Benyellès : «Nous avons cru en nos possibilités» L'USMBA, une équipe, une ville, une histoire Stade : 24-Février-56 (Sidi Bel Abbès) Affluence : record Arbitres : Meguellati, Boulakrinet, Kentache Avertissement : Sebihi (52') (USMAn) Buts : Hamiche (19' et 49' sp) Hamzaoui (79') (USMBA) USMBA : Mouyet, Chikhaoui, Benharoune, Boughendja, Chebbana, Mokdad (Benabdelkader 74'), Kebaili, Hamiche, Dif (Zazoua 60'), Hamzaoui, Boukhar( Kab 6') Entraîneur : Benyellès USMAn : Ouadah, Kanouni, Amrani,Ali Guechi, Sebihi,Sissaoui, Harbache, Sedik, Doghman Mouas (57'), Benabbdallah, Bouharbit. Entraîneur : Mouassa Portés en force par leur public, les joueurs unionistes ont été exceptionnels. Les Belabbésiens ont arraché leur billet pour la Ligue1. Euphoriques, c'est l'expression qui convient pour décrire l'ambiance intense et colorée qui régnait dans les travées du stade du 24-Février-56, mais aussi dans les vestiaires. Il y avait de quoi être fier. Pour en revenir à la rencontre, ce qu'il y a à retenir, ce sont les trois points de la victoire remportée par l'USMBA et qui lui ont valu une accession amplement méritée. Cela nous renseigne sur la qualité des débats entre les deux formations dans cette partie qui fut d'ailleurs bien particulière pour le tout-Bel-Abbès. Cela explique, à lui seul, la volonté avec laquelle les hommes de Benyellès ont entrepris les hostilités. Les Vert et Rouge sont parvenus à annoncer la couleur à la 19', par l'entremise de Hamiche. Les Belabbésiens vont asseoir leur suprématie, même s'ils butèrent sur la résistance des visiteurs. Cependant, du côté des Unionistes, le rythme de jeu baissa d'intensité et déboucha sur une prestation assez fantaisiste, alors qu'ils avaient la possibilité de faire le break à maintes reprises. Ce n'est qu'après la reprise qu'ils arrivèrent à assurer en trouvant, une seconde fois, le chemin des filets grâce à Hamiche (49') sur penalty. Libérés, les hommes de Benyellès vont ajouter un troisième but signé Hamzaoui (78'). C'est alors que la fête commença. ------------------ Benyellès : «Nous avons cru en nos possibilités» «Ce fut laborieux, mais nous avons cru en nos possibilités. Maintenant que l'accession est acquise, nous sommes soulagés car nos efforts ne furent pas vains. Le groupe était sérieux et concentré et je pense qu'on a été justement récompensés. On était assez tendus avant ce match. Actuellement, je ne réalise pas encore qu'on a accédé. Il faut reconnaître que la rivalité a été féroce. Je crois que c'est demain que je vais réaliser et pouvoir savourer cette accession.» ------------------ Zaïdi : «On est tous soulagés de cette accession. Je n'ai pas pris part à la rencontre, mais je ressens de la fierté parce qu'on a contribué au bonheur de l'équipe et de ses supporters. L'USMBA mérite bien cette consécration. Le meilleur est à venir.» ------------------ Boughendja : «C'est une belle performance qu'on vient de réaliser. Je suis comblé. Nous n'avons rien lâché du début jusqu'à l'ultime journée.» ------------------ Baghdad Benaïssa : «Notre objectif était l'accession. Dieu merci, nous avons pu offrir à Bel-Abbès le meilleur cadeau qui puisse exister. J'espère que l'avenir de l'équipe sera encore plus radieux.» ------------------ L'USMBA, une équipe, une ville, une histoire Ça y est, c'est fait ! L'USMBA vient de terminer la saison en apothéose et l'accession en Ligue 1 est acquise. Une juste consécration qui récompense les efforts d'une équipe qui a lutté dix ans pour réaliser son retour parmi l'élite. C'est l'accession de l'entraîneur Benyellès et de ses assistants Zitouni et Sidi Yakhlef, des dirigeants et de l'ensemble des joueurs qui ont gravi, un à un, tous les échelons. C'est l'accession de tous les supporters belabbésiens qui ont porté haut leur équipe. Une véritable aventure humaine. C'est l'histoire d'une équipe qui revient de loin, après près de deux décennies d'une longue traversée du désert. Le billet pour la Ligue 1 a été décroché lors de la dernière joute face à l'USM Annaba, grâce à la maturité, la volonté, aux sacrifices de tout les gars de La Mekerra. L'USMBA, qui a su comment surmonter les épreuves, a fait honneur à toute une ville. C'est aussi l'histoire d'un groupe de dirigeants et de partenaires, des joueurs et des supporters qui se sont retroussés les manches au moment où le club a connu des vicissitudes. Tous ont su resserrer les rangs autour d'un projet et qui sont parvenus à préserver l'équipe, sans jamais céder au découragement. Tous ensemble, ils ont écrit, ce vendredi 27 avril 2012, une belle page de l'histoire de l'USMBA. Après une saison exceptionnelle, ils ont cru en leur rêve et en dépit du scepticisme de certains et des appréhensions des autres, ils sont allés chercher cette accession tant convoitée. Les Bélabésiens fiers de leur équipe Arracher son billet pour la L1, à l'issue d'une saison pleine de travail et de rigueur, cela a sans doute une saveur bien originale que beaucoup de sportifs aimeraient vivre. Les Vert et Rouge savent à quoi s'en tenir, eux qui viennent d'écrire la plus belle page de l'histoire du club cher au regretté Dr Abdelkader Hassani et de tous les Bélabbésiens. Et si le meilleur était encore à venir ? L'USMBA s'apprête à vivre une nouvelle aventure. Une perspective palpitante. L'heure est à la jubilation. Historique, c'est aussi le mot qui convient pour qualifier cette rencontre du 27 avril 2012 face à l'USMA Annaba qui marquera d'une pierre blanche l'histoire déjà faste du football bélabbésien. C'est dans des conditions analogues que Bel-Abbès a connu la joie. Qu'on fasse une rétrospective sur ce fameux match joué au mythique stade Paul André entre l'USMBA et HAMRA Annaba, un certain mois de mai 1970, pour le compte de la dernière journée, lorsque les deux formations évoluaient en Nationale 1. Cette saison-là, l'USMBA jouait sa survie et a dû puiser dans ses ressources pour battre HAMRA et se maintenir. Menés dès la 4' sur un but de Boudjemaâ, les Belabbésiens égalisèrent à la 14' par Khaldi Mahmoud, plus connu sous le sobriquet de Garincha, avant que Abdi Djillali ne délivre les siens et le public en inscrivant le second but à la 86'. Comme le monde est petit.