Hier, la caravane a fait escale à Mekla Iboud : «Que Hannachi sache que c'est son mode de gestion qui a conduit le club dans cette situation» Remache : «Je suis prêt à rempiler pour une nouvelle saison» Bonjour Dob, peut-on avoir de vos nouvelles ? Bonjour. Dieu merci, je me porte bien. A travers l'entretien que vous avez aimablement voulu nous accorder, pourriez-vous nous faire part de votre point de vue sur ce que vit en ce moment votre ancienne équipe la JSK ? Administrativement parlant, il est vraiment dommage d'assister à cette situation où un club de la trempe de la JSK vit des moments difficiles et qu'une opposition est née demandant le départ du président Hannachi. Connaissant la JSK, je pense que ce n'est pas de cette manière qu'on pourra faire avancer les choses et tous ces problèmes vont encore aggraver la situation plus qu'ils la régleront. Ne pensez-vous pas que les mauvais résultats enregistrés par l'équipe sont derrière tous ces problèmes ? C'est évident que dans un tel cadre de vie, tous les problèmes que vit le club depuis plusieurs semaines influent négativement sur le rendement des joueurs. Chaque jour que Dieu fait, les joueurs se réveillent en trouvant tous les problèmes de leur équipe étalés sur les journaux. C'est une véritable catastrophe de voir le club kabyle jouer pour assurer son maintien. Et en ce qui concerne le président Hannachi, plusieurs parties demandent son départ, pensez-vous que le moment est propice ? Pas du tout. Ce n'est pas le moment de réclamer un quelconque changement et ce, à tous les niveaux. D'abord, la saison n'est pas encore pas terminée et les joueurs doivent se concentrer beaucoup plus sur cette fin de saison. Pour ce qui est de Hannachi en personne, et c'est mon point de vue personnel, c'est un homme expérimenté qui maîtrise bien la gestion de son club, notamment dans ces moments difficiles. Tout le monde doit s'unir pour sauver le club qui représente toute une région. En ma qualité d'ancien joueur de la JSK, j'invite tout le monde à la sagesse et laisser Hannachi terminer la saison, et en fin de saison, il faudra opter pour un dialogue qui conduira la JSK à voir le bout du tunnel. On comprend à travers vos propos que vous le défendez… Non, je ne suis pas de ceux qui défendent Hannachi en tant que personne, mais pour tout ce qu'il a fait pour la JSK; personne ne peut occulter les titres qu'il a remportés en tant que président et qui ont beaucoup donné de la joie à tout le peuple algérien. J'ai toujours de bons rapports avec lui. Et à ce jour, à chaque fois que je le rencontre, je le considère comme mon président (rires). Estimez-vous que Hannachi pourra résister ou cédera-t-il sous peu ? Connaissant l'homme, je sais qu'il est d'une forte personnalité et qu'il est imperturbable devant cette situation. Je me rappelle de l'époque où la JSK a été forcée à jouer en dehors de Tizi sans ses supporters, malgré tout on a terminé la saison à la deuxième place et le mérite revient à Hannachi aussi. Je voudrais bien ajouter une chose. Laquelle ? C'est dommage qu'en Algérie, il y a qu'en football où l'on ne rend pas hommage aux hommes qui ont tant donné. Au lieu de pousser Hannachi à la sortie, il serait mieux de lui organiser quelque chose pour tout ce qu'il a fait pour son club. Par le passé, vous avez vécu quelques problèmes avec Hannachi, peut-on comprendre que tout a été réglé ? En réalité, il n'y a aucun problème avec Hannachi. Même si je ne suis pas un enfant du club, je porte la JSK dans mon cœur et je n'oublierais jamais les moments vécus sous les couleurs des Jaune et Vert. Même votre ancien partenaire Meghraoui s'est exprimé et aussi Berguiga, avez-vous suivi l'actualité ? Tout à fait, je ne rate pas un seul détail de tout ce qui concerne la vie actuelle de la JSK. D'ailleurs, j'ai été étonné de voir ce qu'on a voulu attribuer à Hamid Berguiga comme propos sur le président Hannachi. Je le connais bien Hamid, c'est une personne qui ne pourrait jamais s'attaquer à Hannachi de la sorte. Je sais même qu'ils se respectent mutuellement. On vous laisse le soin de conclure ? Je souhaite que tous ces conflits trouvent une solution. A propos du départ ou du maintien de Hannachi à la tête du club, les gens doivent laisser ce sujet jusqu'en fin de saison, seul le dialogue, je le redis, mènera la JSK au bout du tunnel. --------------- Elle a été conduite par Iboud et Abdeslam Hier, la caravane a fait escale à Mekla La caravane pour la sensibilisation des supporters de la JSK afin de faire partir le président de la JSK, Moh Cherif Hannachi, était conduite, hier, par l'ancien capitaine et président kabyle Miloud Iboud accompagné de la cheville ouvrière de l'ex-Jumbo-Jet, Kamel Abdeslam, et plusieurs délégués de supporters de la commune de Mekla d'où est originaire Hamened, l'ex-gardien de but de la JSK. C'est dans la salle de sport du stade communal que la rencontre a été organisée en présence de nombreux supporters qui ont joint leurs voix à celles de ceux qui réclament toujours le départ du président actuel Moh Cherif Hannachi et de tout son entourage. Comme dans toutes les localités visitées depuis que la caravane de sensibilisation de supporters a démarré, l'ancien président de la JSK, Miloud Iboud, qui a pris la parole en premier, a dressé le bilan qu'il a qualifié de négatif et qui dure depuis plus de 18 ans, tout en rappelant l'instabilité qui frappe malheureusement l'effectif et le staff technique kabyle depuis plusieurs années et qui, selon l'orateur, est l'une des principales raisons