Fodil Dob : «Le Mouloudia doit retrouver des dirigeants charismatiques comme Drif et Djouad» Benali : «Les joueurs ne doivent entrer en conflit ni avec les dirigeants ni avec les supporters » Depuis quelques jours, la situation ne fait qu'empirer au Mouloudia donnant l'image d'un club complètement à la dérive. Essuyant le courroux des supporters qui accusent les joueurs d'être des mercenaires, la bande à Bouhellal est actuellement en train de naviguer en eaux troubles. Les mauvais résultats, le manque d'investissement et d'implication sur le terrain de certains joueurs qui viennent s'ajouter à la crise financière aiguë qui secoue le club, sont autant d'ingrédients qui ont mis le Doyen à genoux. Au milieu de tout cet étalage médiatique avec le linge sale lavé en public, nous avons décidé de prendre attache avec les anciens joueurs du club qui ont accepté de nous livrer leur avis sur la situation qui prévaut au Mouloudia. Abdelouahab Zenir connu pour son franc-parler, Ameur Benali, Mustapha Maza et Fodil Dob ont tous réagi avec des discours qui abondent dans le même sens. T. Che Fodil Dob : «Le Mouloudia doit retrouver des dirigeants charismatiques comme Drif et Djouad» Grand artisan du titre de champion remporté en 1999 sous la coupe de Cheikh Kermali, Fodil Dob, alias Capsula, n'a pas hésité à mettre en exergue la politique de recrutement jugée aléatoire réalisée durant le mercato hivernal. «C'est dommage de voir un grand club comme le Mouloudia vivre une situation aussi catastrophique. Pour moi, les joueurs ne sont pas du tout responsables car pour réaliser de bons résultats, il faut les mettre dans de très bonnes conditions. Ce qui n'est pas le cas. Le recrutement réalisé au mercato n'était pas étudié, la preuve on a libéré un joueur comme Cherfa sans avoir de doublure sur le côté gauche. Pour moi, la solution, c'est que le Mouloudia retrouve des dirigeants charismatiques comme Drif ou Djouad qui ont les épaules assez larges pour diriger un grand club comme le Doyen. Le Mouloudia doit aussi revenir à Sonatrach du moment qu'on n'a pas trouvé d'investisseur crédible.» Benali : «Les joueurs ne doivent entrer en conflit ni avec les dirigeants ni avec les supporters » Le capitaine emblématique du Mouloudia, Ameur Benali, en connaissance de cause, a mis l'accent sur la nécessité que les joueurs se ressoudent autour d'un seul objectif qui est de sortir le club de la crise en évitant d'entrer en conflit avec les supporters. «Il faut savoir que les supporters ont le droit de manifester leur colère car ils aiment voir leur équipe jouer les premiers rôles. Les joueurs ne doivent surtout pas entrer en conflit avec les supporters ou les dirigeants. Ils doivent se ressouder autour d'un seul objectif qui sera de gagner les matches sur le terrain. La balle est vraiment dans le camp des joueurs qui ont la clé pour sortir le club de la crise. Lorsque j'étais capitaine du Mouloudia je demandais à mes partenaires de ne pas répondre aux fans car on préférait réserver notre réponse sur le terrain.» Maza : «Il faut réagir au plus vite pour éviter de jouer la relégation» Après une brillante carrière de footballeur, Mustapha Maza a épousé une carrière de consultant sur une chaîne satellitaire. Pour l'ancien Mouloudéen, il est primordial pour les joueurs de réagir pour éviter de se retrouver en train de lutter pour le maintien. «En tant qu'ancien Mouloudéen, je suis dépité par ce qui se passe actuellement au club. Le problème financier, ajouté à une gestion catastrophique, ont plongé le club dans la crise. Le mercato hivernal n'a pas été une réussite car les joueurs recrutés n'ont pas donné satisfaction. Il faudra réagir au plus vite pour éviter de se retrouver en train de flirter avec la relégation car les prochains matches seront tous difficiles.» Zenir : «Marif s'immisce dans la gestion du club alors qu'il n'apporte rien au Mouloudia» En guise de conclusion, nous avons sollicité le joueur charismatique du Mouloudia des années 1970, Abdelouahab