Kacem Hadji : «Je signerai à la JSMB et le départ de Ghrib est une perte pour le MCA» Djallit : «Passé le délai, je n'hésiterai pas à réclamer une Loungar renonce au projet Mouloudia Apparemment, Eddir Loungar a pris sa décision finale quant au rachat du MCA, ce sera peut-être pour une prochaine fois. En effet, Eddir Loungar a renoncé à son projet de devenir le propriétaire du doyen des clubs algériens à cause de tous les remous qu'a suscité l'éventualité de sa venue. C'est en tous les cas, ce qu'il a fait savoir hier à Abdelkader Drif, un de ses hommes de confiance en Algérie. Loungar : «Il y a une fin de non-recevoir du président de la sspa/MCA» Suite à sa décision de ne pas prendre le Mouloudia, Eddir Loungar a transmis ce message au site des supporters du MCA. Voici le texte intégral : «Bonsoir, malgré une ultime convocation du président de la sspa/MCA ce jour à 17h, sans prévenir de son absence malgré la présence des représentants de monsieur Loungar, à savoir avocat, notaire, juriste et monsieur Drif, nous avons bien compris une fin de non-recevoir. Salutations les plus sincères». Ghrib : «Cette nouvelle ne m'intéresse pas» Voulant connaître sa réaction par rapport à la décision de Loungar de ne pas venir, Omar Ghrib nous dira : «Qu'il vienne ou non, cela ne m'intéresse plus. En ce qui me concerne, je rappellerai que j'ai démissionné du Mouloudia, mais je tiens à lancer un message à ceux qui ont été derrière le chahut autour du club : demain (NDLR : propos recueillis hier) qu'ils se rendent à la villa pour payer les joueurs.» ----------- Kacem Hadji : «Je signerai à la JSMB et le départ de Ghrib est une perte pour le MCA» On croit savoir que vous allez quitter le Mouloudia et jouer, la saison prochaine, au profit de la JSMB. Je pense avoir effectué une bonne phase retour au Mouloudia qui m'a permis de me faire un nom car, avant d'évoluer au MCA, personne ne parlait de moi. Je voulais bien rempiler, mais cela n'est pas tributaire de ma volonté car je suis toujours sous contrat avec le WAT. Les dirigeants de la JSMB ont discuté avec moi et négocié avec les responsables de mon club pour que je porte la saison prochaine les couleurs de la JSMB, et il ne reste que la signature du contrat. Qu'est-ce qui a motivé votre choix de jouer au profit de la JSMB ? Depuis la fin de saison, aucun dirigeant du Mouloudia ne m'a contacté, et aucun ne s'est manifesté pour discuter avec les responsables du WAT, afin de prolonger la durée du prêt ou négocier ma lettre de libération. Une fois que les dirigeants de la JSMB ont trouvé un terrain d'entente avec les responsables de mon équipe, on m'a proposé de jouer au profit de leur équipe, je n'ai pas hésité à donner mon accord car personne n'a cherché après moi du côté du MCA. Le Mouloudia ne vous a pas relancé du fait que la situation est confuse et, actuellement, tous les dirigeants ont démissionné, dont Omar Ghrib. Je suis très affecté par ce qui se passe au Mouloudia et je n'oublierai jamais les moments passés avec l'équipe. Cette situation ne profite à personne et je ne vous cache pas que mes coéquipiers sont très inquiets pour leur avenir, car il n'y a personne à qui s'adresser au Mouloudia. Au moment où les autres équipes se préparent pour la saison prochaine, au MCA, rien ne se profile à l'horizon. Alors que les responsables du Mouloudia ne m'ont pas relancé, la JSMB a délégué un dirigeant, M. Redjradj, qui m'a tenu un langage motivant et a réussi à trouver un terrain d'entente avec les responsables du WAT. Je pense que la situation actuelle est nuisible au MCA et le départ de Ghrib est une perte pour l'équipe. Pourtant, certains ont réclamé son départ et c'est pour cette raison qu'il a démissionné. Je dis bien que le départ de Ghrib est une perte pour le MCA, car il n'y a aucun autre dirigeant qui a fait ce que Ghrib a fait pour le club. A ce point ? Oui, Ghrib était très proche de nous les joueurs et on entretenait