«J'ai choisi Bizerte par conviction et ce n'est pas l'argent qui a pesé dans mon choix» En fin de compte, Abdelmalek Ziaya ne défendra pas les couleurs de l'USMA lors de l'exercice 2012/2013, bien qu'il ait été annoncé tout proche du club de Soustara. En effet, ce revirement de situation est dû à la décision prise par le joueur, ainsi que son frère qui n'est autre que son manager, d'évoluer dans le championnat tunisien plutôt que de rentrer au pays. Bien que les négociations aient été rompues avec le CA Bizerte, en premier temps à cause des exigences financières comme l'a révélé d'ailleurs le président de la sélection football, puis, les pourparlers ont été relancés une nouvelle fois après que le natif de Guelma a donné son accord aux dirigeants usmistes. Cette fois-ci a été la bonne puisque les deux parties ont trouvé un terrain d'entente pour que l'ex-attaquant d'Al Ittihad Djeddah rejoigne l'actuel deuxième au classement du championnat tunisien. Sans club depuis plus de sept mois, c'est donc au CA Bizerte qu'Abdelmalek Ziaya jouera et tenter de se relancer, faisant ainsi faux bond aux responsables du club usmiste qui avait pourtant tout conclu avec le représentant dans l'ancien baroudeur de l'Entente. Sa signature à l'USMA était prévue pour samedi dernier, mais Ziaya avait raté le rendez-vous. C'est ce qui a ouvert la porte aux spéculations et a fait également douter Rebouh Haddad sur les véritables intentions du joueur. A la recherche d'un nouvel avant-centre pour étoffer le secteur offensif, ce ne sera donc pas Ziaya, puisque ce dernier a tranché et a pris la direction de la Tunisie avec le souhait de rebondir après plusieurs mois d'arrêt. Il a privilégié l'aspect financier au challenge sportif En lui proposant un salaire de 250 millions par mois, ce qui est un gros effort de la part des responsables usmistes, qui étaient prêts à faire de lui le joueur le mieux payé du club, puisque aucun élément du groupe actuel ne touche un salaire supérieur à celui qui a été proposé à Ziaya, ce dernier s'est montré plus gourmand, en préférant opter pour le CA Bizerte où il apercevra mensuellement environ 320 millions. Les 70 millions de plus des Tunisiens ont fait la différence. Cela n'a pas été du goût des dirigeants de l'USMA, du moment qu'ils se sont sentis trahis dans cette affaire. Selon certain source, le joueur n'a fait que profiter de leur besoin immédiat d'un nouvel attaquant pour faire monter les enchères. En s'engageant en faveur du club Tunisien, Ziaya a encore une fois privilégié l'aspect financier sur le challenge sportif. Engagé sur quatre fronts, à l'USMA il aurait pu disputer le championnat, la Coupe d'Algérie, la Coupe arabe des clubs ainsi que la Coupe de la CAF, mais il a refusé tout ça pour se contenter de se battre avec son nouveau club sur le titre de champion. Un titre qui sera difficile à décrocher en présence de plusieurs grands clubs, à l'image de l'Espérance sportive de Tunis et l'Etoile sportive du Sahel. Les Usmistes reviennent au point de départ En voyant le transfert de Ziaya tombé à l'eau, les dirigeants de l'USMA sont revenus à la case départ. N'ayant toujours pas tranché quant à l'identité de l'attaquant étranger qui devrait rejoindre le club, leur tâche vient de se compliquer suite à la volte-face du natif de Guelma. En effet, l'arrivée de ce dernier aurait pu leur permettre d'arrêter les recherches pour dénicher un joueur au profil intéressant, mais le fait que ce transfert a capoté, les Rouge et Noir doivent se remettre au travail et étudier les propositions ainsi que les pistes qui mènent aux joueurs étrangers pour tenter de trouver celui qui pourrait bien être un bon renfort. ............... «J'ai choisi Bizerte par conviction et ce n'est pas l'argent qui a pesé dans