Le CA adressera aujourd'hui une mise en demeure à Belhadj Injoignable durant toute la journée de jeudi durant laquelle l'information de son retrait a fait le tour de la ville, Ahmed Belhadj a préféré garder le silence pour adresser un communiqué de presse dans lequel il s'étale sur les raisons qui l'ont poussé à se retirer des affaires du club. «Personne ne pourra mettre en cause mon amour pour le MCO que j'ai servi à plusieurs reprises en mettant la main à la poche pour avancer de l'argent à Djebbari en 2008 et à Abdelilah en 2011, où j'ai eu du mal à récupérer cet argent. Malgré cela, j'ai pris la décision de prendre en main le club comme premier responsable, mais les choses n'ont pas tourné comme je l'aurais souhaité», dira Ahmed Belhadj dans ce communiqué avant d'ajouter : «Deux raisons m'ont poussé à renoncer à mon projet. Tout d'abord, les conditions que j'ai posées au conseil d'administration n'ont pas été rédigées sur le PV d'installation, ensuite les dettes ont largement dépassé le premier chiffre avancé qui était de 3,9 milliards. Il y avait aussi d'autres raisons relatives au plan sécuritaire qui m'ont obligé à prendre l'irrévocable décision de ne pas présider le MCO.» Ses conditions rejetées La première raison qui a fait changer d'avis à Baba est relative aux conditions qu'il avait posées au conseil d'administration pour présider l'équipe. Parmi ces conditions, Belhadj insistait beaucoup sur un mandat de trois ans. Autrement dit, il ne voulait pas que le CSA s'immisce dans la société, car on pouvait lire dans le communiqué ceci : «La procédure de passation de consigne n'a pas été respectée.» Baba voulait en effet garantir une stabilité de trois ans au moins durant laquelle il travaillera en paix. Mais selon le code de commerce, un CA ne pourra pas garantir un quelconque mandat à un P-DG d'une société. Même l'autre condition qui était de désigner Cherif El Ouazzani comme premier responsable de la barre technique n'a pas fait l'unanimité non seulement au sein des supporters mais aussi dans son propre entourage, car certains d'entre eux n'ont pas cessé de solliciter d'autres techniciens. Enfin, les membres du CA ne pouvaient en aucun cas signer pour une contribution d'un milliard chacun. «Pourtant, les membres du conseil d'administration avaient accepté à l'unanimité mes conditions», s'interroge-t-il. Un autre chiffre de dettes Alors qu'il appréhendait déjà le premier montant des dettes qui était de trois milliards de centimes, Baba a dû découvrir une autre somme mirobolante qui était de 6,8 milliards qui représentent seulement les dettes des joueurs. Les dettes de l'équipe senior s'élèvent en effet à plus de 5 milliard alors que celles des espoirs 1 milliard 100 millions de centimes. Il a aussi découvert que les chèques de Tarek Ghoul, Bilel Habi et Benayada Abdelkader censées être réglés sont toujours en cours et d'un montant de plus de 500 millions de centimes. «Or le montant qui m'a été avancé était d'un milliard neuf cents millions de centimes. Pour cela, je me pose la question de savoir comment se sont accumulées de telles dettes alors que les caisses étaient renflouées durant cette phase aller», dira-t-il avant d'ajouter : «Comment pourrai-je investir dans un club qui est endetté, en tout, de 13 milliards de centimes.» L'entourage du club le pousse à la sortie Contesté par une grande partie de l'entourage d'El Hamri, Baba n'a jamais donné l'impression de pouvoir résister à la montée au créneau de cette frange de supporters. «Malgré les dettes et la situation difficile, j'ai eu le courage de prendre les destinées du club, mais certaines énergumènes se sont pris à moi et à ma famille me dissuadant à 100 % de laisser tomber l'équipe. Ils ont tout fait pour que je ne recrute pas et ont dissuadé les joueurs ciblés de venir au Mouloudia. Ces mêmes personnes qui ont obligé Mehiaoui à démissionner, sont en train de me réserver le même sort», déplore-t-il. Ses actions seront mises en vente Belhadj ne compte pas se retirer seulement de la présidence du club mais aussi du MC Oran, puisqu'il compte mettre en vente ses actions. «C'est pour ces raisons que j'ai pris la ferme décision de me retirer complètement du Mouloudia, car je ne veux non seulement plus de ce poste de président mais aussi de celui d'actionnaire, car je compte vendre mes actions et rester un simple supporter», révèle-t-il avant d'ajouter : «Je présente mes excuses aux supporters et tous ceux qui m'ont soutenu. Je leur dirai qu'il était impossible pour moi de travailler dans de telles conditions.» ---------- Le CA adressera aujourd'hui une mise en demeure à Belhadj Ayant eu vent que le président qu'ils ont fraîchement élu vient de se retirer, les membres du conseil d'administration qui ont attendu en vain Baba jeudi passé comptent lui envoyer aujourd'hui une mise en demeure. En effet, cela fait trois jours qu'ils ont attendu Belhadj afin qu'il vienne signer chez le notaire l'acte notarié. Abdelilah : «Il n'a pas présenté de démission» A la question de connaître sa réaction suite à la volte-face de Baba, le membre du conseil d'administration et ancien P-DG de la société, Abdelilah Larbi n'a pas voulu commenter l'information en se contentant des bruits qui courent. «Pour le conseil d'administration, Baba n'est pas démissionnaire car on n'a rien reçu d'officiel. Il faut qu'il présente cette démission au CA qui l'a élu.» «Ses conditions sont écrites noir sur blanc sur le PV» Pour ce qui est des raisons avancées par Belhadj, Abdelilah répond : «Nous avons accepté toutes ses conditions et elles sont écrites noir sur blanc sur le PV qui est en possession de Kalaïdji», explique-t-il avant d'ajouter : «On a établi un programme pour effacer les dettes et on lui a donné carte blanche concernant le plan technique.» Le CA prépare le successeur de Belhadj Selon une source digne de foi, les membres du conseil d'administration sont en train de préparer le successeur de Belhadj Ahmed en cas de retrait officiel.Il s'agirai d'un richissime homme d'affaires oranais et un fervent supporter du Mouloudia d'Oran qui est prêt à investir dans le club. Pour le moment, personne ne connaît son nom.