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Allemagne : Sammer : «Les Allemands ne gagnent pas toujours à la fin»
Publié dans Le Buteur le 05 - 06 - 2012

«Mesut Özil n'est pas le seul joueur allemand à prétendre au Ballon d'Or».
«L'Euro se situe un cran au-dessus de la Ligue des Champions».
«Franz Beckenbauer et Gerd Müller figuraient parmi mes idoles».
Lors de l'UEFA EURO 1996, dernière grande victoire de l'Allemagne sur la scène internationale, il avait entraîné toute la Mannschaft derrière lui. Sur le terrain, Matthias Sammer incarnait l'alliance du talent et de la rage de vaincre. Dans la foulée, le grand défenseur avait reçu le Ballon d'Or, dont il est le dernier lauréat allemand. À quelques jours de l'ouverture de l'UEFA EURO 2012, l'ancien international allemand a pris le temps de parler émotion, souvenirs, motivation et évolution tactique avec FIFA.com.
Mattias Sammer, on se souvient de vous comme du premier grand footballeur est-allemand de l'après-réunification. Comment avez-vous vécu cette période ?
Au tout début, lors de mon premier match international sous le maillot de l'Allemagne réunifiée, j'étais très impressionné. Quelques mois plus tôt, j'avais inscrit deux buts avec la RDA face à la Belgique. Soudain, l'hymne était différent. Cela dit, je n'ai pas mis longtemps à intégrer le changement. J'étais tout simplement fier de faire partie d'une sélection allemande. L'origine m'importait peu. Au fond, peut-être que j'ai toujours été un gars de l'Ouest ! (rires). En RDA, quand nous tapions dans le ballon dans la cour de récréation, nous voulions forcément imiter les grands joueurs. Dans les années 1970, nous rêvions donc tous de ressembler aux stars ouest-allemandes. Même s'il ne fallait évidemment pas le crier sur tous les toits !
Quel joueur étiez-vous dans la cour ?
Ça changeait sans cesse. Mais bon, par exemple, je pouvais être Franz Beckenbauer, un joueur incroyable, ou Gerd Müller. Bien entendu, ils figuraient parmi mes idoles.
À la veille de l'UEFA EURO 2012, prenez-vous plaisir à vous repasser les souvenirs de 1996 ?
Très honnêtement, non. Actuellement, ce qui me préoccupe, c'est de savoir pourquoi l'Allemagne ne remporte plus de matches décisifs. Bien sûr, l'évolution est très positive tant au niveau des équipes de jeunes, des clubs, que de la sélection nationale. Il n'en reste pas moins que nous n'avons pas su nous imposer lors des derniers grands rendez-vous. À titre d'exemple, je citerai l'Euro U-17 ou encore la finale de la Ligue des champions.
À l'époque, vous aviez le rôle classique du meneur d'hommes. Est-ce cela qui manque actuellement à la sélection allemande ?
Il faut savoir faire preuve de franchise et se fixer des objectifs si l'on veut réussir. C'est l'une des missions qui nous incombent dans la formation. Je crois que certains de nos joueurs ont ce gène inscrit en eux. À nous de savoir l'activer. Dans les discours, je sens qu'on ne met jamais les égos en avant, mais toujours l'équipe. J'ignore comment je me comporterais aujourd'hui mais à l'époque, l'impertinence était bienvenue et même encouragée par nos entraîneurs. Pour moi, il existe un lien entre ce défaut d'arrogance et notre incapacité à remporter les matches décisifs. Il nous manque cette petite étincelle.
D'un côté, il y a une tendance à imposer un système. De l'autre, on recherche des personnalités. N'est-ce pas contradictoire ?
Il faut savoir distinguer les points de vue sportif et mental. Sportivement parlant, nous devons veiller à encourager ceux qui ont ce petit quelque chose que les autres n'ont pas. C'est ce que nous faisons. Prenez par exemple Mesut Özil et Sami Khedira, qui évoluent au Real Madrid. Ils présentent des caractéristiques footballistiques très différentes, mais ils partagent la même rage de vaincre. Le système et l'individu ne sont donc pas incompatibles. S'il y a contradiction, elle réside dans le fait de se concentrer d'abord sur le système, puis de choisir les joueurs. De cette façon, il n'y a pas de place pour les individualités. Si l'on sait conjuguer système de jeu et dimension humaine, cela fonctionne.
Vous dites que la formation allemande doit accentuer le développement purement sportif, tout en accordant une certaine valeur à la construction du caractère. En pratique, comment parvient-on à associer les deux ?
D'abord, on fait en sorte d'avoir des leaders. Nous avons analysé toutes les sélections des 20 dernières années qui sont devenues championnes du monde ou d'Europe. La hiérarchie était très marquée. De manière générale, toutes les équipes allemandes qui ont réussi ont connu une structure hiérarchique bien définie, se nourrissant de personnalités différentes. Idéalement, l'équipe compte un leader, un bon noyau de joueurs d'équipe et quelques solistes de talent. Comment procéder ? Il faut d'abord confier des tâches différentes aux diverses personnalités du groupe. Ensuite, il faut pouvoir compter sur les leaders pour fixer des objectifs au sein du groupe. Une fois cette structure en place, un processus intéressant se met en place.
