Blanc : «J'ai pris un grand plaisir» Blokhine : «L'Euro, ce n'est pas le championnat ukrainien» Stade : Donbass Arena (Donetsk) Affluence : moyenne Arbitres : Björn Kuipers, Sander van Roekel et Erwin Zeinstra (Pays-Bas) Buts : Menez (53'), Cabaye (57') (France) Avertissements : Tymoshchuk (87'), Selin (55') (Ukraine) ; Menez (40'), Debuchy (79'), Mexes (81') (France) Ukraine : Pyatov, Selin, Khacheridi, Mikhalik, Tymoshchuk, Gusev, Yarmolenko (Aliyev 68'), Nazarenko (Milevskiy 60'), Konoplyanka, Shevchenko, Voronin (Devic 46') Entraîneur : Oleg Blokhine France : Lloris, Debuchy, Rami, Mexes, Clichy, Cabaye (M'Vila 68'), Nasri, Ribéry, Menez (Marvin 79', Diarra, Benzema (Giroud 76') Entraîneur : Laurent Blanc Ce match entre le pays co-organisateur de cette compétition, l'Ukraine, et la France a été très intense. Les Tricolores ont dominé presque la totalité de la partie, bien que les locaux se soient créés pas mal d'occasions eux aussi, par l'intermédiaire du capitaine et ancien buteur de l'AC Milan, André Shevchenko. Dès le coup d'envoi, les Bleus ont essayé de presser leur adversaire. Nasri a tenté de trouver Menez dans l'intervalle, mais la défense ukrainienne était bien placée. Mais l'arbitre du match a été contraint d'envoyer les joueurs aux vestiaires, pour cause de très fortes intempéries. Mais la partie reprendra une demi-heure plus tard, après que les conditions climatiques se soient améliorées. Après une légère période d'observation, les Français sont passés à l'acte en menaçant l'équipe hôte. Gael Clichy déborde sur le côté gauche et fait un centre pour Karim Benzema, l'attaquant madrilène était trop court pour reprendre la balle. Toujours ce même Clichy qui effectue une autre montée sur le flanc gauche et centre pour Menez qui a été contré par la défense. Sentant le danger, les Ukrainiens vont réagir, tout d'abord par Voronin qui va essayer de se jouer de la défense française. La première véritable occasion de l'Ukraine viendra à la 25', lorsque Yarmolenko lance un bolide à destination d'Hugo Lloris mais la balle passe tout juste à côté du poteau du gardien lyonnais. La riposte des Français ne se fait pas tarder puisque Ribéry récupère un ballon perdu par la défense ukrainienne et sert le Parisien Jéremy Menez qui rate lamentablement son tir, alors que beaucoup voyaient l'ouverture du score. Et comme il faut toujours surveiller le joueur le plus expérimenté, c'est André Shevchenko qui était à deux doigts d'ouvrir le score, à la 35', l'attaquant kiévois est servi par Selin et prend de vitesse Débuchy avant de tirer en force, mais Hugo Lloris a dû étaler toute sa classe pour capter le cuir. Le reste de la première mi-temps ne donnera rien, puisque les deux équipes rejoindront les vestiaires dos à dos. De retour sur le terrain, chacune des deux équipes va se précipiter vers les bois adverses pour ouvrir le score. Tout d'abord Menez qui a été servi par Nasri, mais il a buté sur l'excellent gardien ukrainien Pyatov, suivi par la suite de Shevchenko qui, après avoir fixé Adil rami, voit son tir passer juste à côté de la lucarne. Le jeu était presque équilibré même si ce sont les Bleus qui se sont montrés plus entreprenants. A la 53' l'attaquant du PSG Jéremy Menez ouvre le score pour les Bleus. Servi par Karim Benzema, après une offensive menée par Franck Ribéry, Menez, d'un tir à ras de terre, trompe la vigilance de Pyatov. Un but libérateur pour les Français qui continuent de presser. Trois minutes plus tard, c'est Cabaye qui double le score logiquement pour son équipe, après un moment de déconcentration chez les locaux. C'est dire que c'est l'expérience des Bleus qui a fait la différence durant cette rencontre. Après les deux buts, ils se sont créés plusieurs autres occasions grâce aux contre-attaques rapides. Les Jaunes et Bleu ne savaient même pas où donner de la tête jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre. ----------------- Interruption de la partie pendant une demi-heure En raison d'une pluie diluvienne et de la foudre qui s'est abattue sur Donetsk, l'arbitre néerlandais, Bjorn Kuipers, a décidé d'interrompre, à la 5', la rencontre ayant mis aux prises l'Ukraine avec la France, comptant pour la deuxième journée