mon choix» On apprend que vous venez juste de signer un contrat au profit du club de Bizerte (entretien réalisé dimanche soir, ndlr), le confirmez-vous ? Oui, je le confirme et je suis très content d'avoir enfin signé et de pouvoir rejouer. Quelle est la durée du contrat que vous venez de signer ? C'est un contrat de deux ans que j'ai signé avec conviction et sans la moindre hésitation. Le plus important, ce n'est pas la durée du contrat. Je suis maintenant impatient de reprendre les entraînements et la compétition. C'est ce qui me manque. Cela dit, vous avez pris tout le monde à contre-pied puisque d'aucuns pensaient que vous alliez signer à l'USMA. Pourquoi avez-vous changé d'avis ? C'est vrai, j'étais effectivement sur le point de signer à l'USMA qui m'a fait une bonne offre. Mon frère s'était déplacé d'ailleurs à Alger pour négocier avec ses dirigeants. Lorsqu'on s'est revus, on a décidé d'accepter la proposition de l'USMA. Personnellement, j'avais envie de jouer à l'USMA et en Algérie, d'autant que ma mère m'avait mis la pression pour que je joue dans le pays. Mais après, il y a eu du nouveau de la part des dirigeants de Bizerte, qui sont revenus à la charge et m'ont fait une autre offre que je ne pouvais refuser. Ils me voulaient à n'importe quel prix et je me suis senti très à l'aise avec eux. Je me suis rendu compte que ce que je cherchais, je le trouverai à Bizerte, c'est pour cela que je leur ai dit oui. Mais, je voudrais ajouter autre chose. Allez-y... Je veux m'adresser aux supporters de l'USMA pour leur dire que je voulais vraiment porter le maillot d'un aussi prestigieux club et cela fait très longtemps que j'attendais ce moment. J'étais impatient de commencer les entraînements à Bologhine et de rencontrer les supporters usmistes, mais encore une fois, le destin en a voulu autrement. Je suis vraiment désolé. Ziaya a-t-il choisi l'argent ? Celui qui pense que j'ai fait une grosse affaire financière en optant pour le CA Bizerte se trompe. J'ai eu bien de meilleures offres, mais comme je viens de vous le dire, les dirigeants de Bizerte ont su me convaincre. Je ne peux pas choisir l'argent du moment que je veux revenir en Equipe nationale. Tout ce qui m'intéresse maintenant, c'est de rejouer et de revenir à mon meilleur niveau. L'argent, c'est après. Pensez-vous que le CA Bizerte peut vous offrir la chance de revenir en EN ? Oui, j'en suis sûr. J'ai signé pour un grand club qui a de grandes ambitions et je suis très honoré de porter ses couleurs. J'ai discuté avec les responsables de Bizerte qui m'ont fait part de leur projet. Je l'ai trouvé très intéressant. Mais vous avez déjà négocié avec ce club et tout était tombé à l'eau... C'est vrai, mon frère avait négocié avec eux. On s'est entendus sur certains points, mais on n'a pas pu trouver d'accord sur d'autres. C'est pour cette raison que les négociations s'étaient interrompues. C'est pourquoi j'ai dû négocier avec l'USMA et réactiver d'autres pistes. Mais, les dirigeants de Bizerte sont revenus avec des solutions aux questions sur lesquelles nous avons buté. Tout a été réglé par la suite. Quand allez-vous commencer les entraînements avec votre nouvelle équipe ? Je ne sais pas encore, je dois d'abord rentrer au pays pour faire de l'ordre dans mes affaires. Cela va être difficile après plus de six mois d'arrêt, non ? Non, je ne pense pas que je vais avoir des problèmes de ce côté, car depuis que je me suis rétabli de ma blessure, je ne me suis pas arrêté de m'entraîner. Mais le nouveau championnat en Tunisie n'est pas près de commencer puisqu'on joue encore celui de cette saison dernière. Ça ne vous pose pas problème ? Non, bien au contraire, cela m'arrange. Comme vous le savez, je suis resté six mois sans compétition suite à la blessure