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16 ans après, Hameur Bouazza retourne à Saïda
Publié dans Le Buteur le 15 - 07 - 2009

«J'ai des contacts en Angleterre, en Ecosse, en Espagne et en France»
Beaucoup ne le savent sans doute pas, mais Hameur Bouazza est originaire de la ville de Saïda. Mieux, la famille Bouazza est tellement attachée à cette ville qu'elle ne rate aucune occasion pour y retourner, histoire de se ressourcer dans la ville des eaux. Ce n'est pas le cas de Hameur, dont l'emploi du temps ne lui permet pas de revoir souvent la ville de ses parents. Seize ans après, l'attaquant des Verts s'est replongé dans ses souvenirs d'enfance et se remémore ces journées interminables, belles années d'insouciance passées avec les frères et les cousins. Le Buteur était sur place pour vous faire vivre une journée avec Bouazza chez lui, à Saïda.
Très affecté par le décès de son oncle
Hameur Bouazza a fait le voyage jusqu'à Saïda d'abord pour assister à l'enterrement de son oncle paternel, et profiter de l'occasion pour se retremper dans l'ambiance du bled. C'est donc avec un sentiment de tristesse et de joie qu'il est retourné chez lui. Malheureusement, il n'a pu arriver à temps pour suivre son oncle à sa dernière demeure, mais cela ne l'a pas empêché d'aller au cimetière Sidi Maâmar pour lire la fatiha à la mémoire du défunt. C'est la gorge nouée que Bouazza nous a confié qu'il éprouvait beaucoup d'affection pour son oncle, dont il garde d'excellents souvenirs. Profitant de la présence de son père, nous avons osé lui demander comment était Bouazza enfant. Très timide, le papa, nous a juste dit qu'il était fier d'avoir élevé son fils dans une ambiance algérienne et d'avoir su lui inculquer une l'éducation de son pays.
Hameur était excellent à l'école
C'est son autre oncle, présent avec la famille Bouazza, qui a accepté de nous parler de l'enfance de Hameur. «C'était un gamin comme tous les autres, gentil et serein. Il se distinguait des autres enfants de son âge par sa grande passion pour le football. Dans la rue, je ne l'ai jamais vu faire autre chose que jouer au ballon», nous a dit l'oncle qui nous a appris que malgré tout le temps qu'il passait à la cité avec des parties interminables de foot, Hameur a été un excellent élève à l'école. Une information confirmée par la maman du joueur : «En effet, j'ai personnellement signé un pacte avec lui : ‘Si tu veux jouer au foot, tu dois réussir à l'école», lui avais-je dit. «Cela a très bien marché puisque jamais un professeur ne s'est plaint de lui durant tout son cursus, jusqu'à ce qu'il choisisse d'aller dans une école de formation à Auxerre.»
«Il cachait le ballon dans le compteur d'électricité»
Même s'il a tenu sa promesse d'être sérieux à l'école, Hameur Bouazza passait beaucoup plus de temps à jouer au foot qu'à réviser ses leçons «à tel point que je savais au départ que son avenir était dans le football», assure sa maman qui nous a raconté une anecdote pour prouver ses dires : «Une fois, et voyant qu'il passait beaucoup de temps dehors à cause du foot, je l'ai menacé de lui dégonfler son ballon. Savez-vous ce qu'il a fait ? il a caché le ballon dans la cage d'escalier, à l'intérieur du compteur d'électricité. Tout cela avec la complicité de ses frères et sœurs. On m'a bien caché le secret, jusqu'à ce qu'il devienne professionnel.» L'entourage de Hameur c'était d'ailleurs ses frères, ses sœurs et ses cousins avec lesquels il entretient toujours d'excellents rapports.
Evry, Auxerre puis le grand saut en Angleterre
Hameur Bouazza a entamé sa carrière dans la ville où il est né : Evry dans la banlieue parisienne. Dès les premiers mois, ses entraîneurs lui ont affirmé que sa place n'était pas à Evry, mais dans des clubs plus huppés. Ils n'avaient pas tort puisque Guy Roux en personne est venu le chercher pour l'inscrire au prestigieux centre de formation de l'AJ Auxerre. Rebelle, Bouazza ne résistera pas longtemps à la méthode militaire de Roux. Retour à Evry avant la chance de sa vie : un agent est venu lui proposer de signer un contrat pro à Watford, en Angleterre. Bouazza saute sur l'occasion et c'est à partir de là que sa carrière a pris son envol, car en Angleterre l'international algérien a pu s'épanouir.