du premier tour de cet Euro 2012, groupe D. Il a dû attendre plus d'une vingtaine de minutes avant de décider de faire reprendre jeu. Il a essayé de rouler le ballon sur plusieurs endroits du terrain, avant de prendre la décision de poursuivre le match, estimant que la pelouse était praticable. ----------------- Blanc : «J'ai pris un grand plaisir» Laurent Blanc a confié dans la foulée de la victoire de l'équipe de France contre l'Ukraine qu'il avait «pris un grand plaisir à regarder l'équipe jouer. On a marqué deux buts, on aurait pu en marquer quelques-uns de plus. On progresse, tout n'est pas parfait mais les joueurs sont conscients qu'on a un potentiel qui ne demande qu'à progresser», a déclaré le sélectionneur des Bleus sur M6. Mais il ne veut pas pour autant se livrer sur le potentiel de l'équipe à aller loin dans le tournoi : «Chaque match a sa vérité. Ce soir, on a été meilleurs que l'équipe d'Ukraine et Dieu sait que ce n'était pas facile parce qu'il y avait tout un stade derrière elle. Il va bien falloir récupérer.» «Ménez a besoin de confiance» Laurent Blanc estime que Jérémy Ménez, qui a ouvert le scorer face à l'Ukraine (0-2), a encore besoin de matchs avant de «prendre la pleine mesure de son talent». Et de poursuivre : «Je ne veux pas sortir une individualité ce soir. Jérémy est quelqu'un qui a besoin de confiance et qui possède des qualités, de plus en plus rares, capables de prendre la profondeur.» Il ajoutera : «On savait que l'Ukraine laisserait des espaces, elle est joueuse. Ménez a du talent, il faut qu'il prenne plus confiance au niveau international pour donner la pleine mesure de son talent. C'est encourageant pour lui.» ----------------- Blokhine : «L'Euro, ce n'est pas le championnat ukrainien» Oleg Blokhine a déploré le manque d'impact de ses joueurs, battus par la France (2-0), hier vendredi, à Donetsk. Le sélectionneur de l'Ukraine a expliqué qu'ils devaient monter «leur niveau d'un cran, car l'Euro-2012, ce n'est pas le championnat ukrainien. En première période, le match était équilibré mais après la pause, l'équipe de France a marqué deux buts. Je suis satisfait de la façon dont on a abordé le match, mais on n'a pas fait tout ce qu'on avait préparé. La victoire face à la Suède (2-1) ne nous a pas donné des garanties. Si on pensait être déjà en quarts, on s'est trompés. Après le 2e but, mon équipe a arrêté de jouer. Je l'avais dit, la France était l'une des favorites du tournoi», reconnaît-il. «Le premier but. Après, tout s'est mal déroulé. On va analyser ce match mais vous vouliez quoi ? Que je rentre sur le terrain ? J'avais déjà dit que le match contre la Suède n'allait pas être suffisant. L'Euro, ce n'est pas le championnat ukrainien. Il faut monter le niveau d'un cran. On ne peut pas gagner un match en jouant de cette manière-là en seconde période», déplore-t-il. «Elles ont été les mêmes pour les deux équipes. Peut-être que la France a su bien gérer ces conditions. Mais ce n'est pas cela qui a changé le résultat», a-t-il conclu. ----------------- 23 matchs sans défaite pour les Bleus Avant le match d'hier face à l'Ukraine, les Bleus avaient totalisé 22 matchs sans défaite. Depuis l'arrivé de Laurent Blanc en 2010 et la défaite face à la sélection bélarusse, à Saint-Denis, les Français ont réalisé un excellent parcours. Avec le succès arraché hier soir face aux Ukrainiens, les Bleus sont ainsi avec 23 matchs sans la moindre défaite. Une statistique assez intéressante pour la bande à Laurent Blanc. ----------------- Ribéry, homme du match Très en jambe lors de la victoire de l'équipe de France contre l'Ukraine (2-0), Franck Ribéry a été désigné homme du match par l'UEFA. Il succède à Samir Nasri, récompensé contre l'Angleterre. «On ne pensait pas jouer» Après le violent orage qui s'est abattu sur Donetsk, qui a interrompu la rencontre durant 57 minutes, Franck Ribéry pensait que le match face à l'Ukraine serait reporté. «On ne pensait pas jouer, a expliqué le Français, élu homme du match. Il a fallu rester bien échauffé, dans une petite salle. On savait qu'il fallait attendre 40 minutes. Mais bon, on est pros, on s'est échauffés. On a pressé l'Ukraine très haut, on voulait gagner et c'est ce qu'on a fait.»