Raouraoua : «Les conditions d'hébergement en Afrique sont difficiles» Saâdi : «Si au moins il y avait deux lits par chambre» Le scénario vécu par l'ASO, lors du tour préliminaire contre Yennenga du Burkina Faso, s'est reproduit à Kinshasa. L'on se souvient des conditions d'accueil que les Chéliffiens avaient jugées nulles. On était passé à côté d'une nuit à la belle étoile, pour certains membres de la délégation, joueurs compris. La belle affaire ! Les responsables de l'ASO ont rencontré les mêmes soucis. Ils se sont plaints de l'indisponibilité des chambres pour l'hébergement de tous les membres de la délégation. En plus, un rapide coup d'œil dans les chambres fait fuir. Elles sont stressantes et pas assez spacieuses. Grève à Roissy Une heure de retard au décollage de l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, on a été surpris par la grève des aiguilleurs du ciel français. Du coup, l'avion mettra du retard avant de décoller. Comme Kinshasa n'est pas à l'autre bout de la rue, on se pose déjà des questions sur l'heure d'arrivée au Congo. C'était la première déception de la délégation de l'ASO. Le voyage durera huit heures. L'avion a décollé à midi, soit avec une heure de retard, de l'aéroport Charles-de-Gaulle et c'est à vingt heures qu'il a atterri sur le tarmac de l'aéroport de Kinshasa. Une heure de route de l'aéroport à l'hôtel dans la nuit noire Le Vita Club a mis un minibus et une voiture à la disposition de ses hôtes. La route qui nous mènera de l'aéroport vers l'hôtel est plongée dans le noir. On se met à rêver de notre bon éclairage de l'autoroute qui mène d'Alger vers l'aéroport Houari-Boumediène. C'est cela l'Afrique et sa pauvreté. Au manque d'éclairage, il faut ajouter l'embouteillage. Le bus qui transportait l'équipe de l'ASO mettra une heure avant d'arriver à son lieu d'hébergement choisi par le Vita Club. Les vraies difficultés commencent à 22 h, à l'hôtel Les joueurs sont scandalisés à leur arrivée à l'hôtel Kambo. Ils demandent à ce qu'on leur trouve un autre hôtel. Une fois dans les chambres, on a le sentiment d'étouffer. La chaleur y est suffocante et les coupures de courant sont très fréquentes, nous a-t-on dit. Le secrétaire général du club demande aux joueurs de remonter dans le bus et d'attendre, jusqu'à ce que l'on trouve une solution. A ce moment, on décide d'entrer en contact avec Medouar et de le tenir au courant de la misère que sont en train de vivre ses joueurs. Raouraoua, Claude Leroy, le président de la FCF et même le MJS congolais interviennent, sans succès Il faut rappeler que la délégation de Chlef a trouvé à sa descente d'avion des membres de l'ambassade d'Algérie au Congo qui l'avaient accompagnée à l'hôtel. Medouar, qui a été tenu au courant vers les coups de minuit, tente de joindre le président de la FAF. Ce dernier, à son tour, aurait touché deux mots à son homologue de la Fédération congolaise. Le ministre congolais de la Jeunesse et des Sports aurait tenté d'intervenir à son tour, pour que l'on trouve un lieu d'hébergement digne de ce nom aux Chéliffiens. l'entraîneur français, Claude Leroy, qui drive l'équipe nationale du Congo, est présent sur les lieux. Il aurait conseillé à l'ASO des chalets que les dirigeants ont vite fait de refuser. Trois autres hôtels avaient été visités, sans succès, une fois de plus. 2 h du matin, on envisage de dormir à la belle étoile, mais on se ravise Les interventions de tout ce beau monde se sont avérées infructueuses. On décide de dormir à la belle étoile. Il est deux heures du matin et les joueurs ont en marre du boucan dans le hall de la réception de l'hôtel. Raouraoua aurait conseillé à Medouar de calmer les esprits et de changer d'hôtel. Il faut rappeler que l'ASO a effectué le déplacement à Kinshasa pour jouer une place qualificative au prochain tour et ce, dans des conditions lamentables. Il