«On aurait pu tuer le match en 1re mi-temps» En dépit de la fatigue due au voyage et à la déception du match perdu, dimanche contre le Mali, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a bien voulu répondre aux questions des journalistes présents, hier à l'aéroport Houari-Boumediène. Raouraoua s'est arrêté sur ce revers qui vient stopper une série d'invulnérabilité qui aura duré presque une année sous l'ère Halilhodzic : «On vient de laisser passer une chance de revenir avec un bon résultat, il ne faut pas se le cacher. Cela ne m'empêchera pas de dire aussi que la préparation de cette rencontre a été excellente et ce, sur tous les plans.» «On aurait pu tuer le match en 1re mi-temps» Mohamed Raouraoua, réaliste, ne dramatise pas mais appelle à plus de concentration et de détermination lors des prochaines empoignades décisives pour la qualification : «Vous savez, dans un match de football, il y a parfois des tournants décisifs où on doit se montrer efficaces et réalistes pour éviter tout mauvais scénario. Dimanche, on s'est créé des occasions nettes en première mi-temps. On aurait pu tuer le match, malheureusement, on n'a pas pu le faire.» «Il faut oublier ce revers et se concentrer sur l'avenir» Certes, déçu du résultat du match de dimanche, le premier responsable de l'institution de Dély Brahim préfère se tourner vers l'avenir. Mohamed Raouraoua estime qu'il serait judicieux et plus intelligent de ne pas rester sur cet échec : «Comme je l'avais dit, tous les moyens ont été mis à la disposition des joueurs et de l'Equipe nationale pour réaliser un bon résultat mais c'est le football. Il faut oublier ce match et se concentrer sur l'avenir.» «Les conditions de jeu étaient difficiles» Revenant sur les conditions de jeu difficiles qui ont handicapé à plus d'un titre nos capés face au Mali, Mohamed Raouraoua explique que cela ne justifie pas tout, mais cette forte chaleur dans laquelle s'est déroulée la rencontre n'a pas facilité la tâche aux joueurs de l'EN : «Pour cette défaite du Mali, on aura tout le temps de revenir là-dessus. Tout ce que je peux vous dire est que les conditions de jeu étaient difficiles, avec 35° de température le soir. Ce n'était pas évident pour nos joueurs surtout. Je dois dire aussi que l'état de la pelouse du stade n'était pas du tout bon. C'est comme ça, et ce sont des raisons parmi d'autres. Je laisse le soin au coach Halilhodzic de donner plus d'informations techniques lors de sa prochaine conférence de presse.» «Les joueurs sont très déçus» Interrogé si cette défaite n'a pas trop fragilisé les joueurs de l'EN, Raouraoua a déclaré : «Les joueurs ont été, bien sûr, très affectés. Après une défaite comme celle qu'on vient de subir, on est, bien entendu, déçu surtout que comme je l'ai dit, on avait tout préparé pour revenir avec un bon résultat.» «On méritait au moins le nul» Le président de la FAF estime aussi que l'Algérie ne méritait pas du tout la défaite, eu égard à sa bonne production en première mi-temps où les Verts avaient à trois reprises l'opportunité de prendre un avantage sécurisant et de mettre cette équipe malienne KO : «Cela fait deux mois qu'ils attendaient ce match, donc imaginez un peu leur désillusion. Comme tout le monde l'a vu, les joueurs ont tout donné et on méritait au moins de revenir avec le point du nul. Mais que voulez-vous, c'est le mektoub, et on doit se remettre au travail et vite se ressaisir.» «Aucune équipe n'a pris une option pour la qualification» Concernant les chances de qualification de l'Equipe nationale pour le prochain Mondial, Mohamed Raouraoua positive : «Cette défaite nous fait mal, parce qu'on avait misé sur un bon résultat, et je dirai que nous sommes toujours en course. Toutes les équipes sont pratiquement à égalité. Je veux dire qu'aucune équipe de notre groupe n'a pris une sérieuse option pour la qualification.» «Maintenant, on doit gagner tous nos matchs» Loin de s'avouer vaincue, l'équipe d'Algérie continuera la bataille jusqu'au bout pour atteindre son objectif principal, à savoir la qualification pour le Mondial brésilien. C'est, du moins, ce qu'a laissé entendre le patron des affaires du football en Algérie : «Maintenant, tout le monde sait ce qu'il faut faire pour aller au bout. On doit gagner tous nos matchs pour espérer nous qualifier. Ça reste une mission difficile mais pas du tout impossible.» «A présent, nous sommes concentrés sur le match de la Gambie» La concentration au