« J'ai dû faire le forcing pour venir car Ali Haddad voulait me prêter au CRB » Considéré comme l'un des joueurs les plus doués de sa génération, Mouaouia Meklouche nous ouvre son cœur dans cet entretien pour nous parler de sa venue au Mouloudia et des raisons qui l'ont incité à quitter son club formateur. L'une des questions qui perturbent les supporters, c'est l'état d'esprit avec lequel il affrontera, lors de la troisième journée, l'équipe de ses premières amours. Celle qui lui a tourné le dos même si le fait d'avoir refusé de le céder démontre qu'on veut le garder à Soustara. «Certes, j'ai fait toutes mes classes à l'USMA et j'ai joué quatre ans en senior, mais cela ne m'empêchera pas de me donner à fond face à mon ancien club. Sans aucun état d'âme je chercherai à gagner car c'est le Mouloudia qui me paye. Et en tant que professionnel je me donnerai à fond avec la même détermination que lorsque j'affrontais le Mouloudia. Il n'y a aucun souci de ce côté-là. J'aimerais d'ailleurs qu'on gagne la plupart des rencontres car il n'y a pas que le derby MCA-USMA en championnat. Il faudra aussi bien négocier le premier match de la saison face au Widad de Tlemcen.» « J'ai dû faire le forcing pour venir car Ali Haddad voulait me prêter au CRB » Concernant sa venue au Mouloudia, Meklouche ne cache pas que ce transfert n'a pas été facile à matérialiser du fait que le boss du club, Ali Haddad, a refusé de le céder à l'ennemi juré. «Je voulais jouer au Mouloudia, mais le président Ali Haddad refusait de me céder au MCA. Il m'a dit qu'il comptait me prêter au CRB, mais j'avais refusé cette option. Puis il y a eu l'intervention de Omar Ghrib qui a discuté avec le président afin de trouver un accord, ce qui fût le cas. Cela dit, je suis déçu car j'aurai aimé signer définitivement au Mouloudia car l'option de prêt m'oblige à retourner à l'USMA.» « Avant d'être fan de l'USMA, je supportais le Mouloudia » Tout le monde connaît l'amour que voue Meklouche à l'USMA. Mais ce que les amoureux du ballon rond ne savent pas c'est que Meklouche était un supporter du Mouloudia à ses débuts dans le monde du foot. «Quand j'étais tout petit, j'ai fait deux séances au Mouloudia car j'étais supporter de ce club. Mais après, j'ai entamé les entraînements avec l'USMA pour ne plus quitter ce club qui m'a tout donné. Mes parents sont aussi usmistes. Mais il faut savoir que l'USMA et le Mouloudia sont des frères. Et moi, je n'ai fait que changer la couleur du maillot.» « Je n'oublierai jamais le jour où j'ai sauvé l'USMA de la relégation, grâce à mon doublé face à l'USM Annaba » Le fait marquant qui restera à jamais gravé dans la mémoire du joueur concerne ce match couperet contre l'USM Annaba, ou malheur au vaincu. Ce jour-là, Meklouche avait inscrit un doublé, évitant une descente aux enfers à son équipe. «Je ne pourrais jamais oublier ce jour où j'avais sauvé mon club de la relégation grâce à mon doublé contre Annaba. C'était un moment très intense qui restera à jamais gravé dans ma mémoire et celle des supporters.» « A l'USMA on a été ingrat avec moi en dépit des services rendus au club » Encore touché par cette fin de cycle à l'USMA et ce malgré son très jeune âge, Meklouche semble déçu car il a le sentiment d'avoir été victime d'une injustice dans un club qui a emprunté le chemin de la starisation. «Je reconnais qu'à l'USMA on a été très ingrat avec moi. En dépit de tous les services rendus et après quatre ans en senior, j'ai été délaissé.» « Après chaque grand match, Ighil et Dziri me laissaient sur le banc » Essayant de comprendre les tenants et les aboutissants d'un divorce annoncé, Meklouche, sans vouloir approfondir le sujet, nous dira : «Sincèrement, je n'ai toujours pas compris pourquoi, après un grand match de ma part, Ighil et Dziri ne m'ont jamais reconduit. Ils me laissaient sur le banc de touche sans la moindre explication. Une situation qui a perduré et qui m'a beaucoup affecté car j'estime avoir le potentiel pour me faire une place au sein de cette équipe.» « Le système mis en place par l'USMA a été fatal aux enfants du club comme Benaldjia, Mazouzi et moi-même » Cette volonté d'investir de gros budgets pour permettre au club de prendre une dimension africaine ne semble pas réjouir