Une moisson qui fait du Raed le troisième meilleur club à l'extérieur et le plus mauvais à domicile. Le miracle n'a pas eu lieu vendredi dernier à Sidi Bel-Abbès et le RCK concède ainsi son énième revers. Une défaite qui confirme de plus en plus la mauvaise posture du club et l'incompétence des dirigeants. Nous n'avons qu'à voir le parcours catastrophique des Vert et Blanc, uniquement, depuis l'entame de la deuxième manche du championnat pour se rendre à l'évidence que les Koubéens étaient médiocres même s'ils avaient les moyens techniques pour assurer le maintien. A l'exception du succès acquis à domicile contre l'USB, les Koubéens n'ont cessé de multiplier les ratages et les débâcles. Cinq défaites, dont trois à domicile, une victoire et sept nuls, telle est la récolte des Vert et Blanc en douze matches, en attendant les trois qui restent à disputer. Une moisson qui fait du Raed le troisième meilleur club à l'extérieur et le plus mauvais à domicile. C'est ce qu'on appelle le paradoxe koubéen. En plus de ce constat amer, d'aucuns se sont rendus compte du manque de fraîcheur physique des joueurs qui ont du mal à terminer une mi-temps. Ils sont essoufflés et émoussés. Un déficit physique justifié dans la mesure où le RCK n'avait pas effectué de stage, que ce soit à l'intersaison ou lors du dernier mercato. Un bilan qui reflète tout le mal qui gangrène le Raed cette saison et qui nous incite à dire que la direction actuelle avait complètement échoué et raté ses objectifs. On ne compte pas tirer sur l'ambulance, mais la responsabilité demeure collective. Tous ceux qui ont administré cette pièce, volontairement ou contre leur propre gré, doivent assumer entièrement leur implication. Ce qui est certain, le RCK ne mérite guère un tel sort. Les supporters, quant à eux, ont l'impression de n'avoir pas reconnu leur équipe. «Ce n'est pas le RCK, le Raed a perdu son âme», dira, entre autres, un mordu des Vert et Blanc à la fin du match contre l'USMBA. En l'absence d'un vrai leader, les Koubéens donnaient l'impression d'être perdus sur le terrain, ne parviennent même pas à enchaîner quatre passes consécutives. Sur le terrain, aucun joueur n'était en mesure de prendre les choses en main et organiser le jeu de l'équipe. Pour le compartiment défensif, c'est le même constat. Ce dernier demeure déséquilibré et prend de l'eau depuis l'entame du championnat. Un parcours complètement loupé, que regrettent les supporters koubéens qui réclament déjà un changement radical à tous les niveaux.