De notre envoyé spécial à Ifrane (Maroc) : Amine Lamri A l'occasion de l'interview qu'il nous a accordée, l'entraîneur palestinien a laissé paraître des signes de fatigue dus au stress de la journée. Le MCO a dû changer plusieurs fois son plan de travail, avant de prendre la décision de rester à Ifrane. * Tout d'abord, est-ce que vous étiez au courant du départ de Belatoui avant le départ pour le Maroc ? Ecoutez, le courant entre Belatoui et moi passait très bien. Il ne m'a jamais donné l'impression un seul instant de vouloir quitter l'encadrement technique. D'ailleurs, c'est lui a informé les joueurs de l'heure du départ pour Alger afin de rallier le Maroc. Même lorsque j'ai voulu connaître les raisons de l'absence de Belatoui, les dirigeants n'avaient pas d'explications. * Pouvez-vous dresser un premier bilan de ce stage d'Ifrane ? Je pense qu'il est prématuré de parler d'un quelconque bilan dans la mesure où nous débutons ce stage. Il faut attendre la fin de ce regroupement pour faire notre bilan. * On Voulez-vous nous parler des conditions de travail ? Ça s'améliore d'une journée à l'autre. Si on arrive à trouver comme aujourd'hui (samedi) les infrastructures, on fera du bon boulot. Ici, il existe tout ce qu'on veut. Il nous reste seulement à programmer des matches amicaux afin qu'on réussisse notre stage. * A quel stade la préparation est-elle arrivée ? Malheureusement, on n'en est qu'à 30% seulement du travail physique. Maintenant, on n'a pas d'autres choix que de griller quelques étapes en matière de préparation, afin d'essayer d'être au mieux de notre forme face au CRB. * Durant le match de réplique entre les joueurs, qu'avez-vous retenu ? Personnellement, je pense que les joueurs sont tous en retard en matière de préparation, particulièrement Habi et Ouasti. Par contre, je suis content de voir que Chaïb a pu tenir 35' durant ce match de réplique. * Ne pensez-vous pas que vous n'aurez pas trop le choix durant votre prochain match face au CR Belouizdad, car plusieurs éléments sont en manque de préparation ? Je pense que ce manque de préparation est valable pour tout le monde. Il n'y a pas de joueurs qui sont au-dessus du lot. Face au CR Belouizdad, on sera à 45/50 % de nos moyens. Sinon, je compte sur la réussite et la volonté des joueurs, car il est très important pour l'équipe de réaliser un résultat positif face à son public. * Combien de matches amicaux comptez-vous programmer avant d'aborder le championnat ? Minimum, il faudra livrer trois matches amicaux. Je souhaite vivement qu'on arrive à trouver un sparring-partner d'ici jeudi. On a sollicité le MAS de Fès, mais cette équipe a commencé sa préparation il y a seulement quatre jours. * Est-ce que vous appréhendez ce début de saison ? Non, pour être sincère. Il faut avoir confiance en nos moyens. * A votre arrivée à l'aéroport d'Es Sénia, vous avez dit que le MCO est une équipe qui doit jouer les premiers rôles… J'ai dit seulement que la culture du MCO était toujours de jouer les premiers rôles, vu son histoire. Maintenant après le retour du MCO en D1, il faut que les objectifs soient mesurés. * C'est-à-dire jouer pour le maintien… Notre objectif est de mettre en place une bonne équipe et réaliser un parcours honorable. Entretien réalisé par Amine L. Entraînements en forêt hier à 7 h 00 Mansour Hadj a dû frapper trop tôt aux portes des joueurs, hier matin. En effet, c'est à sept heures qu'il a emmené le groupe pour une séance d'oxygénation dans la forêt d'Ifrane. Le réveil a été difficile pour les joueurs du Mouloudia. L'Ittihad de Libye le relance Dès le premier jour du stage, Mansour Hadj a été surpris de recevoir un appel de Libye. C'était les dirigeants de l'Ittihad qui ont tenté de le convaincre de revenir travailler avec eux. Mais le Palestinien aurait décliné l'offre des Libyens. Il a joué à la police Si d'habitude, il restait à l'entrée de l'hôtel pour s'assurer que tous ses joueurs ont regagné leurs chambres à 22 h 30, Mansour Hadj, qui a constaté que certains éléments avaient dépassés l'heure habituelle, ne s'est pas empêché à se rendre dans les ruelles de cette petite ville pour les chercher en personne. Il faut dire que certains joueurs ont été préoccupés à faire des courses, sans plus, juste à côté de l'hôtel de la délégation oranaise. Ce n'est qu'une fois qu'il a constaté que tous les joueurs étaient dans leurs chambres que Mansour Hadj, éprouvé physiquement et mentalement, a rejoint la sienne. Elimam : «C'est l'un des meilleurs coins que je n'ai jamais vus» Malgré sa longue expérience, Elimam, qui a inspecté plusieurs centres de préparation, que ce soit en Europe ou dans différents pays arabes, a été impressionné par la beauté architecture de l'université des Akhaoueine et des infrastructures dont elle dispose. «Je n'ai jamais vu un endroit pareil. C'est l'un des meilleurs centres que j'ai visités», dira Elimam au moment où il sillonnait entre les chalets bâtis dans une forêt d'une verdure éclatante. «Ici, c'est le paradis sur terre. Je vais tout faire pour qu'on termine notre stage ici où on ne manquera de rien.» Ouasti, Daoud et Chaïb tapent dans le ballon Dès qu'il s'est assuré un terrain