Elimam : «Je veux bien récupérer Belatoui» Les coéquipiers de Sebbah ne devraient pas dépasser la semaine à Ifrane où ils sont arrivés il avant-hier pour leur stage d'avant-saison. La raison ? Ce sempiternel problème financier qui poursuit la maison MCO et saborde plus que jamais son fonctionnement. A telle enseigne que pour ce qui est de ce stage à Ifrane, donc ce séjour en terre étrangère, la délégation sur place pourrait lever les voiles plus tôt que prévu si les caisses du club ne sont pas vite renflouées. L'agence de voyages ou son gérant pour être plus précis ne quitte pas les Hamraoua d'une semelle dans le but de les voir lui avancer les frais de leur deuxième moitié de séjour. «Ce stage a au moins permis aux joueurs de faire un peu de promenade et de changer d'air. Ça a créé de l'ambiance entre les nouveaux et les anciens», dira Elimam avec une ironie qui en dit long sur les projets à court terme de la direction mouloudéenne, entendre changer carrément de lieu de regroupement vingt-quatre heures à peine après y avoir pris ses quartiers. L'autre raison qui pousse les Oranais à rentrer au bercail plus vite que prévu, la plus essentielle certainement, est liée à la sombre perspective de n'y jouer aucun match amical, ne serait-ce qu'avec une équipe de bas de gamme. Autant dire une préparation qui s'annonce tronquée de l'essentiel, amenant ainsi les Hamraoua, le seul choix qu'ils gardent dans leur manche au demeurant, à rebrousser chemin. Au moins, à Oran, ils pourront avoir les sparring-partners qu'ils veulent tant la région recèle des équipes disponibles en nombre pour venir leur donner la réplique et, à la limite, leur permettre de suivre comme prévu leur plan de préparation en prévision de la saison prochaine. En attendant, les Rouge et Blanc ont songé à une solution intermédiaire : aller tenter sa chance du côté de Casablanca. Finalement, ils sont restés Casablanca était la seule perspective qui s'ouvrait devant les mouloudéens, en terre marocaine bien entendu, sachant que dans ce désert d'Ifrane, ils n'ont aucune chance d'entamer un plan de préparation digne de ce nom. Finalement, aprés concertation entre le président et le staff technique, il a été décidé que le stage aura bel et bien lieu à Ifrane. A. L. Hadj Mansour : «On n'a rien à faire ici» Perturbé. C'est l'état d'esprit que l'entraîneur du Mouloudia laissait apparaître devant le 0% de chance de jouer le moindre match amical à Ifrane où lui et son équipe sont entrés en regroupement pour un stage moyenne durée. D'ailleurs, le coach des Hamraoua n'y est pas allé avec le dos de la cuillère avec ses dirigeants, Elimam en premier, en leur disant texto qu'il fallait déguerpir de là au risque de voir les retards dans la préparation s'accumuler davantage à un moins de deux semaines du début du championnat. «On n'a rien à faire ici. Il n'y a ni infrastructures correctes ni possibilité d'y jouer des matches amicaux. La volonté ne suffit pas. Il faut tout de même bien travailler pour débuter le championnat dans les meilleures dispositions possibles», a dit l'entraîneur. Et d'enchaîner : «On accuse déjà un sérieux retard en matière de préparation. Il faut qu'on se rattrape et vite.» Cela étant, le coach d'El Hamri se donne une seconde chance avec ce «déménagement» à Casa et la possibilité de voir son groupe se frotter une fois sur place à des sparring-partners disponibles et de qualité. On respire bien la chlorophylle Les infrastructures sportives étant toutes fermées à Ifrane le samedi et le dimanche, les deux jours du week-end ici au Maroc, les coéquipiers de Benattia se sont contentés d'un entraînement dans les jardins de cette localité. Le staff technique s'est rabattu sur ces lieux, qui n'en restent pas moins bourrés d'oxygène, pour ne pas casser le rythme de la préparation physique de son groupe. Léger, mais ça respirait fort la chlorophylle en parallèle. Benattia : «Il nous faut des matches amicaux» * Vous venez d'entamer votre deuxième stage de préparation après Maghnia. Comment vous sentez-vous sur le plan physique ? Je crois qu'on s'améliore progressivement. Le groupe est en train de s'adapter à la méthode de Hadj Mansour. Il nous reste encore ce stage à effectuer. On doit se donner à fond et ne penser qu'au travail car le championnat commence bientôt. * Justement, comment comptez-vous préparer la reprise de la compétition ? Le travail doit englober le double plan physique et technico-tactique. Autrement dit, il faudra jouer les plus grand nombre de matches amicaux possible à côté de la préparation physique si on veut être fin prêts pour le démarrage de la compétition. Notre forme dépendra du nombre de matches amicaux qu'on aura joués. * Comment avez-vous pris le départ de Belatoui ? Personnellement, j'ai été surpris d'apprendre que Belatoui