Aïn el Fouara a inondé Sétif de son eau bénite. Elle l'a fait deux fois, pour la Coupe et le championnat. Comme pour dire aux jaloux et ingrats, «c'est nous les plus forts».... Aïn el Fouara a inondé Sétif de son eau bénite. Elle l'a fait deux fois, pour la Coupe et le championnat. Comme pour dire aux jaloux et ingrats, «c'est nous les plus forts». Même Serrar ne croyait pas trop en cette équipe en début de saison, quand il avait cédé volontiers le chantier à Hammar, histoire de montrer que sans lui, l'ESS perd son «SESS». La saignée a été profonde avec la fuite de plusieurs titulaires, partis ailleurs, à la cueillette des grosses pastèques. Sétif leur paraissait chétif et les passionnés criaient «Alatif». Mais pas pour longtemps. Puisque Geiger le Suisse a décidé de déclarer la guerre, même si ce n'est pas le fort de son peuple. Il a vite compris que l'armée de Sétif pouvait aller au bout de la conquête. Sauf que l'inexpérience a failli leur coûter la vie vers la fin. Déconcentrés à force de mener deux batailles à la fois, ils donnaient l'impression d'être à bout de souffle. Mais fort heureusement, la «légende du second souffle» est née à Sétif. Même en offrant le titre de champion à qui le voulait, avec une série désespérante d'incroyables ratages, l'Entente restait débout et ses concurrents à genoux. Benhamou, Meguenni, Belkaïd, Hachoud, Zaâboub, Delhoum, Ferrahi, Djahnit, Benmoussa, Gourmi, Tiouli, Djabou, Nadji, Cyril et les autres, nous ont donné une belle leçon d'humilité, en prouvant que c'est l'ESS qui fait les joueurs et non l'inverse. Par ce doublé historique et avec peu de moyens, Hammar a rentabilisé ingénieusement les gros investissements ratés par le passé. Et Serrar dans tout cela ? Ne soyons pas ingrat avec lui, car Hakoum a été le pare-chocs qui a amorti tous les coups pour protéger les joueurs. Il a été, surtout, l'aigle de service qui a plané aux bons endroits et aux bons moments. Bravo Sétif pour cette mémorable saison ! L'Entente mazal waqfa !