de bonnes relations avec lui. Personne ne pourra nier ce qu'il a fait pour le MCA. Je pense que si on avait eu un peu plus de chance en phase retour du championnat, on aurait pu dérocher au moins une place qualificative en Coupe de la CAF. Et si le MCA vous relance du moment que vous n'avez pas encore signé votre contrat avec la JSMB, pouvez-vous revenir sur votre décision de quitter le club ? J'aurais bien aimé rester au MCA, mais la JSMB est aussi un grand club qui me permettra de progresser et de prendre part à une compétition africaine. J'ai déjà donné ma parole, et je ne peux donc en aucun cas revenir sur ma décision. D'ailleurs, je ne vais pas évoluer à titre de prêt, car la JSMB a même racheté mon contrat A qui le tour après Koudri et Kacem Hadji ? Jamais le Mouloudia n'a traversé une période aussi difficile que celle qu'il est en train de vivre actuellement. Sans évoquer les querelles internes qui sont en train d'effriter ce club, lorsque l'on sait qu'il y a une situation de vacance, le Mouloudia risque de connaître une véritable saignée de son effectif qui lui portera préjudice pour le prochain exercice. Si Koudri a choisi de jouer au profit de l'USMA juste après la fin de saison du fait qu'il ne pouvait résister à l'offre alléchante des Usmistes, ce n'est pas le cas pour Kacem Hadji qui a voulu rester au MCA, avant de se retrouver contraint d'opter pour la JSMB. Avant même la fin de l'actuel exercice, le coordinateur de la section football du Mouloudia avait fixé la priorité de préserver l'ossature de l'équipe, dont Kacem Hadji. Lui qui était incontestablement l'une des révélations de cette équipe du Mouloudia lors de la phase retour du championnat, a été prêté au profit du Doyen par la formation du WAT avec laquelle il faisait banquette, mais il a réussi à s'imposer comme titulaire à part entière. C'est pour cette raison que Omar Ghrib allait négocier le prix de sa lettre de libération avec les responsables tlemceniens. Toutefois, la démission de ce dernier, au même titre que les autres membres du conseil d'administration, a tout remis en cause. Au moment où Kacem Hadji attendait désespérément un geste de la part de la direction du MCA, les Béjaouis ont profité des malheurs du vieux club algérois pour entamer les négociations avec la direction, réussissant à racheter son contrat et convaincre même Kacem Hadji à jouer au profit de leur équipe. Ainsi, le Mouloudia perd un deuxième élément de son ossature et les choses risquent de prendre une autre tournure puisque, dans l'entourage du club, on se demande qui sera le prochain Les joueurs en fin de contrat pensent déjà à quitter En effet, l'anarchie qui règne en maître absolu au Mouloudia n'est pas faite pour arranger les choses. Les joueurs qui sont en fin de contrat suivent attentivement l'évolution des choses au MCA et ils ne comptent pas attendre trop longtemps pour prendre une décision et être fixés sur leur avenir. Des joueurs comme Yalaoui, Daoud, Besseghir, Babouche et Zeddam ont déjà reçu des offres, mais ils ont préféré accorder la priorité au MCA sans pour autant parler de l'argent que le club leur doit. Cependant, ils ne peuvent prendre leur mal en patience plus longtemps pour prendre une décision finale. Ils ont des contrats qui préservent leurs droits, et peuvent donc répondre favorablement aux clubs qui les ont sollicités, et percevoir l'argent que le Mouloudia leur doit plus tard. Ainsi, les choses risquent de se compliquer au MCA, et il y a une véritable menace de saignée sur le club. Bouchouk : «Désolé pour le Mouloudia et ses supporters mais j'ai décidé de rester à Batna» Décidément, les mauvaises nouvelles se succèdent à une vitesse grand «V» au Mouloudia. Après le départ d'Abou El Kacem Hadji, c'est Saïd Bouchouk qui vient d'annoncer qu'il restait au CAB alors qu'il était convoité par le Doyen. «Je désolé pour le Mouloudia et ses supporters, mais j'ai décidé de rester à Batna, surtout