Zenir, réputé pour son franc-parler. Zenir n'a pas manqué l'occasion d'égratigner Rachid Marif l'accusant d'être à l'origine de tous les maux. «Je suis outré lorsque je vois Marif se réunir avec les membres du conseil d'administration alors qu'il n'apporte rien au Mouloudia. C'est vraiment une insulte pour les dirigeants du club. Il ne faut pas oublier que c'est ce même Marif qui était derrière le divorce entre le Mouloudia et Sonatrach. Ghrib à lui aussi commis un impair en s'attaquant ouvertement à ses joueurs au lieu de se montrer solidaire avec eux dans ces moments difficiles. Apparemment, Ghrib ne semble plus avoir la maîtrise de son groupe», dira Zenir avec sa franchise coutumière. ------------ Le Mouloudia cherche-t-il un investisseur ou un sauveur ? Plus de deux années et demie se sont écoulées depuis la création de la SSPA/MCA, sans qu'aucune activité commerciale ne soit exercée par cette société par actions. L'absence de dirigeants dignes de ce nom au sein du conseil d'administration, une stratégie de gestion et d'investissement pour initier des projets porteurs, font donc défaut au Mouloudia. Ladite société par actions à caractère lucratif ne produit donc rien. Au contraire, elle est criblée de dettes et se trouve menacée de dépôt de bilan. Le comité de supporters du MCA était le premier à étaler cette vérité amère du quotidien du MCA, lors du point de presse qu'il a animé à la salle des conférences de presse d'El Moudjahid, le mois de janvier dernier. Avant que d'autres anciens dirigeants et de potentiels investisseurs ne reprennent cette triste vérité à leur tour. Cependant, la question qui se pose, depuis que les dettes s'amoncellent, le Mouloudia cherche-t-il un investisseur ou un sauveur ? Jusqu'à présent, aucun de ces hommes d'affaires qui se sont présentés dans l'option de racheter la SSPA/MCA n'a présenté un projet porteur bien défini, se contentant juste d'évoquer le payement des dettes. Ce qui ne peut en aucun cas représenter un investissement et démontre le manque de vision lointaine pour les deux parties. Ainsi, on peut dire que le MCA cherche seulement un sauveur qui n'existe pas, et ces hommes d'affaires accusent une stérilité flagrante en matière d'idées, car les dettes ne peuvent en aucun cas représenter un obstacle pour un homme d'affaire digne de ce nom, lorsqu'on connaît les avantages accordés aux sociétés sportives. Quelle que soit l'ampleur de la dette du Mouloudia, on peut procéder à son rééchelonnement, car un chiffre ne pourra pas effrayer un homme d'affaires qui a un projet porteur. La cellule de réflexion voulait présenter des projets, mais… Il y a plus de deux mois de cela, la cellule d'investissement et de réflexion, créée sous l'égide du comité de supporters, avait adressé une correspondance au conseil d'administration de la SSPA/MCA à travers laquelle elle s'est montrée prête à aider le club par la présentation de projets porteurs, et ce, avec le concours d'un expert en économie de renommée mondial, en l'occurrence M. Serai. Ce dernier et lors du forum des chefs d'entreprise a eu l'accord de certains d'entre eux pour se lancer dans cette opération. Seulement, cet accord devait être conditionné par un mandatement de la part de la direction de la SSPA/MCA à travers la cellule d'investissement et de réflexion. Le président du conseil d'administration de ladite société, M. Bouhraoua, a salué cette louable initiative à travers une correspondance qu'il a adressée au comité de supporters et il devait même inviter les représentants du comité de supporters et les membres de la cellule de réflexion et d'investissement à une réunion. Toutefois, M. Bouhraoua n'a pas donné de suite favorable à cette demande, pour les raisons que tout le monde connaît. Le MCA rate l'affaire du siècle avec la société Atlas Pour illustrer le manque flagrant en matière de projection, voire de disponibilité et de dévouement chez les dirigeants du MCA, il y a quelques mois de cela et à l'initiative d'un membre