«Cavalli a su le convaincre de jouer pour l'Algérie»
Avant de jouer en équipe d'Algérie, Hameur Bouazza avait également la possibilité de jouer pour la France. Au cours d'un match de championnat d'Angleterre entre Fulham et Chelsea, Makelele est venu le conseiller de ne pas se précipiter car Raymond Domenech le suivait. «Toutefois, M. Cavalli qui était sélectionneur de l'équipe de France a su le convaincre que son avenir était avec la sélection algérienne. Cela s'est passé autour d'un déjeuner dans un restaurant parisien auquel j'étais convié avec mon fils. Lorsque M. Cavalli m'a demandé ce que j'en pensais, je lui dit : c'est un honneur et un devoir que mon fils joue pour son pays d'origine, il ira en Algérie dans le premier vol pour porter le maillot de notre pays. A la veille de son premier match officiel contre le Cap Vert, mon mari et moi n'avons pas fermé l'œil de toute la nuit, tellement nous étions émus de voir Hameur défendre les couleurs de l'Algérie», nous raconte sa mère.
«One, two, three Viva l'Algérie» à l'accueil
Footballeur jusqu'au bout des ongles et supporter du Mouloudia de Saïda, Hameur Bouazza n'a pas raté l'occasion de sa visite à Saïda pour aller assister à l'entraînement de son équipe préférée. Au stade du 13-Avril 58, il a été accueilli par le président du club M. Khaldi, et le président d'APC M. Boualem. Il a ensuite tenu à saluer les joueurs du MCS un par un, et leur souhaiter bonne chance pour la saison prochaine. En saluant les supporters, Bouazza a été accueilli par l'indémodable «One, two, three, Viva l'Algérie» par des dizaines de supporters présents au stade. L'international algérien les a remerciés par des gestes de la main ,en promettant de revenir un jour pour y rester plus longtemps. «Je suis très touché par l'accueil et je promets de revenir un jour, car en une journée on ne peut pas faire tout ce qu'on veut», nous a-t-il dit.
Un grand projet pour la ville de Saïda
Lors de son prochain voyage à Saïda, Hameur Bouazza espère ramener dans ses bagages un grand projet pour la ville et pour le MCS. «C'est la ville natale de mes parents, et je veux la voir toujours rayonnante pour faire plaisir à mes parents et à tous les gens de Saïda qui m'ont accueilli comme l'un des leurs. Je suis vraiment ému par toutes ces marques de sympathie, et je tiens à travers Le Buteur à remercier tout le monde et à la prochaine incha Allah», nous a dit Bouazza en quittant le stade.
Amar Bensadek
«J'ai des contacts en Angleterre, en Ecosse, en Espagne et en France»
En marge de sa brève visite effectuée à Saïda, Hameur Bouazza a bien voulu accepter de répondre à quelques-unes de nos questions sur l'équipe nationale, Saïda et son avenir professionnel.
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C'est une belle surprise de vous voir à Saïda, n'est-ce pas ?
Oui, c'est une belle surprise même pour moi, du moment que ma dernière visite à Saïda remonte à l'été 93. Malheureusement, je viens assister à l'enterrement de mon oncle, une personne formidable que j'estimais beaucoup. J'aurais vraiment aimé venir dans un autre contexte et rester plus longtemps. Ce sera pour la prochaine fois inch'Allah.
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Beaucoup parlent ces derniers temps de la victoire de l'Egypte sur le Rwanda, ce qui vous met davantage de pression. Qu'en pensez-vous ?
Vous savez, ce que font les Egyptiens ne m'intéresse pas du tout. C'est le cas de tous les autres joueurs de l'équipe nationale. Jusqu'à preuve du contraire, c'est nous qui sommes premiers du groupe et nous allons tout faire pour y rester, en commençant par battre la Zambie en septembre. Avec l'état d'esprit qui règne en équipe nationale et la rage de vaincre qui nous anime tous, il sera difficile aux Egyptiens et aux Zambiens de rattraper leur retard.