qu'aucun responsable du MCA ne s'est manifesté pour négocier ma libération. Mais je promets que dans un avenir proche je jouerai au Mouloudia», nous a confié Bouchouk avec un pincement au cœur. -------------------- Ce matin, réunion d'urgence avec les joueurs à Cheraga Après avoir repoussé la date butoir du 5 au 10 juin, les joueurs ont prévu de se réunir ce matin au siège du club à la villa de Cheraga avec un membre de la direction. A l'exception de Mustapha Djallit, qui déléguera son agent sur les lieux, tous les autres joueurs seront présents à ladite réunion. Du côté des pensionnaires de Cheraga, rien n'a encore filtré sur l'identité de celui qui sera leur interlocuteur. On croit cependant savoir que ce sera Abdelkader Bouhraoua, pour sa neutralité, qui aura pour mission de discuter et de raisonner les troupes. L'ex-président du CA ou celui qui intercédera en faveur de la direction aura pour mission de rassurer les joueurs sur leur argent, ce qui est loin d'être une tâche facile. Hadj Ahmed endeuillé par le décès de sa grand-mère C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de la grand-mère de Rafik Hadj Ahmed qui a été enterrée, hier, au cimetière à Ben Aknoun. En cette douloureuse circonstance, le collectif du Buteur lui présente ses sincères condoléances et l'assure de sa profonde sympathie. Que Dieu le Tout-Puissant accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons». Djallit : «Passé le délai, je n'hésiterai pas à réclamer une résiliation de contrat car j'ai des offres d'Arabie Saoudite» En l'espace de six mois, Mustapha Djallit a réussi à convaincre les plus sceptiques concernant ses qualités de buteur. Meilleur baroudeur de son équipe avec dix réalisations, l'enfant de Ouargla veut rester au Mouloudia mais pas à n'importe quel prix. Alors, Djallit, comment vivez-vous cette crise sans fin au Mouloudia ? Je la vis avec le cœur ulcéré et avec beaucoup d'inquiétude. J'essaye de comprendre ce qui se passe au niveau du club mais je n'y arrive pas, tellement la confusion règne à tous les niveaux. Est-ce que vous êtes en contact permanent avec certains responsables du club ? Je suis en contact avec Réda Babouche. Il m'avait convaincu d'attendre le 10 juin pour que tout rentre dans l'ordre. Mais, alors que nous sommes à la veille du jour J, je vois mal les responsables nous régulariser. Encore faut-il trouver un interlocuteur fiable. Comptez-vous assister à la réunion de ce dimanche ? N'étant pas sûr de trouver quelqu'un, je vais déléguer mon agent qui assistera à la réunion et voir ce que la direction va nous proposer. Meilleur buteur de l'équipe, on imagine votre envie de poursuivre l'aventure avec le MCA. Bien sûr que j'en ai l'envie. Je ne suis pas quelqu'un d'ingrat. Je suis très reconnaissant, car je sais que c'est grâce au Mouloudia que j'ai retrouvé toutes mes qualités de buteur. Mais il faut aussi comprendre qu'on ne pourra pas s'armer de patience éternellement. Qu'allez-vous faire alors ? Je vais attendre pour voir ce que la direction va nous proposer lors de cette réunion. Mais dans le cas où les incertitudes persistent, je préfère demander dès ce lundi une résiliation du contrat car, à force d'attendre, je risque de me mettre dans une situation très délicate. Mais vous êtes encore sous contrat avec le Mouloudia... Certes, je suis encore engagé avec le MCA mais il y a une clause qui stipule qu'il faudra renégocier pour une revalorisation de mon contrat. Et si je trouve un accord, il n'y a aucun souci, je poursuivrai l'aventure avec le Mouloudia et pas ailleurs. C'est, en tout cas, mon souhait le plus cher. On imagine que vous avez des propositions qui émanent de partout. J'ai des sollicitations, que ce soit ici, en Algérie, ou bien à l'étranger. J'ai des touches avec des équipes en Arabie Saoudite. Cela dit, je ne veux nullement me précipiter. Je veux étudier avec minutie toutes les propositions avant de trancher. Sans