du comité de supporters, une rencontre a été organisée avec le premier patron de la société turque, en l'occurrence Atlas. Un premier contact a été établi au siège de cette entreprise établie en Algérie en la présence d'un membre du comité de supporters, de MM. Tafat et Amrous, le directeur de la société turque en Algérie, mais aussi le big boss qui était assisté par un traducteur. Contrairement aux pseudo investisseurs qui se sont présentés pour le MCA, le patron de la société Atlas, qui n'est autre qu'un multi milliardaire réputé en Turquie, a présenté un projet concret au MCA. Les dirigeants du Mouloudia devaient juste lui dégoter une parcelle de terrain et la société turque allait s'engager à y bâtir un stade pour le MCA, et un grand complexe, dont la gestion allait revenir de droit à ladite entreprise durant une quinzaine d'années. Le Mouloudia pouvait donc bénéficier d'un stade clés en main que les dirigeants devaient gérer eux-mêmes, mais aussi des bénéfices sur le complexe qui aurait été géré par la société Atlas. Malheureusement, la direction du MCA n'a donné aucune suite favorable à ladite proposition, car elle n'était même pas capable de faire l'effort nécessaire pour bénéficier d'un lot de terrain. Et cette situation résume parfaitement le manque de volonté des dirigeants à trouver des sources de financement et d'investissement pour le club, ces derniers ne cherchant que celui capable de leur payer seulement les dettes. En fait, ils peuvent toujours rêver. ----------- Après une rencontre jeudi dernier à Hydra MCA- Sonatrach, 1re réunion de travail dans quelques semaines Nous avions évoqué en exclusivité l'éventuel retour du Mouloudia d'Alger à son partenaire historique. Cette information, qui a fait le tour de la capitale, continue toujours de susciter un intérêt suprême de la part des supporters du club. Beaucoup espèrent un retour du Mouloudia à la Sonatrach, dans le but d'en finir une fois pour toutes avec ces histoires, ces conflits internes etc. C'est dans ce contexte de tension qu'une seconde rencontre a eu lieu entre des responsables de l'entreprise pétrolière et le président du CSA/MCA. Une source bien informée nous a révélé que cela s'est passé jeudi dernier au siège de la Sonatrach, à Hydra. La rencontre a vu la présence de Abdelhamid Zedek comme représentant du club, mais aussi un haut responsable à la Sonatrach, en l'absence du P-DG de cette firme, Abdelhamid Zerguine, qui se trouve en mission à l'étranger depuis quelques jours. Cette réunion avait pour but d'adresser une demande officielle à la Sonatrach pour le partenariat et le retour des autres disciplines, après que les deux parties l'ont déjà évoqué, lorsqu'une première demande pour le retour des treize autres sections ait été déposée sur le bureau du P-DG de la société, comme nous l'avions annoncé. Après des discussions entre les deux parties, une demande officielle a été adressée, afin que les responsables de cette société puissent agir d'une manière officielle. Néanmoins, la même source nous a indiqué qu'une autre rencontre, plus importante que la précédente, devrait avoir lieu dans une ou deux semaines, le temps que le P-DG de la Sonatrach soit de retour au pays. Les personnes concernées vont chercher par tous les moyens une stratégie pour que la société numéro un du pays reprenne le club avec toutes ses disciplines, garantir une très bonne gestion et essayer de se débarrasser des chiffres affreux qui représentent les dettes du club. On sait déjà qu'un accord de principe a été trouvé entre les deux parties, mais au cours de cette réunion, les choses vont être abordées avec beaucoup de transparence. Les deux parties vont se mettre d'accord sur tous les points avant la signature du partenariat dont sa validité commence à partir de la fin de cet exercice. Une nouvelle qui va sans doute réjouir les Mouloudéens. D'ailleurs, les inconditionnels ont préparé une banderole réclamant le retour de l'entreprise pétrolière aux affaires du club.