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A part l'état d'esprit, quelle est la force de l'équipe nationale ?
L'envie de prouver aux gens que cette génération n'est pas aussi mauvaise qu'on le pense, même si elle a raté les deux dernières CAN. Beaucoup de joueurs savent que s'ils ne se qualifient pas en Coupe du monde cette fois-ci, ils risquent de ne jamais la jouer. En plus de cette envie, il y a la confiance qui s'est installée dans le groupe, après nos deux victoires face à l'Egypte et la Zambie.
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Peut-on dire pour autant que vous avez franchi un grand pas vers la qualification en Coupe du monde ?
Ecoutez, tant que nous ne sommes pas mathématiquement qualifiés, nous devons garder les pieds sur terre. Nous sommes à mi-chemin et croyez-moi beaucoup de choses peuvent se passer. Nous savons que nous sommes capables de gagner nos deux prochains matchs à domicile, nous sommes même capables de ramener un bon résultat du Caire, mais nous devons rester concentrés jusqu'au bout et se dire que rien n'est encore joué.
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Que pensez-vous de la possibilité de renforcer l'équipe par Yebda et Meghni ?
Vous savez, l'équipe nationale a besoin de réunir les meilleurs joueurs algériens. Maintenant pour être franc avec vous, Yebda et Meghni ne seront pas de trop dans l'équipe. Vu le niveau des équipes dans lesquelles ils évoluent, ils peuvent apporter beaucoup à l'équipe nationale. Ils sont Algériens à part entière et je leur souhaite d'ores et déjà la bienvenue dans le groupe, même si le dernier mot revient à M. Rabah Saâdane.
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Beaucoup a été dit sur le choix du 5-Juillet. Personnellement, dans quel stade préféreriez-vous jouer ?
Sincèrement, je n'ai aucune préférence. C'est vrai qu'à Blida, nous avons tous nos repères, c'est un stade qui nous a jusque-là porté chance, mais c'est vrai aussi que le 5-Juillet est le stade de l'équipe nationale et la pelouse est en excellent état. Pour moi, le public algérien est le même, que ce soit à Alger, Blida, Annaba ou Saïda et notre force, quand on joue chez nous, ce sont nos supporters. L'essentiel est de battre la Zambie puis le Rwanda, pour s'ouvrir le chemin qui mène en Afrique du Sud.
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Mais avant ces deux matchs, il y aura le Paraguay. Que pensez-vous de cette rencontre amicale ?
Dans un match amical, le nom de l'adversaire importe peu, même si l'Uruguay est un gros calibre qui nous permettra de nous frotter au haut niveau. Face à l'Uruguay, ce sera surtout l'occasion de découvrir la nouvelle pelouse du 5-Juillet et faire une répétition générale avant l'essentiel, à savoir le match contre la Zambie du 6 septembre.
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Vous avez accédé avec Birmingham City, mais vous appartenez toujoursd à Fulham. Allez-vous y revenir ou comptez-vous jouer ailleurs ?
Depuis la fin de la saison dernière, mon agent est en contact avec plusieurs clubs. Mais jusqu'à présent, il ne m'a rien dit. Je sais seulement qu'il y a des clubs anglais, écossais, français et un club espagnol qui sont intéressés par mon profil. Je n'en dirais pas plus. J'ai rendez-vous avec mon agent après le match face à l'Uruguay et j'en saurai davantage.
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Par quoi voulez-vous clore cet entretien ?
J'ai une pensée pour mon oncle que je viens de perdre et qui m'était très cher. Si on bat la Zambie, je lui dédierai la victoire. Enfin, je demande aux supporters algériens de venir nombreux nous soutenir contre la Zambie et d'être derrière nous de la première à la dernière minute, car leur soutien nous sera primordial. Ils doivent penser qu'il ne reste pas beaucoup pour aller en Coupe du monde, il serait malheureux de se louper si près du but.
Entretien réalisé par
Amar Bensadek


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