO. Il connaît également leur entraîneur, Noureddine saâdi, qu'il avait comme entraîneur lorsqu'il était à l'USMA. Balbone ne croyait pas ses yeux lorsqu'il l'a aperçu. Les deux hommes ont ressorti ensemble les vieux souvenirs et ont beaucoup discuté des beaux moments qu'ils ont passés ensemble. Abdeslam : «Ma chambre ? C'est un pot de peinture» Cherich Abdeslam a décidé de dormir dans le hall de l'hôtel. Et pour cause ! «Montez voir ma chambre et vous allez vous en rendre compte. J'avais l'impression que j'allais dormir dans un pot de peinture (bidoune zouak). L'odeur de la peinture allait m'étouffer, je crois qu'ils l'ont peinte aujourd'hui», a expliqué le milieu de terrain de Chlef. Wahab : «Nous attendons l'arrivée de Medouar pour voir ce qu'on doit faire» nnPour le secrétaire de l'ASO, Abdelkader Wahab, «c'est un scénario auquel on ne s'attendait vraiment pas. On ne s'attendait pas à vivre tout cela lors de notre première nuit. C'est catastrophique. Nous allons attendre l'arrivée de Abdelkrim Medouar pour voir ce qu'on doit faire». Saâdi en colère contre les responsables de l'ASO Noureddine Saâdi était très en colère, non pas contre les responsables de l'ASFA Yennega, ni à l'encontre du personnel de l'hôtel. Le coach chélifien a surtout versé sa colère sur le secrétaire de l'ASO en lui reprochant de n'avoir pas pris ses dispositions à l'avance. «Si vous aviez inspecté les lieux avant, on ne serait pas dans cette situation. Il fallait prendre ses dispositions à l'avance en choisissant l'hôtel. Vous ne connaissez pas l'Afrique apparemment», s'est-il adressé au secrétaire Abdelkader Wahab. Retrouvailles avec Saâdi Hamidou Balbone ne connaît pas que les joueurs de l'ASO. Il connaît également leur entraîneur, Noureddine saâdi, qu'il avait comme entraîneur lorsqu'il était à l'USMA. Balbone ne croyait pas ses yeux lorsqu'il l'a aperçu. Les deux hommes ont ressorti ensemble les vieux souvenirs et ont beaucoup discuté des beaux moments qu'ils ont passés ensemble. Balbone à l'accueil de ses ex Il n'y avait pas que de mauvaises surprises à l'arrivée de l'ASO. Les Chélifiens ont été agréablement surpris lorsqu'ils ont trouvé à leur sortie de l'aéroport de Ouagadougou leur ex-coéquipier Hamidou Balbone. C'est avec une grande joie que l'ex-milieu de terrain de l'ASO a retrouvé ses ex-coéquipiers, notamment Samir Zaoui et Mohamed Messaoud qui ont été très contents de leur côté de le revoir. Malgré l'heure tardive, Balbone est resté avec les joueurs jusqu'à ce qu'ils décident de passer la nuit à l'hôtel. Il leur a demandé de ne pas hésiter à le solliciter en cas de besoin. Il a demandé après Zaouech Balbone avait visiblement de très bonnes relations avec Zaouech. En plus de Zaoui et Messaoud, c'est le troisième joueur avec lequel il avait évolué quand il était à Chlef. Il a tout de suite cherché après lui, et lorsqu'il a appris que le joueur n'a pas fait le déplacement avec son équipe en raison d'une blessure, il était très déçu. Le Burkinabé nous a demandé, toutefois, de lui passer le bonjour. C'est fait à travers ces lignes.