a démissionné de son poste. Personnellement, j'ignore les raisons qui l'ont poussé à prendre une telle décision. A Maghnia, pendant notre premier regroupement, il ne donnait pas l'impression de vouloir quitter le club tant il dégageait une grande énergie dans son travail. Que voulez-vous que je vous dise, c'est son choix. * Que pensez-vous de la qualité de votre groupe ? Sincèrement, je trouve que nous avons un bon groupe. On s'est bien renforcés, mais comme je l'ai déjà dit, on doit bien travailler au de ces derniers jours vu que le championnat arrive à grands pas. Autrement dit, on doit jouer un maximum de matches amicaux. * Combien à votre avis ? Au moins quatre et encore, une fois à Oran, on devra s'organiser pour jouer un autre match amical. Il faut que l'équipe type prenne forme dès maintenant vu que deux semaines seulement nous séparent du début de la saison. * Votre premier match de championnat vous mettra aux prises avec le CRB qui n'est autre que votre ancienne équipe ; un petit commentaire ? Ce qui est sûr, c'est que ce sera un match entre deux équipes qui jouent bien au football. Dommage que cette rencontre soit programmée au tout début. Bon, en ce qui nous concerne, puisque nous jouons à domicile, on tâchera de donner le maximum pour faire plaisir à nos supporters. Entretien réalisé par Amine L. Alger - Casablanca - Ifrane L'expédition des Hamraoua Il aura fallu 14 heures de voyage en tout pour que les Hamraoua rejoignent Ifrane vendredi passé. Les malheurs des Oranais ont commencé à l'aéroport international d'Alger lorsque le vol à destination de Casablanca a accusé un retard de presque trois heures. Arrivés sur le sol marocain vers 13h15, les coéquipiers de Ouasti ont rallié la ville d'Ifrane à bord d'un car de luxe, mais, respectant les lois de la circulation, ce car n'a pas dépassé les 100 km/h, ce paraissait trop lent pour les joueurs. Entre-temps, une seule escale dans un relais avant l'entrée d'El Hadjeb. Le MCO rejoindra finalement son lieu de regroupement aux alentours de 20h30. La plupart des joueurs qui n'ont pas eu l'occasion de voir cette ville par le passé ont été ébahis par sa beauté. Hadj Mansour, lui, était beaucoup plus préoccupé par son plan de préparation. A peine descendus du bus et leurs bagages déposés, les joueurs ont été invités à effectuer une séance de décrassage. L'extinction des feux était, ce soir-là, à 22h30. Elimam : «Je veux bien récupérer Belatoui» La volte-face de Belatoui, qui a décidé à la dernière minute de faire l'impasse sur ce stage en terre marocaine, n'a pas fait que surprendre dans l'entourage du club d'El Hamri et, partant, ses supporters. Le patron de la maison MCO, le premier porte-parole officiel par définition, nous livre son sentiment : « Belatoui est un jeune entraîneur. C'est un enfant du club. En deuxième division, on lui a donné sa chance, mais pour la saison qui arrive, j'ai pensé personnellement à renforcer l'encadrement technique par le recrutement d'un entraîneur de haut niveau comme Hadj Mansour. Sa carrière est derrière lui, à l'inverse de Belatoui qui a tout à apprendre à ses côtés. Moi, je voulais qu'il apprenne encore plus les ficelles du métier. Il a bien accepté cette idée au départ, mais je ne sais pas ce qui s'est passé par la suite. Il est vrai qu'il lui restait encore de l'argent à percevoir, mais cela ne dépassait pas 30 millions de centimes. D'ailleurs, on devait les lui verser cette semaine. Nos problèmes financiers persistent malheureusement bien que le club ait réussi son accession et il n'y a pas que Belatoui qui en pâtit. Tout le monde est dans la même situation. Avant notre départ pour le Maroc, j'ai reçu une lettre de sa part où il m'annonçait sa démission pour des raisons personnelles. On lui a pourri l'esprit avec cette histoire de lui adjoint et Hadj Mansour entraîneur en chef. Je le confirme encore une fois, Belatoui est l'entraîneur et Hadj Mansour le DTS. Pour moi, il doit revenir à de meilleurs sentiments, surtout qu'il a passé le plus difficile. On n'abandonne pas le navire si on veut réussir une carrière d'entraîneur. Je compte le voir dès notre retour pour le convaincre de revenir parmi nous. Je comprends parfaitement ce qu'il voulait dire par raisons personnelles. On va le récupérer.» * «On écourtera ce stage si…» Il est très possible que le stage des Rouge et Blanc se voie écourté à cause de cette crise financière. En effet, le président du Mouloudia avance que si les fonds n'arrivent pas d'ici ce milieu de semaine, la délégation oranaise pourrait revenir à Oran plus tôt que prévu et se mettre à la recherche de sparring-partners pour exécuter son plan d'avant-saison. «Si on ne reçoit pas le complément d'argent qu'on attend d'ici lundi ou mardi, il est fort possible qu'on rentre à Oran pour entamer notre