fallait sans doute se contenter de ce qu'on a entre les mains. On finit par accepter les conditions d'hébergement que le Vita Club avait mises à la disposition de l'ASO. Il aurait été plus judicieux que les dirigeants de l'ASO règlent ce problème avant le déplacement de leur équipe. Charger le personnel de l'ambassade de les aider. Mais là, c'est une autre histoire. Si les Rouge et Blanc reviennent avec un exploit, il faudra s'en féliciter. Du cachir, des gâteaux traditionnels et du fromage pour tromper la faim Le scénario catastrophique, voilà comment on peut appeler les premiers moments passés en terre congolaise par les coéquipiers de Ghalem. A deux heures du matin, les paupières sont lourdes, après plus de huit heures de voyage et les ventres restaient malheureusement creux. Mais cette fois, les gars de l'ASO avaient tout prévu. Les joueurs ont fait des emplettes avant d'embarquer pour Kinshasa. On sort les fromages, le cachir et mêmes des gâteaux traditionnels, du fond des sacs. ----------------- Wahab «On nous a mis devant le fait accompli, mais on ne va pas se taire» «A l'aller, on a réservé un chaleureux accueil à nos amis du Vita Club. Mais voilà qu'à Kinshasa, on a été surpris de nous retrouver dans des conditions d'hébergement catastrophiques. On a tenu à le faire comprendre aux dirigeants du Vita Club. On se contentera de l'hôtel qu'on nous a choisi durant notre séjour au Congo » ----------------- Raouraoua «Les conditions d'hébergement en Afrique sont difficiles» Selon Wahab, le président de la FAF aurait contacté le secrétaire général de l'ASO pour tenter de calmer les esprits. Selon notre interlocuteur, Raouraoua aurait dit en substance au SG de l'ASO : «En Afrique, les choses ne sont pas si simples. Que ce soit sur le plan politique ou économique. L'hôtel doit offrir des conditions minimales, contentez-vous de ça.» ----------------- Zaoui «On est mieux qu'à Ouagadougou» Le capitaine de l'équipe chéliffienne, Samir Zaoui, est un habitué des campagnes africaines, lui qui a tant voyagé avec l'ASO et les Verts. Il nous a confié que les conditions ne sont pas extraordinaires, mais pas aussi catastrophiques que celles que son équipe avait trouvées au Burkina Faso : «Dire que cet hôtel offre toute la quiétude pour préparer un match de Ligue des champions serait vous mentir. Les chambres ne disposent que d'un seul lit. Comment va-t-on faire pour se les partager ? Il y a des coupures fréquentes de courant. Mais comparé à l'hôtel de Ouagadougou, je dirais que nous nous retrouvons dans des conditions moins contraignantes.» ----------------- Saâdi «Si au moins il y avait deux lits par chambre» Les voyages en Afrique ne sont pas un remède pour le bouillonnant entraîneur de l'ASO. Noureddine Saâdi était dans tous ses états. Ce qui a le plus exaspéré le coach, ce n'est pas la chaleur ni les coupures de courant, mais l'indisponibilité des lits à l'hôtel. «Il n'y a pas assez de chambres pour héberger tout le monde. On aurait fermé les yeux sur ce problème, mais ce qui nous a agacés, c'est le fait que les chambres ne disposaient que d'un seul lit. Mais tout compte fait, on a dû accepter d'y rester, parce qu'il se trouve qu'il n'y a pas meilleur dans toute la capitale.» ----------------- Le coach refuse d'accorder un entretien à la Télévision congolaise llFaut-il s'étonner du refus de Noureddine Saâdi d'accorder un entretien à la Télévision locale du Congo ? Irrité, sans aucun doute, par les conditions d'accueil offertes par l'équipe hôte, le coach de l'ASO a refusé de parler aux journalistes qui sont venus expressément, pour faire un reportage sur le club de Chlef. Malheureusement, pour les journalistes qui ont essuyé un niet catégorique. Saâdi a estimé que les conditions n'étaient pas idéales pour parler football, tant que ses joueurs n'étaient pas installés dans leurs chambres.