que j'ai contractée, donc je dois reprendre petit à petit les entraînements. Ne craignez-vous pas d'avoir fait une erreur ? Non, comme je vous l'ai dit, j'ai fait ce choix par conviction. Vous nous avez déclaré récemment que le championnat tunisien ne vous intéressait pas. Vous ne voyez pas que vous êtes en train de faire tout le contraire de ce que vous pensez ? J'avoue que j'avais beaucoup d'appréhensions dans un premier temps, mais après avoir discuté avec les dirigeants de Bizerte, j'ai dû changer d'avis. Je ne vois plus les choses de la même façon. Vous nous avez déclaré aussi que Djabou avait fait une erreur en optant pour ce championnat. Vous voilà en train de le suivre... J'ai parlé de Djabou par rapport à ses moyens, car il pouvait jouer facilement en Europe. Je pense toujours la même chose à son propos, il aurait dû aller en Europe. Il a paraphé un contrat de 2 ans avec une close libératoire Il est à rappeler que Ziaya avait déjà négocié une première fois avec le CA Bizerte sans parvenir à un accord avec les dirigeants tunisiens. Parmi les points de désaccord, la durée du contrat. Ziaya, comme tous les Algériens, voulaient un contrat d'une année alors que les Tunisiens souhaitaient au moins un contrat de deux ans. Finalement, ce sont les responsables de Bizerte qui ont eu le dernier mot, mais ils ont accepté en revanche d'introduire une close dans le contrat qui lui permet de partir au bout d'une année s'il a des offres des pays du Golfe ou d'Europe. ............... R. Haddad : «Ce que le frère de Ziaya a fait est un manque de respect» Voulant connaître sa réaction après que Abdelmalek Ziaya a préféré faire machine arrière et revenir sur sa décision de rejoindre le club de Soustara et d'opter en faveur du CA Bizerte, nous avions pris attache avec Rebouh Haddad. Ce dernier, qui n'a pas apprécié la façon avec laquelle ce dossier a été traité par le frère du joueur, qui n'est autre que son représentant, n'a pas hésité à le descendre en flammes en nous déclarant : «Ce que le frère de Ziaya a fait est un manque de respect à notre égard. Nous l'avions accueilli chez nous, nous l'avions bien traité et nous avions également tout réglé. Mais au final, il n'a pas été correct.» «L'argent n'est pas tout, la parole en vaut beaucoup plus» Le n°2 du club ne s'est pas arrêté là, puisqu'il a enchaîné en nous affirmant que «les négociations se sont bien déroulées et nous avions même trouvé un accord. Nous lui avions donné une parole, une parole d'homme. Je peux vous assurer que nous ne serions jamais revenus en arrière. L'argent n'est pas tout, la parole d'un homme en vaut beaucoup plus». «Nous n'en voulons pas au joueur parce que nous n'avons ni vu ni négocier avec lui» Pour conclure, le frère du premier responsable du club a tenu à préciser qu'il n'en veut pas à Abdelmalek Ziaya. «Je n'ai pas rencontré Abdelmalek. Son frère a négocié à sa place et c'est lui qui a tout réglé avec nous. Donc, je ne suis pas en colère contre le joueur. S'il y a quelqu'un à qui nous en voulons, c'est bien son frère», a-t-il dit pour finir. ................ Programme spécifique pour Ferhat Après avoir eu droit à quelques jours de repos, c'est avant-hier que Zinedine Ferhat a repris du service comme nous l'avions annoncé, d'ailleurs, sur ces mêmes colonnes. Le jeune milieu de terrain des Rouge et Noir, et pour sa première séance avec le groupe depuis la reprise, s'est contenté de quelques tours de piste et d'exercices physiques avant de rejoindre le vestiaire. Accusant un retard par rapport à ses coéquipiers, le grand espoir usmiste sera soumis à un travail spécifique avant de se joindre à ses camarades. Pas d'exercices techniques pour Maïga Abdoulaye Maïga, le défenseur central des Rouge et Noir, ne s'est pas lui aussi