cycle précompétitif en programmant trois à quatre matches amicaux», dira le président du Mouloudia à ce sujet. Et d'enchaîner : «Il faut qu'on joue nos matches amicaux là où on sera appelés à accueillir nos adversaires une fois donné le signal de départ du championnat. Le stade Bouakeul doit être investi dès à présent.» * «Notre plan de recrutement est l'un des meilleurs de la D1» Le président du Mouloudia estime avoir réussi l'un des meilleurs recrutements de l'élite. «Le fait d'avoir gardé tous les cadres de l'équipe est déjà une grande satisfaction pour nous. En parallèle, on a réussi à engager des éléments de valeur. Je dirai même que nous avons réalisé l'un des meilleurs recrutements de la D1», nous a dit Elimam en substance. * «MCO-CRB me rappelle le premier match de 1964 » Elimam n'a pas voulu donner trop d'intérêt au calendrier de la compétition pour la saison qui arrive. Seulement, le premier match de la saison, qui mettra son équipe aux prises avec le CRB à domicile, lui rappelle un événement lointain, voire historique puisqu'il s'agit ni plus ni moins que du premier match de championnat entre les deux clubs au départ de la saison 1964-1965. Il nous en parle : «Le CRB de l'époque avait une grande équipe. Cette saison-là justement, des éléments professionnels étaient venus renforcer ses rangs. On menait par 3 buts à zéro 0 à la pause avant que le CRB ne réduise l'écart pour que ce match fantastique se termine avec un 3-2 toujours en notre faveur au tableau d'affichage.» Amine L. Il a eu sa clause libératoire dans son contrat Kechamli : «Priorité à Dubaï si…» Le dernier à avoir rempilé au profit du MCO, Kechamli n'en a pas moins exigé d'inclure cette fameuse clause dans son contrat qui lui permet d'intégrer un club étranger sans problème si jamais un intérêt se manifeste même au cours de la saison. Le capitaine oranais a toujours en mémoire en effet l'offre parvenue du Nadi Dubaï lors du précédent mercato et à laquelle il n'a pas pu donner de réponse devant le refus de ses dirigeants de le laisser partir à cette période-là. Pour l'exercice qui suit, Kechamli n'a pas l'intention de rester les mains liées si jamais ce club des Emirats revenait à la charge. «J'ai pris mes précautions en faisant introduire dans mon contrat une clause qui me permettra de rejoindre un club étranger si jamais il y a un contact sérieux. Vu mon âge, je pense que je ne dois pas rater des situations aussi avantageuses. Certes, la saison passée, on a refusé mon départ sous prétexte que l'équipe jouait pour l'accession, mais pour cette année, je pourrai bien partir. Encore, cette clause dicte que le club doit aussi avoir sa quote-part. On sera deux bénéficiaires», nous a-t-il déclaré. Daoud, Kechamli, Chaïb et Ouasti en terrain connu Quatre joueurs, Daoud, Kechamli, Ouasti et Chaïb en l'occurrence, ont déjà eu l'occasion d'effectuer ensemble, et sous le maillot du MCO, une préparation d'avant-saison à Ifrane. Ils y sont venus en 2002 lorsque la formation d'El Hamri était dirigée par un certain Abdellah Mechri. Hadj Mansour chante la résistance palestinienne Voyant que ses joueurs étaient usés par la fatigue du voyage, l'entraîneur Hadj Mansour a pris le micro à l'extrémité du bus pour leur déclamer un poème chantant les louanges de la résistance palestinienne. Elimam n'a pas manqué d'en faire autant tout de suite après en chantant un morceau très célèbre chez nous : «Ya el menfi». Le MCO à l'hôtel Chamonix Dès qu'ils ont débarqué à Ifrane, les Oranais se sont dirigés vers l'hôtel Chamonix où ils ont passé la nuit. Le lendemain matin, c'était un sauve-qui-peut qui ne disait pas son nom, les Hamraoua et leurs bagages ayant tôt fait de prendre la destination de Casablanca. Il fait froid à Ifrane Ayant fini de s'entraîner vers les coups de 21 heures, les joueurs du Mouloudia ont été surpris par le froid qui a commencé à tomber sur Ifrane. En short et débardeur, la plupart ont dû retourner à l'hôtel pour mettre des vêtements plus chauds avant de ressortir faire leurs courses pour les uns et y rester carrément pour d'autres. La JSK au goût du jour Si les Hamraoua ont quitté Ifrane pour Casablanca, c'est aussi parce que la JSK, qui est sur place depuis une semaine et plus, est toujours à la recherche d'autres sparring-partners après avoir commencé par remplir son canevas de préparation par deux matches amicaux déjà. Maintenant, ce sera aux deux directions de s'entendre sur la date, le lieu étant bien sûr à choisir entre les différents stades disponibles dans la capitale économique du Maroc. 4 jours de repos pour Bengorine Bengorine n'a pas pris part à la séance de décrassage à l'arrivée du groupe à Ifrane hier soir. Le Belabbésien, qui souffre d'une élongation musculaire niveau de la cuisse, doit observer quatre jours de repos total.