valeur, Bouhraoua n'a pas signé de dérogation à Loungar Ayant exigé la signature d'une dérogation qui pourrait remplacer un bilan financier non certifié, Abdelkader Bouhraoua s'est rendu hier après-midi chez un avocat spécialisé dans les transactions. Résultat des courses, pour l'avocat, cette dérogation n'a pas lieu d'être dans la mesure où elle n'a aucune valeur juridique. Et c'est à l'issue de cette consultation que Bouhraoua a décidé de ne pas signer le fameux document réclamé par Iddir Loungar. Selon l'expert, la venue peut se faire à condition qu'il s'acquitte des dettes du club. --------- Ni investisseur ni recrutement et quatorze cadres en fin de contrat Le Mouloudia tout près du chaos Force est de constater que depuis la fin du championnat, les grosses écuries de la Ligue 1 ont animé le mercato estival en s'arrachant les meilleurs joueurs en l'absence du grand Mouloudia d'Alger. Une situation inédite pour un club du standing du MCA totalement absent sur la scène nationale. Du moins, au niveau du recrutement, car dans un autre registre, le Doyen a fait très fort avec un conflit interne qui a mis le club dans l'impasse. Sans un entraîneur à la tête de la barre technique de l'équipe, tandis que les autres formations ont pour la plupart déniché leur chef d'orchestre, sans aucun joueur recruté alors que la JSK, l'ESS, la JSMB et l'USMA sont sur le point de clôturer leur marché. Et comme cela ne suffisait pas, le vieux club algérois est menacé par l'exode de ses cadres puisque quatorze éléments sont en fin de contrat et n'attendent qu'un signe de leur direction qui tarde à venir. Et comme le dernier délai pour la régularisation des troupes a été fixé pour aujourd'hui dimanche, on voit mal, en l'espace de vingt-quatre heures, les pensionnaires de Cheraga régler l'ensemble de leurs joueurs qui sont dans le flou total. Autant d'ingrédients et de paramètres qui constituent une bombe à retardement qui est sur le point d'exploser à la figure des responsables mouloudéens. La récente démission collective des membres du conseil d'administration pouvait constituer l'ultime solution afin d'ouvrir la voie royale à Eddir Loungar pour qu'il prenne les choses en main. Mais les minutes et les heures s'égrènent sans que le P-DG de Holding ne manifeste fermement sa volonté de racheter le Doyen. Et face aux tergiversations du Franco-Algérien, les pensionnaires de Cheraga, à leur tête Abdelkader Bouhraoua, savent qu'il faut dans les plus brefs délais réunir la somme de 8 milliards de centimes pour préserver l'ossature de l'équipe qui risque de se disloquer avec cette incapacité de s'acquitter d'une dette aux effets d'une épée de Damoclès. Au bord de l'étranglement, en cette période faste du championnat, la direction doit impérativement agir en trouvant la bonne formule pour éviter l'exode de leurs meilleurs éléments qui sont convoités par les formations les plus huppées de la Ligue 1. Et on n'a certainement pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour connaître la potion magique à tous les maux et qu'on appelle argent et qui constitue le nerf de toute cette guéguerre. Tout le monde lorgne les Zeddam, Daoud, Attafen, Chaouchi, Mobitang, Djallit, Yalaoui, Megherbi, Yachir et autre Besseghier qui ont fait de ce dimanche 10 juin, celui de la dernière chance. Il n'y aura dès lors plus de place aux fausses promesses et aux belles paroles tel un politicien en pleine campagne électorale. La seule issue pour préserver les cadres, surtout ceux qui sont en fin de contrat, sera de les payer rubis sur l'ongle sans le moindre accroc ni tergiversation. Mais, face à cette guerre psychologique que continuent à se livrer les deux camps, les véritables supporters du Mouloudia affichent clairement leur scepticisme quant à une issue favorable à cette crise qui risque tout simplement de mettre à genou, voire K-O le Doyen qui vit actuellement l'une des pages les plus sombres de son histoire.