«Feghouli, Boudebouz et Cadamuro sont des compétiteurs» «A Baniyas, je travaille nettement plus qu'en Grèce» Il fait partie des anciens joueurs de l'Equipe nationale qui ont déjà vécu l'enfer en Gambie, un certain mois de septembre 2007. Ismaël Bouzid, le défenseur central international algérien de Baniyas, revient sur cette bagarre générale qui a éclaté au coup de sifflet final à Banjul, et exhorte ses camarades à se montrer méchants, dans le bon sens du terme, dès l'entame de cette rencontre qui attend les Fennecs contre les Scorpions, le 29 du mois courant. Cette victoire contre Al Jazzera a fait du bien à votre équipe, Ismaël, n'est-ce pas ? Je ne vous le fais pas dire. On a battu une bonne équipe qui se présente aussi comme un vrai postulant pour le sacre. Ce succès nous permet de nous relancer dans la course pour le titre. Sur le plan personnel, on a remarqué que vous commencez vraiment à mieux vous adapter au jeu de vos camarades et physiquement on vous sent aussi présent… Dieu merci, ça va de mieux en mieux. Je ne vous cache pas qu'ici, aux Emirats, contrairement à ce que peuvent penser certains, on travaille beaucoup. La qualité de l'entraînement est d'un très bon niveau et le coach Calderon et son staff nous font bosser durement. Je dirai que, personnellement, je travaille nettement plus que je ne le faisais en Grèce avec Giannina. Le match de la Gambie approche, vous pensez déjà à cette rencontre ? Oui, bien sûr, dès qu'on reçoit la convocation du sélectionneur, on pense beaucoup plus à ce rendez-vous parce qu'on réalise qu'on fait partie du groupe qui va être du déplacement en Gambie. Après, c'est sûr que tout se passera dans les têtes des joueurs. Je veux dire que maintenant on doit continuer à bien nous préparer pour ce match avec nos clubs pour être prêts physiquement et surtout mentalement car il faudra être forts dans la tête. Vous avez été du voyage à Banjul en 2007, vous avez un petit aperçu de ce qui vous attend là-bas, le 29 février prochain ? Effectivement, j'avais pris part à ce match. Je sais donc comment ça va être face à la Gambie. C'est un match africain qu'on livrera à l'extérieur et cela signifie qu'il va y avoir beaucoup d'engagement. Donc, il va falloir vraiment répondre présents dans les duels. Il faut s'attendre à un combat sans merci sur le terrain pendant 90 minutes. C'est dans ce sens-là qu'on doit accentuer notre préparation. Le coach Cavalli, qui était votre entraîneur à cette époque, parlait d'une fin de match houleuse, vous souvenez-vous toujours de ce qui s'est passé ? Ah oui, bien sûr ! C'est vrai, ça s'est mal passé pour nous. On avait perdu là-bas, et en fin de rencontre, il y avait eu une bagarre générale. C'est pour ça que j'ai envie de dire qu'il ne faut pas oublier ce qui s'est passé à Banjul, il faudra être méchant dès le début du match, bien sûr dans le bon sens du terme. Il ne faudra surtout pas se laisser marcher sur les pieds. Il y aura de jeunes éléments comme Ryad Boudebouz, Sofiane Feghouli ou Liassine Cadamuro qui vont découvrir toutes ces hostilités en Afrique noire, quel conseil pouvez-vous leur donner ? Vous savez, même s'il s'agit d'une nouvelle génération qui va découvrir l'Afrique noire pour la première fois, je n'ai absolument rien à apprendre à ces joueurs en matière de compétitivité. Je veux dire qu'il s'agit d'éléments talentueux avec un grand potentiel. Donc Feghouli, Boudebouz ou Cadamuro savent bien que ça va être une bagarre à Banjul et tous ensemble on va tout faire pour bien gérer ce déplacement entre guillemets militaire et Inch'Allah, en mettant du cœur, on va revenir avec un bon résultat. Bougherra, Yahia et vous-même êtes appelés à leur faciliter ce déplacement quand même non ? Ecoutez, moi, je pense que chacun de nous doit jouer son rôle comme il se doit. Les anciens seront là pour apporter leur expérience et les jeunes feront tout pour donner plus de fraîcheur et de talent à notre équipe. Après, c'est tout le groupe qui va se montrer solidaire et combatif. Cette équipe gambienne est composée d'anciens éléments champions d'Afrique des moins de 17 ans qui ont un Mondial à leur actif. La Gambie reste coriace et mérite le respect… C'est clair, vous savez, en Afrique maintenant toutes les équipes méritent le respect. Ce qu'a réalisé la Zambie qui a éliminé le Ghana s'il vous plaît, et battu la Côte d'Ivoire en finale, reste un exemple édifiant. Dans le football moderne, tout le monde peut surprendre tout le monde. Après, on sait tous que les conditions en Afrique sont difficiles.