entraîné avec le groupe. Le Malien s'est contenté de faire des exercices physiques avant de se joindre à Ferhat pour continuer de s'entraîner alors que les autres joueurs effectuaient des exercices techniques dans la soirée de dimanche. Les demandes de visa seront déposées aujourd'hui Ne disposant pas de visa, c'est aujourd'hui que plusieurs joueurs se présenteront au centre Visafrance à Ben Aknoun, pour déposer leurs dossiers afin d'espérer avoir le fameux sésame pour accéder au territoire européen. De nombreux autres éléments ont été dispensés de ces formalités pour la simple raison qu'ils disposent déjà du sésame. La Belgique proposée, mais... Le lieu du second stage n'étant toujours pas fixé, les propositions continuent à pleuvoir sur le bureau de Rebouh Haddad. À ce sujet, nous avons appris d'une source digne de foi que les responsables ont eu une nouvelle proposition. Cette fois-ci, pour la Belgique, mais si tout se passe comme prévu, c'est au Maroc que les Rouge et Noir se rendront puisque Gamondi préfère et privilégie cette destination. ................ Chafaï «Le coach nous a précisé ce qu'il attend de nous, la balle est dans notre camp» Après un mois de travail, où en êtes-vous, côté préparation ? Nous sommes en train d'avancer doucement, mais sûrement. Rien ne presse. Nous disposons d'assez de temps pour effectuer la meilleure préparation possible. Après un stage de deux semaines en Turquie, nous avons repris du service ici à Alger. Pour le moment, tout se passe bien. Nous avons attaqué le volet technique. Nous sentons qu'il y a une amélioration de jour en jour, et c'est ce qui est le plus important. Vous avez entamé les matchs amicaux. Qu'avez-vous à nous dire à propos de ces rencontres ? Elles font partie de la préparation, donc, c'est naturel qu'elles seront bénéfiques et d'une grande utilité. Ce sont aussi des occasions pour que le coach connaisse de mieux en mieux le niveau ainsi que les qualités de chacun de nous. Ce sont des matchs tests certes, mais nous allons faire de notre mieux pour nous distinguer et bien les négocier afin de nous faire plaisir et faire plaisir à nos supporters. Pensez-vous que le travail que vous êtes en train de faire vous permettra d'être prêts pour le début du championnat ? Oui, il n'y a pas de doute là-dessus. Les membres du staff technique ont fait leur programme, et je suis sûr qu'ils savent ce qu'ils sont en train de faire. Le nouvel exercice ne débutera que dans cinq semaines. Je pense que c'est suffisant pour que nous atteignions notre meilleur niveau. Il ne faut pas oublier qu'il nous reste un deuxième stage à faire, et nous sommes déjà en train de travailler. Donc, si tout se passe comme prévu, il n'y a aucune raison pour que nous ne le soyons pas. Avec le retour de Laïfaoui et le recrutement de Maïza, la concurrence sera rude dans l'axe... Elle l'a toujours été. Ce n'est pas nouveau pour moi. Je suis dans un grand club. C'est tout à fait normal que je subisse une grande concurrence. Et puis, la concurrence, on ne la trouve pas dans n'importe quelle équipe. Que voulez vous que je fasse ? Ça va être difficile mais je ferai de mon mieux pour avoir la confiance du coach. Il nous a parlé et chacun de nous sait ce qu'il attend de lui. Désormais, la balle est dans notre camp et c'est à nous de montrer ce que nous avons dans le ventre. Une dernière question pour clore cet entretien. Comment passez-vous vos journées lors de ce mois sacré ? Le soir, je m'entraîne, donc je fais des grasses matinées. L'après-midi, je préfère rester chez moi. Je trouve souvent des occupations, donc le Ramadhan ne me pose pas de problème. C'est un mois spécial, et je suis content de le passer parmi les miens. Je profite de cette occasion pour souhaiter à tous un bon Ramadhan.