Meklouche qui se définit comme une victime du système. «C'est sûr que l'USMA a pour objectif de bâtir un grand club avec des grands joueurs. Mais ce système mis en place a été fatal aux joueurs du cru comme Benaldjia, Mazouzi et moi-même. Ce sont les jeunes qui en pâtissent le plus.» « Ghrib est un homme de parole qui m'a versé deux salaires à la signature du contrat » Alors que des rumeurs faisaient état d'un probable changement de cap avec son refus de revenir au Mouloudia pour une question financière, Meklouche a balayé toutes ces rumeurs d'un simple revers de la main tel un joueur de tennis. «Il faut reconnaître que Ghrib est un homme de parole qui a tenu tous ses engagements. Il m'a remis mes deux mois de salaires à la signature du contrat. Et même si cela n'a pas été le cas j'aurais tout de même signé car j'ai donné ma parole», nous a confié Meklouche. « Je suis au Mouloudia pour me relancer et non pour l'argent, sinon j'aurais signé au CSC ou ailleurs » En conclusion, Meklouche a donné à sa manière rendez-vous à ses détracteurs qui n'ont pas cru en lui. «J'ai envie de réussir une grande saison au Mouloudia afin de prouver que j'ai ma place dans un grand club. Je suis au Mouloudia pour me relancer et non pour l'argent car si je faisais de l'aspect financier une priorité j'aurais opté pour le CSC, le MCEE ou même le CRB», nous a confié en conclusion Meklouche qui a tout pour devenir le nouveau chouchou des Chnaoua par ses qualités techniques et ses gri-gri dont lui seul à la secret. Hadj Ahmed : « Il n'y a pas dans le contrat de Meklouche une clause lui interdisant d'affronter l'USMA » Contrairement à Mazouzi et Benaldjia, qui ont dû se plier à une clause du contrat qui leur interdit d'affronter leur ancien club, Mouaouia Meklouche ne semble pas soumis à cette formule. Une information confirmée par le responsable de la délégation, Rafik Hadj Ahmed, qui nous dira en connaissance de cause : «Ecoutez, je tiens à rassurer tous les Chnaoua. Il n'y a aucune clause dans le contrat de Meklouche qui lui interdit de jouer face à l'USMA. Il jouera, Inchallah, sauf si bien sûr le staff technique en aura décidé autrement». Kaci Saïd effectuera un stage à Arsenal chez Arsène Wenger Assurant comme un chef plusieurs fonctions depuis le début du stage en Pologne, Kamel Kaci Saïd nous a révélé qu'il comptait effectuer un stage de perfectionnement qui lui serait très bénéfique. Il s'agit d'un stage de dix jours chez l'un des entraîneurs les plus charismatiques de la Premier League. Kaci Saïd, qui fut consultant à Al Jazeera, a fait connaissance avec le manager d'Arsenal qui lui aussi monnaye ses talents sur la chaîne arabe. L'ancien international devra se rendre avant le coup d'envoi du championnat à Londres, pour un stage de dix jours sous la coupe de Wenger qui a accepté de le prendre sous son aile. A deux reprises, Kaci Saïd a dû reporter son projet qui était programmé pour le mois d'août puis septembre dernier, mais la situation ne s'y prêtait pas.
« J'ai avisé ma direction de ce stage au centre Colney chez Arsène Wenger » A ce propos, Kamel Kaci Saïd nous dira : «J'ai avisé la direction de ce stage de dix jours que je dois effectuer dans le centre d'entraînement d'Arsenal à Colney. Je serais sous la coupe d'Arsène Wenger que j'ai connu à Al Jazeera. C'est Lakhdar Berriche qui m'a présenté au technicien mondialement connu. Je compte me rendre à Londres avant le coup d'envoi du championnat. J'avais deux invitations au mois d'août puis septembre dernier, mais j'ai reporté ce projet pour des raisons personnelles. Ça sera une bonne expérience qui m'aidera pour la suite de ma carrière.» « Je n'hésite jamais à faire appel aux connaissances de Bouarrata qui est mon mentor » Kamel Kaci Saïd n'hésite jamais à solliciter les connaissances de son mentor, Rachid Bouarrata, considéré comme le technicien le plus diplômé en Algérie : «Pas plus tard qu'hier, j'ai sollicité Bouarrata pour quelques conseils. Il n'y a aucune honte à cela. Je suis très redevable à Bouarrata que je considère comme le meilleur technicien du pays. Il m'a aidé au début de ma carrière lorsque j'étais avec lui à Kouba et il continue à me suivre dans ma progression. Je profite de l'occasion pour lui rendre un vibrant hommage.»