Les joueurs du Bayern Munich ont connu comme en 2010 la défaite en finale de la Ligue des champions de l'UEFA. Est-ce dommageable pour la sélection ?
On voit bien que Bastian Schweinsteiger n'a pas encore digéré. Il se sent très responsable de cette défaite, ce qui me semble positif. Il a enfin assumé toutes ses responsabilités lors de cette finale. Il faudra maintenant qu'il parvienne à se concentrer sur l'Euro. Pour une équipe de club, la Ligue des champions constitue le summum. Toutefois, avec tout le respect que mérite cette compétition, je pense que l'Euro se situe un cran au-dessus.
Pour les joueurs bavarois, cette défaite concédée face à Chelsea peut-elle apporter quelque chose de positif ?
On pense que les Allemands gagnent toujours à la fin. C'est faux. Les grands champions savent se nourrir des défaites. Ils doivent se sentir capables d'accomplir quelque chose de grand. L'Allemagne a connu avec Oliver Kahn un grand gardien de but très ambitieux, qui répétait constamment : «Rien n'est jamais terminé». Bizarrement, il a remporté un paquet de titres après cela !
L'Allemagne peut-elle devenir championne d'Europe ?
Oui, c'est évident, même s'il nous reste à le prouver. Les conditions sont réunies. Nous avons une très bonne équipe, un très bon entraîneur et un très bon encadrement. Cependant, la vraie question est de savoir si l'équipe sera capable de surmonter les obstacles. Car des obstacles, un tournoi de ce niveau en comporte toujours. Si nous parvenons à le faire, nous aurons une bonne chance d'aller au bout.
Quelles différences voyez-vous entre les jeunes joueurs de votre époque et ceux d'aujourd'hui ?
Les influences ont beaucoup changé. Cela dit, je reconnais chez les jeunes footballeurs d'aujourd'hui une détermination et un professionnalisme impressionnants. En revanche, je regrette le manque d'ouverture. Souvent, les jeunes préfèrent se réfugier dans les nouvelles technologies et les réseaux sociaux, plutôt que de passer du temps avec leurs coéquipiers. Je regrette le temps où l'on se jouait des tours pendables entre nous. Si je le remarque, c'est parce que nos équipes sont toutes extrêmement calmes. Dans le bus, on peut écouter de la musique à plein volume. Pourquoi pas sur le terrain ? La transposition pourrait se faire. Dans certaines phases de jeu, je regrette cette communication, cette audace, cette folie, cette émotion qu'on ressentait autrefois. Nous n'avons probablement pas su rallumer cette étincelle. Pour le moment, je n'ai pas trouvé la formule.
Pensez-vous qu'il s'agisse d'un problème spécifiquement allemand ?
Pour être parfaitement honnête, quand j'assiste aux tournois internationaux de jeunes, ce sont nos équipes que j'entends le moins. Les plus bruyantes gagnent rarement, mais il y a des situations où le partage fraternel d'une émotion est précieux. Il nous faudra réfléchir à cette question.
Le métier d'entraîneur ne vous attire-t-il plus ?
Très clairement, non. Ce n'est pas une réponse calculée. C'est juste que je m'épanouis complètement dans mon rôle actuel.
Toutes les époques ont connu leur système de jeu. Vous étiez vous-même le prototype du libéro. Le 4-4-2 s'est ensuite imposé, puis le 4-3-3 et ses variantes, comme le 4-2-3-1 ou le 4-1-4-1. Selon vous, quel est le système de jeu de demain ?
Je pense que la défense à quatre restera la référence, même si plusieurs équipes expérimentent actuellement un système à trois joueurs. Concernant le milieu de terrain et l'attaque, il faudra suivre l'évolution de très près. Bien évidemment, cela dépendra aussi de l'évolution du joueur-type.
Toutes les formations modernes privilégient les joueurs de couloirs, rapides et habiles dans les duels. À l'avenir, va-t-on retrouver un schéma dans lequel le numéro 10 classique détient les clés du jeu ?
Tout dépendra de la présence ou non de tels joueurs. Mesut Özil en est un, sans aucun doute. Tout dépend aussi de la définition que l'on se fait d'un meneur de jeu. Si on fait jouer un meneur sur le côté parce que le joueur de couloir habituel est absent, cela signifie-t-il qu'il n'est plus du tout numéro 10 ? Je pense que l'on va retrouver ce type de joueur, mais seulement quand il sera suffisamment fort et rapide pour effectuer sa part de travail défensif.
Vous parlez de Mesut Özil. Peut-il remporter le FIFA Ballon d'Or ?
Je vois quelques joueurs de la sélection allemande capables de prétendre à une grande récompense individuelle. Özil en fait partie, mais il est loin d'être le seul. Soyons réalistes : ce type de distinction rime souvent avec une grande victoire dans un tournoi international. L'Allemagne ne fera pas exception. Dans tous les cas de figure, je serais très heureux si l'un de nos joueurs me débarrassait enfin de ce titre de dernier lauréat allemand du Ballon d'Or !


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