Un repreneur saoudien... Si rien n'est fait dans les jours qui viennent, l'USMB sera reléguée en DNA, sans autre forme de procès. Le club de Blida avait encore un mince espoir de survie avec le projet de reprise d'un industriel de la région. Sauf que ce dernier a décidé de jeter l'éponge, il y a de cela quelques jours. Le dépôt de bilan n'est plus qu'une question de semaines. Candidat à la reprise de la SSPA/USMB, cet industriel qui a toujours tenu à garder l‘anonymat devait décider, il y a de cela une semaine, s'il lançait ou non une procédure pour reprendre en main le club dont toutes les actions sont détenues par Mohamed Zaïm. Bâtir l'avenir et non pas assainir le passé Cet industriel a finalement renoncé. «J'étais conscient que le projet de ramener l'USMB à la place qu'il mérite nécessiterait d'importants moyens et beaucoup d'énergie», explique-t-il à un de ses proches. «J'ai pu mobiliser à la fois l'argent et les hommes. Cependant, il a toujours été clair pour moi que ces moyens devraient être consacrés en priorité à bâtir l'avenir et non pas à assainir le passé. J'ai aujourd'hui la conviction que le poids des difficultés passées ne permettra pas au club de redémarrer dans des conditions sereines et pacifiées. Ce constat m'impose de renoncer à porter le projet de reprise». Vers une liquidation ? L'USMB, qui était candidat à la montée en Ligue 1 jusqu'à quelques journées de la fin du championnat, est donc tout proche de la fin. La suite ? Le dépôt de bilan devrait selon toute vraisemblance être prononcé dans les prochains jours. Il y a ensuite deux options possibles : soit le club disparaît purement et simplement dans le cadre d'une «liquidation», soit il est placé en «redressement». Dans ce cas de figure, les dettes sont effacées, mais le club repart en DNA. La fin du football professionnel à Blida ? Une chose est sûre : c'est la fin du football professionnel à Blida pour un bon moment. Devant l'indifférence de ceux qui, réellement, ont les moyens de sauver le club, l'USMB risque très fort d'être relégué en division nationale amateur, soit le 3e niveau de notre championnat. L'USMB se prépare à un grand coup de balai. Toutes les strates du club seront touchées. Le pire risque donc d'arriver. Le scénario tant redouté par les supporters de l'USMB, ses salariés, son staff et ses dirigeants est en train de se dessiner. Un tunnel sans issue ? Le président Zaïm avait pourtant averti tout le monde et cela il y a plusieurs mois de cela : «Il y a trop d'adversité. Les soi-disant supporters rendent la vie compliquée aux joueurs, aux membres du staff et aux dirigeants. Cela ne peut pas continuer». Moins de deux mois plus tard, cette sortie présidentielle prend toute sa dimension. Elle annonce le nouveau séisme qui se prépare à secouer l'USMB. Sportivement d'abord. L'entraîneur Salim Menad, qui pourtant a fait de l'excellent travail, n'a pas été sollicité. Les joueurs se heurtent à un mur d'indifférence. Que dire du recrutement ? Mais qui a vraiment envie de monter dans cette galère ? Pour quel plan social ? Plusieurs dirigeants ont d'ores et déjà affirmé que quel que soit le palier où évoluera le club, ils resteraient. Ils vont devoir élaborer «un plan B», autrement dit un budget pour la division nationale, qu'ils n'avaient pas préparé. Cela passe par la vente de joueurs. Mais quels joueurs, puisque ceux représentant une valeur marchande devront déjà être transférés avant le 30 juin. Seul motif d'espoir dans ce tableau très noir, l'engagement des autorités locales à tout faire pour que l'USMB garde sa place en L2. «Nous n'avons pas qu'un club à sauver, mais presque une région», avait lâché ce supporter lors d'un de nos «radiotrottoir» pour prendre le pouls du kop blidéen. L'USMB est désormais entre la vie et la mort. Retour à la case départ La SSPA/USMB a deux années d'existence déjà et aucun projet réalisé jusque-là. Pas de gros investissements non plus n'ont été engagés pour bouleverser la vie du club blidéen qui se trouve un peu à la traîne comme d'ailleurs un grand nombre d'associations. Le club de Blida entamera en septembre, à l'instar des autres clubs, sa troisième saison depuis l'avènement du professionnalisme en Algérie. Sans une assise financière solide, l'USMB n'a pu changer de look et devenir, comme cela a été initialement annoncé, une vitrine du football d'une des régions les plus importantes du pays, que ce soit sur le plan gestion, ou sur le plan sportif. Qu'est-ce qu'il y a eu de changé depuis l'avènement du professionnalisme ? Aucune perspective d'avenir Le premier souci des actionnaires majoritaires était de doter le club de moyens nécessaires et d'outils de travail indispensables pour atteindre les objectifs assignés. Rien de tout cela si ce n'est qu'une monotone continuité avec au final, une autre saison en L2, sans perspective d'avenir. La réorganisation du club sur le plan administratif est réduite à une peau de chagrin. Le service le plus important pour une SSPA, celui de la de communication et du marketing, n'existe pas. Sur le plan médical, il était prévu la mise en place d'un centre de médecine sportive fonctionnel où le staff médical aura à veiller sur la santé des joueurs. Rien de tout cela. Inutile de parler de la construction du centre de formation du club. Ce n'est pas demain que ce dernier verra le jour. Que dire du chapitre recrutement ? Pourtant, ce projet entre dans le cadre des mesures d'accompagnement des pouvoirs publics destinées aux clubs professionnels. Que dire du chapitre recrutement, on s'attendait à ce que la direction frappe fort en engageant de gros moyens financiers pour s'offrir les joueurs du championnat qui auraient permis un retour rapide en L1. Même constat, le club de Blida réalisera un parcours tout juste moyen dans un championnat qui n'a pas atteint les sommets. Au final, une autre saison en L2. On rêvait que le retour parmi l'élite ne devrait être là qu'une étape, avant de faire partie du gotha national. La nouvelle ère n'a pas encore commencé pour les Blidéens qui rêvent en des jours meilleurs. ---------------- Un repreneur saoudien... Après les hésitations de Alitouche, on a parlé avec insistance du retour de Zahaf aux affaires du club. Il n'en sera rien. Cet ancien président affirmera à plusieurs reprises que pour lui, la page USMB est bel et bien tournée. Avant-hier, un importateur installé à Blida nous a confié qu'un investisseur de nationalité saoudienne serait intéressé par la reprise de l'USMB. Ce dernier veut mettre les moyens matériels pour que le club retrouve au moins son lustre d'antan. Il a pour projet, dans un premier temps, que la saison 2012/2013 soit celle des retrouvailles avec le succès et l'accession en L1. Les Blidéens ont vécu de difficiles moments ces dernières années. Ces derniers temps, l'USMB a accumulé les désillusions. En effet, la situation financière du club a beaucoup influé sur les résultats de l'équipe, ce qui a empêché les responsables en place de voir loin, et les grands joueurs qui ont marqué l'équipe l'ont quittée, et cela a poussé le club de la Mitidja à bâtir une équipe fondée sur les jeunes talents et non plus sur les vedettes. ------- Pour arriver à bon port Du côté de Blida, on a beaucoup misé sur les jeunes joueurs. C'est ainsi que la politique de rajeunissement de l'équipe, quelques mois après son application, n'a pu apporter ses fruits. La preuve est que le grand retour de l'équipe, après un long passage à vide, n'a pas eu lieu.