de l'échec de la gestion du premier responsable du club. Lui succédant à la parole, l'ancien milieu de terrain du Jumbo-Jet, Abdeslam, a d'abord été longuement ovationné avant de faire part lui aussi de son point de vue à propos de la situation de la JSK. Abdeslam a même rappelé à l'assistance que ce sont les supporters qui ont réclamé l'intervention des anciens joueurs longtemps marginalisés et ignorés par la direction actuelle. A la fin de ladite rencontre, il a été confirmé que les supporters vont se déplacer au stade, en masse, face au MCS pour soutenir l'équipe et demander également le départ de Hannachi. Ce qu'ils ont dit : Iboud : «Que Hannachi sache que c'est son mode de gestion qui a conduit le club dans cette situation» Devant les supporters, Iboud, qui a conduit la caravane hier, a tenu à lancé à l'adresse des supporters que le club allait mal et que la situation se compliquait davantage devant l'entêtement des responsables en place de privilégier le dialogue : «La JSK va mal, c'est pour la deuxième année de suite qu'elle joue le maintien en Ligue 1. Le bilan est négatif. Que le président actuel sache que personne ne s'attaque à lui personnellement, mais c'est son mode de gestion qui est décrié de partout et qui a conduit le club dans cette situation. Nous ne pouvons rester à l'écart de tout ça. Si nous sommes là, c'est pour vous sensibiliser du danger qui menace notre cher club qui, jadis, était une grande référence. Le devoir nous interpelle tous pour intervenir et personne n'a le droit de rester à l'écart. Tout le monde, y compris les enfants du club, sont en droit de donner leur opinion et proposer des solution. Le changement est inévitable.» «Les supporters ont compris qu'ils doivent être nombreux lors des matchs restants» Dans un autre registre, l'ancien capitaine et président de la JSK a tenu à appeler les supporters à ne pas déserter le stade et que leur présence face au MCS est un devoir : «La JSK a besoin de vous dans pareille situation. Vous devez répondre présents en grand nombre au stade pour soutenir les joueurs face au MCS, samedi prochain. C'est votre club et vous ne devez pas l'abandonner.» Abdeslam : «Il n'est pas question de reculer, nous irons jusqu'au bout» Prenant la parole après son aîné, Kamel Abdeslam a rappelé à l'assistance les objectifs principaux assignés à la caravane. «Si nous sommes ici à Mekla, c'est pour expliquer aux supporters de cette localités, comme nous l'avons fait là où nous sommes passés depuis plus d'un mois, la situation actuelle de la JSK et les raisons qui ont conduit le club à jouer encore le maintien ; ce n'est pas de nos habitudes. Le président actuel a marginalisé toutes les figures du club et n'associe que ceux de son choix. Cela nous fait très mal de voir la JSK se retrouver dans une telle situation. Notre revendication sera menée jusqu'au bout et il est hors de question de maire machine arrière.» --------------- Remache : «Je suis prêt à rempiler pour une nouvelle saison» Le vide laissé par la compétition est vite comblé par cette joute amicale face aux Issers, cela a été pour vous une aubaine de rester dans le bain de la compétition, avouez-le ? Tout à fait, le staff technique a bien fait de programmer ce match amical qui a été pour nous une bonne occasion de rester dans le bain de la compétition. On a beaucoup appréhendé cette deuxième semaine sans compétition, mais le match tombe à pic, je l'avoue. Après deux séances d'entraînement suivies du match amical ; la préparation du MCS se déroule bien. On devra encore continuer à travailler dur cette semaine pour être au top d'ici au jour du match. Depuis votre retour de Constantine, le groupe affiche une certaine détermination à confirmer lors du prochain face au MCS, une occasion pour vous de renouer avec une victoire qui vous fuit depuis quelques semaines… C'est évident que le match nul face au CSC a fait beaucoup de bien aux joueurs. Nous étions contraints de ne plus perdre de points, surtout que la pression pèse lourd sur nos épaules. On aurait même pu faire mieux que le match nul, au vu des nombreuses occasions que nous nous sommes offertes. Néanmoins, il reste encore d'autres matchs dont trois à domicile, on doit se montrer entreprenants pour monter au classement et terminer sans danger la saison. Sur le plan personnel, vous figurez parmi les joueurs dont le contrat arrive à terme, pensez-vous déjà à votre avenir ? Je ne vous cache pas que je ne pense pas une seconde à ça. Je me concentre uniquement sur mon travail qui consiste à améliorer la situation du club. Aussi, je pense que ce n'est vraiment pas le moment de penser à cela, puisqu'il y a bien un objectif collectif à atteindre. Je ne devrai même pas penser à mon avenir personnel maintenant, chaque chose en son temps et d'ici là, tout sera clair. Depuis que vous êtes à la JSK d'aucuns estiment que vous constituez une pièce maîtresse dans l'échiquier kabyle, songeriez-vous à prolonger votre aventure chez les Jaune et Vert ? Je dois vous confier que je ne manque de rien à la JSK, et depuis que j'ai rallié Tizi, j'ai beaucoup progressé. Ma présence à la JSK a été fructifiée par plusieurs points positifs, en plus d'une brillante participation à la plus prestigieuse compétition continentale : la Ligue des Champions qui reste pour nous un repère non négligeable. J'ai remporté une Coupe d'Algérie. Je me suis beaucoup forgé chez les Canaris. Je ne vous cache pas toute ma satisfaction. Si les responsables me sollicitent, je n'hésiterai pas à rempiler pour ce grand club.