«La concurrence ne m'inquiète pas» A la recherche de l'oiseau rare depuis des années, la JSK semble porter son choix cette année sur un jeune avant-centre sur lequel on dit beaucoup de bien. Bien qu'il soit arrivé d'un palier inférieur, cela n'est pas pour complexer Khaled Makhloufi qui découvre pour la première fois le club dont il a toujours rêvé de porter les couleurs, la JSK. Arrivé il y a quelques jours de l'USOA, la formation avec laquelle il a eu la chance de goûter à la joie de l'accession deux années de suite et dont lui-même est l'architecte, Makhloufi ne semble pas être inquiet par le nombre important d'attaquants que renferme la JSK, à l'image de Hamiti, Aoudia et Yahia-Chérif. Il est certain qu'avec le travail et l'abnégation, il réussira à gagner la confiance de l'entraîneur Lang, qui ne le quitte pas des yeux, et faire parler de lui dans un avenir proche. Pour preuve, dimanche dernier, à l'occasion de la séance d'entraînement qui s'est déroulée en fin d'après-midi au stade du 1er-Novembre, Khaled n'est pas allé par le dos de la cuillère pour entrer dans le vif du sujet en signant déjà un but dans les bois gardés par Mourad Berrefane. Certes, ce n'est qu'un match d'application, mais cette réalisation va permettre à Makhloufi de gagner plus de confiance en soi et continuer à travailler pour que la légende soit respectée, lui qui tient vraiment à faire comme l'ancien baroudeur arrivé de la même ville (Béjaïa) et dont les empreintes sont gravées en lettres d'or dans l'histoire du prestigieux club de la Kabylie, le canonnier Dali Rachid, la coqueluche du public kabyle et pour lequel le défunt Matoub Lounès a tenu à réserver un passage particulier dans sa célèbre chanson dédiée exclusivement aux Canaris. Lyès A. «La concurrence ne m'inquiète pas» * Parlez-nous des trois premières séances déjà effectuées sous la houlette de Lang… Elles se sont déroulées dans de très bonnes conditions. A notre arrivée à Tizi Ouzou, notre entraîneur nous a communiqué les grandes lignes de cette première étape de préparation qui se déroule actuellement à Tizi Ouzou en attendant le plus dur lors du prochain stage. On s'y plaît beaucoup, Dieu merci. * Vous qui venez de divisions inférieures, avez-vous senti une différence sur le plan de charge de travail ? Effectivement, il y a une énorme différence. Croyez-moi, nous sommes capables de tenir le coup, il faut juste mettre du cœur dans le travail, les choses vont aller doucement et dans le bon sens. Le staff technique a tracé un programme que nous suivons à la lettre. Le matin, on est en pleine forêt pour des exercices physiques ; le soir, on redescend au stade pour des activités techniques. L'ensemble du groupe a apprécié cette méthode de travail. * Vous vous êtes adaptés à la méthode de Lang ? Ce n'est pas sorcier, notre entraîneur arrive à communiquer avec l'ensemble des joueurs en une seule séance. Il est partout et discute avec nous d'une manière très simple. On arrive à suivre ses consignes aisément. * Vous occuperez un poste sur lequel les regards seront braqués la saison prochaine, en plus, un nombre important de joueurs ont été recrutés pour ce poste, considéré comme le maillon faible de la JSK la saison passée. Sentez-vous une certaine concurrence ? Pour le moment, on travaille tous le côté physique. Je crois que personne ne veut rater cette phase importante pour être d'attaque lors du prochain exercice. Pour revenir à votre question relative à la concurrence, j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire, je ne me focalise pas sur ce détail-là, du moment que chacun de nous connaît ses qualités et ce dont il est capable de donner. Je m'entends très bien avec les joueurs, le mérite revient d'ailleurs à Douicher, Dehouche, Oussalah, pour ne citer que ceux-là, qui ont tout fait pour nous faciliter la tâche. Hamiti, Yahia-Chérif sont des garçons exemplaires qui pensent comme nous tous, c'est-à-dire réussir une belle saison avec la JSK. Nous sommes bien partis pour travailler tous pour un seul objectif. De ce fait, la concurrence est positive. * Vous recevez certainement des coups de fil d'Amizour, les gens vous encouragent-ils ? C'est normal, nos amis à Béjaïa sont très contents que nous portions les couleurs de la JSK, en quelque sorte c'est leur rêve à tous qui se réalise. Maintenant, c'est à nous de leur faire plaisir et leur donner de la joie. Entretien réalisé par Lyès A. Saïdi-Makhloufi, les ennemis d'hier, les amis d'aujourd'hui… Ces deux éléments sont désormais appelés à défendre les couleurs d'un club dont ils ont toujours rêvé depuis leur enfance. Avant d'être joueurs de football, ces deux éléments, venus de deux régions voisines de la ville de Béjaïa, Sidi Aïch et Oued Amizour, étaient des fervents supporters de la JSK. Ils avouent qu'ils n'ont raté aucune de ses sorties africaines il y a quelque temps au 5-Juillet. A ce moment-là, ils ne songeaient guère à être un jour sur le terrain porter le maillot jaune et vert. Saïdi Lyès est, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, originaire de Sidi Aïch et garde toujours des racines au village Zaknoun dans la daïra des Ouacifs à Tizi Ouzou. Quant à Mekhloufi, il est d'Amizour. Il y a à peine une année, nous avions assisté à plusieurs sorties de leurs équipes, Saïdi était encore sous les couleurs rouge et blanc qu'on surnomme les Diables rouges des SSSA, avant de rejoindre par la suite l'ORBA d'où il vient cette année, Makhloufi à l'USOA. Aujourd'hui, personne ne peut dire le contraire qu'entre ces deux clubs, il existe une rivalité sportive depuis la première heure, les matchs qui opposent généralement ces deux formations sont considérés comme des derbys. Lors d'une confrontation officielle entre le SSSA et l'USOA comptant pour l'accession en Régionale 2, les supporters ont eu droit à un spectacle de première classe tant le niveau était très élevé, l'arbitre de la rencontre, Idir, nous avouera que s'il n'y avait pas toute cette pression qui a entouré le match, il aurait bien voulu ne pas siffler la rencontre. Les Diables rouges ont été tenus en échec chez eux par une excellente équipe amizouroise qui a réussi une remontée spectaculaire à la fin de la saison qui lui vaudra une accession en Régionale 2 en compagnie de Sidi Aïch et Kherrata. Cette rencontre, ces deux joueurs ne l'auront pas oubliée, tous les deux ont affiché un sourire l'un pour l'autre lors de la séance qui a vu la JSK les rassembler. Saïdi et Makhloufi, deux enfants de la même région, nous diront : «Nos deux clubs sont les plus anciens de la région, on a toujours assisté à des matchs chauds. Aujourd'hui, le hasard a fait que nous deux défendrons les couleurs d'un club qui rassemble Sidi Aïch et Oued Amizour. C'est une fierté, nous sommes après tout des frères et amis.» Lyès A