sein du groupe de l'EN bat son plein pour le prochain match qui opposera les Verts à la Gambie, dans ce match retour du deuxième tour des éliminatoires CAN 2013. Le président de la FAF l'a, d'ailleurs, précisé lors de sa déclaration d'hier à la presse : «Ce match du Mali fait partie du passé. On ne pense plus à ces éliminatoires qualificatives à la Coupe du monde. On a mis ça de côté, hier à Ouagadougou. À présent, nous avons un match important à préparer contre la Gambie, ce vendredi. Joueurs, dirigeants et staff technique sont concentrés à fond sur ce match retour qu'on doit absolument gagner. C'est notre objectif à court terme.» Moumen Aït Kaci Ali -------------------------- Les Verts de retour, hier, à Alger Comme prévu, la sélection nationale, qui a disputé avant-hier une rencontre internationale face au Mali, au Burkina-Faso, est arrivée, hier, en provenance de Ouagadougou. L'avion spécial affrété pour ce voyage a atterri vers 14h30 à l'aéroport international d'Alger. Fatigués, les coéquipiers de Madjid Bougherra ont été conduits directement à leur lieu de résidence au centre sportif de Sidi Moussa, à bord du bus de l'EN qui les attendait à l'entrée du salon d'honneur de l'aéroport. Les joueurs, motus et bouche cousue Sur instruction des responsables de la Fédération algérienne de football et du coach Vahid Halilhodzic, les joueurs algériens n'ont accordé aucune déclaration aux nombreux journalistes présents, venus à l'aéroport international assurer la couverture des Verts, de retour au pays après avoir donné la réplique aux Maliens à Ouagadougou. Même s'ils ont refusé toute déclaration à la presse, certains d'entre eux ont quand même répondu avec le sourire aux salutations des journalistes et de quelques fans présents sur place. Cyril Moine, le préparateur physique de l'EN, veillait au grain. Il n'a eu de cesse de rappeler aux joueurs qu'ils étaient interdits de toute déclaration à la presse. Halilhodzic a mis le masque des mauvais jours L'entraîneur de l'équipe d'Algérie, Vahid Halilhodzic, est un gagneur. D'habitude souriant et à l'écoute des questions de nos confrères, le sélectionneur national répondait à peine aux salutations des journalistes, ce lundi. C'est dire que la déception engendrée par ce revers inattendu subi contre le Mali, dimanche soir à Ouagadougou, se lisait bien sur son visage. Silence de cathédrale dans l'avion Tout au long du voyage Ouagadougou-Alger, effectué hier matin, les joueurs de l'Equipe nationale étaient plongés dans un silence de cathédrale. Une ambiance rendue maussade par ce résultat négatif concédé face au Mali qui vient rendre difficile la mission des coéquipiers de Madjid Bougherra dans ce groupe H des éliminatoires la CM 2014. Des joueurs intoxiqués Certains joueurs de l'Equipe nationale n'ont pas cessé d'effectuer des aller et retour aux toilettes de l'avion. Selon une source de la FAF, ils ont été victimes d'une intoxication. C'est le cas aussi de quelques membres des agents chargés de la sécurité des joueurs et de la délégation algérienne qui ont accompagné les Verts à Ouagadougou. Hachoud, une mise à l'écart discutée Personne n'a compris la mise à l'écart d'Abderrahmane Hachoud qui avait, pourtant, fait preuve de très bonnes dispositions, notamment offensives lors des rencontres jouées face au Niger et le Rwanda. Dimanche contre le Mali, le coach Vahid Halilhodzic a décidé de titulariser Bouzid dans un poste qu'il n'affectionne pas du tout. Le vide laissé par l'arrière droit de l'ESS aux qualités de centres exceptionnelles n'a, en tout cas, pas été comblé par le joueur de Baniyas. Auteur de deux passes décisives, en autant de matchs joués en Equipe nationale, Hachoud méritait bien d'être reconduit. Intraitable à deux reprises Halilhodzic n'avait pas à chambouler sa défense En alignant Bougherra d'entrée, Vahid Halilhodzic a-t-il fait le bon choix ? C'est la question que se posaient tous les observateurs. Le coach, qui a procédé à quelques changements devant pour donner plus de rapidité à son jeu de contres, a hésité longtemps avant de chambouler sa défense en mettant sur le banc Abderrahmane Hachoud pour décaler Bouzid et ce, dans le but de former la paire Bougherra-Medjani, pas très rassurante, notamment dans les airs où les Maliens se sont avérés intraitables. Par ailleurs, sans vouloir nous immiscer dans le travail technique du coach, Halilhodzic n'avait pas à dissocier la paire Bouzid-Medjani, jusque-là intraitable.