Samir Nasri, indésirable chez les bleus ? Dans sa conférence de presse d'avant-match, Laurent Blanc a assuré que pour battre l'Espagne, il allait falloir faire preuve d'intelligence et de simplicité. Pour le «Président», la clé sera de jouer...à l'espagnol. «Même en courant bien, ils vont trouver la faille. Il faudra leur poser des problèmes quand on aura le ballon. Il faudrait trouver des joueurs qui jouent plus simplement, de manière espagnole. Il faut jouer dans les intervalles, faire en sorte que les arrières dédoublent. Les Espagnols le font les yeux fermés. C'est de l'intelligence de jeu, une qualité de plus en plus rare dans le football. Si on avait ça, ce serait mieux que des joueurs qui sont capables d'exploits individuels». Lloris : «Important d'évacuer ces mauvaises ondes» Interrogé en conférence de presse, Laurent Blanc et Hugo Lloris ont reconnu que les discussions ont été houleuses après Suède-France. Mais le capitaine et le sélectionneur des Bleus expliquent que le groupe a retrouvé sa sérénité. «Dans le vestiaire, il y a différentes personnalités, et des caractères, a évoqué Hugo Lloris. Il y avait beaucoup de déception. C'est donc normal qu'il y ait eu des réactions à vif. C'est important d'évacuer ces mauvaises ondes. Ça a été bien fait. Tout est revenu au calme.» Pour Laurent Blanc, l'emballement médiatique qui a suivi est disproportionné : «Il y a eu des mots, des réactions. On relate souvent ce qu'il se passe dans les vestiaires. On en fait beaucoup. Des fois, c'est grave. Dans tous les cas, il faut essayer de revenir au calme le plus vite possible. Moi, ce qui me fait sourire, c'est qu'on relate toujours ce qu'il se passe dans les vestiaires après une défaite. Toujours. Après les victoires, le relater... non. Il y avait de l'énervement, de la nervosité. Certains joueurs étaient très énervés. Il a fallu tempérer tout ça, se mettre au milieu. Il ne fallait pas déconnecter de l'Euro et se préparer pour les quarts. Ça a duré un petit peu. Des choses ont été dites. Elles ont été actées et acceptées. La vie continue». Gullit : «La France est la bête noire de cet Euro» Champion d'Europe avec la Hollande en 1988 et digne représentant du «football total» néerlandais, Ruud Gullit a estimé, dans une tribune au site Laureus.com dont il est l'ambassadeur, que la France allait battre l'Espagne en quart de finale de l'Euro, ce soir: «J'ai le sentiment que la France est la bête noire de cet Euro. Oubliez ce qu s'est passé face à la Suède ; je crois qu'ils ont des joueurs capables de les mener loin dans ce tournoi et cela implique une victoire face à l'Espagne». Benitez : «Des déséquilibres tactiques évidents pour la France» S'exprimant sur son blog (www.rafabenitez.com), l'entraîneur espagnol Rafael Benitez, actuellement sans club, porte son regard d'expert sur le premier tour de l'Euro et pointe du doigt «la coordination de sa défense» comme le principal problème de l'équipe de France. «Elle a de bons joueurs, mais avec des déséquilibres tactiques évidents. La motivation et la concentration que requiert le prochain match (aujourd'hui, en quarts de finale, contre l'Espagne) seront fondamentales pour qu'elle améliore cet aspect de son jeu». Cantona, le nouvel avocat de Nasri S'il y a un footballeur français reconnu comme étant une «grande gueule» du monde du ballon rond, c'est bien Eric Cantona. L'ancien King de Manchester United garde un œil sur l'Euro 2012 et notamment le parcours de l'équipe de France. La fameuse réaction de Samir Nasri après son but contre l'Angleterre ne lui a ainsi pas échappé. Spécialiste des phrases chocs, Cantona espère que Nasri va réagir sur le terrain. «Le mec se sent attaqué... Pourquoi pas ? J'espère que les critiques ont été constructives pour lui, qu'elles l'ont blessé et l'ont poussé à se rebeller contre lui-même et à avancer. Si on va au bout de la logique, il aurait presque pu ajouter : "Merci, enculés de journalistes" », a confié dans le supplément Sport&Forme du Monde, Eric Cantona qui a pu depuis s'apercevoir que les critiques des médias n'avaient pas forcement fait avancer Samir Nasri contre la Suède. Samir Nasri, indésirable chez les bleus ? Selon le correspondant de BeIn Sport préposé à l'équipe de France en Pologne et en Ukraine, le cas Samir Nasri continue de faire débat au sein du vestiaire français. Selon lui, Alou Diarra, avec qui il a eu un accrochage après la défaite face à la Suède, refuse désormais de lui adresser la parole, tout comme Hatem Ben Arfa, Franck Ribéry et Karim Benzema, lassés de ses excès d'individualisme. Pas vraiment le meilleur moyen de préparer un quart de final face au tenant du titre espagnol... Abidal ne sera pas présent ! Un nouveau coup dur pour les Bleus. Un temps annoncé pour le match contre l'Ukraine puis contre la Suède, l'arrière latéral gauche du FC Barcelone, Eric Abidal, ne rendra pas visite à ses coéquipiers pour le quart de finale contre l'Espagne. Les médecins ont privilégié du repos pour le numéro 22 des Bleus et ne veulent pas prendre de risques. C'est d'ailleurs son coéquipier au Barça, Victor Valdès, qui a été le premier à réagir à cette nouvelle : « je sais qu'il suit toujours un programme de contrôle et de récupération après son opération et c'est le plus important. Mais s'il pouvait venir, nous serions tous enchantés». Eric Abidal a subi une greffe du foie consécutive à une tumeur détectée en mars 2011, on ne sait toujours pas s'il pourra de nouveau jouer au plus haut niveau.