de foot, Mansour Hadj a décidé de mettre en examen ses éléments en livrant un match de réplique. Les coéquipiers de Sebbah ont joué une rencontre de trois fois 35' sur une belle pelouse gazonnée. Cette rencontre a permis à l'entraîneur de mettre dans le bain certains éléments qui étaient au repos pour différentes raisons. Il s'agit de Daoud et Ouasti, les derniers à avoir rejoint le groupe au Maroc, mais aussi Chaïb Toufik qui souffrait d'une élongation. Ce dernier a pu jouer qu'une mi-temps d'une demi-heure, sans pour autant chercher à tenter des gestes difficiles ou des tirs de loin. Chaïb : «Je me suis bien senti» Le meilleur buteur de l'équipe de la saison passée, Chaïb, veut récupérer ses forces avant la reprise du championnat. «Je me suis bien senti sur le plan physique au cours de ce match. Mais je ne voulais pas prendre de risques inutiles», dira le joueur qui n'est pas encore sûr de pouvoir récupérer avant la reprise du championnat. Bengoreine reprendra demain Le dernier joueur qui n'a pas encore tapé dans le ballon n'est autre que le latéral gauche Bengoreine Sofiane qui se contente toujours de quelques tours de piste. Le joueur, qui a bénéficié de quatre jours de repos avant de rallier le Maroc, devra entrer dans la préparation avec le groupe à partir d'aujourd'hui. L'entraîneur compte l'incorporer dans un match de réplique entre joueurs dès demain. Meddahi écourte la séance Touché au niveau du mollet droit, Karim Meddahi n'a pas voulu prendre de risques, avant-hier, lors de ce premier match de réplique entre joueurs. Il a dû écourter la séance pour aller se reposer avant les joueurs. Le MCO veut déménager à l'université des Akhaoueine Emerveillé par les infrastructures ont dispose l'université des Akhaoueine située à Ifrane, les responsables oranais ainsi que l'entraîneur ont tout de suite eu l'idée de déménager et prendre leurs quartiers dans cet établissement. Elimam a même eu l'occasion, en compagnie de Abdennour Seddik, de visiter les chambres pour un éventuel déménagement. L'autre raison qui a incité les Hamraoua à penser sérieusement à quitter l'hôtel Chamonix est due aux prix très abordables proposés par les gérants des infrastructures de l'université. Si les Oranais arrivent en effet à résider à l'université, ils profiteront de toutes les infrastructures, tels que le terrain en gazon naturel, la salle omnisports et la salle de musculation ainsi que la piscine. 150 euros la séance Les responsables du Mouloudia peuvent économiser 150 euros sans parler de la différence des prix d'hébergement qui existent entre le Chamonix et l'hôtel de l'université. Les tarifs pour la location des infrastructures sont inclus. Au lieu de payer 150 euros l'équivalent de 1.600 dirhams par jour, les Oranais n'auront qu'à payer le séjour à luniversité tout en tirant profit de ses infrastructures. Il faut dire que même les équipes nationales de différentes disciplines n'hésitent pas à prendre leurs quartiers dans cette université. Mezouar et Benattia travaillent en catamini Non contents du volume de travail, les deux compagnons de chambre, Arafat Mezouar et Madjid Benattia ont redoublé d'efforts en s'entraînant hier en solo. En effet, les deux joueurs ont dû prendre part à un footing, alors que la plupart des éléments étaient à l'hôtel. Toutefois avant de quitter l'hôtel, Mezouar et Benattia n'ont pas voulu que Mansour Hadj le sache. Ils ont attendu que leur entraîneur se dérobe pour filer à l'anglaise et ce, pour seulement s'entraîner. Balegh : «Pour s'imposer en attaque, il faut marquer des buts» Le jeune attaquant oranais Balegh reconnaît que la concurrence fera rage cette saison avec la présence de huit éléments en attaque. * Comment se déroule cette préparation au Maroc ? En ce qui concerne les conditions de travail, je pense qu'on est bien ici. Maintenant, on doit organiser des matches amicaux afin de parfaire notre préparation. J'espère seulement que nous serons prêts avant le début du championnat. * Justement, comment s'annonce le championnat cette saison pour le Mouloudia ? Il est encore tôt d'en parler. Pour le moment, on est uniquement concentrés sur cette préparation. Sinon, je dois dire que le fait de retrouver l'élite après une saison en D2 nous motive. On a hâte de prouver que la place du Mouloudia est parmi les équipes de l'élite. * Sur le plan personnel, la concurrence s'annonce très rude au sein de la ligne offensive. Qu'en dites-vous ? La présence de huit attaquants au sein du secteur offensif veut tout dire. Seul celui qui se donne à fond aura sa place dans le onze titulaire. Me concernant, je suis en train de travailler d'arrache-pied pour taper dans l'œil de l'entraîneur et par là même commencer le championnat en tant que titulaire. * C'est dire que les éléments d'expérience ont un léger avantage... En ce qui concerne mon poste, je dirai que je n'ai qu'un seul élément comme concurrent direct, il s'agit de Meddahi qui évolue comme arrière droit. Maintenant pour gagner l'estime de tout le monde et forcer le respect, il n'y a pas trente-six façons, il faut secouer les filets. C'est ce qu'on doit faire en tout début de saison. Entretien réalisé par Amine L.