Haddouche : «J'ai failli mourir de peur» Après cinq heures de vol, l'avion transportant la délégation chélifienne au Nigeria a atterri à l'aéroport de Lagos, Murtala-Muhammed, à six heures du matin. Un déplacement qui ne sera pas oublié de sitôt par les Algériens qui, depuis le décollage, attendaient avec impatience leur arrivée à l'hôtel, pour pouvoir se reposer et reprendre leur souffle. Par ailleurs, la surprise fut énorme lorsque les dirigeants de l'ASO n'ont trouvé aucun membre de Sunshine Stars, adversaire de l'équipe algérienne, à leur attente à la sortie de l'aéroport. Les Rouge et Blanc ont été livrés à eux-mêmes dans un pays étranger. Ce genre de situation est, désormais, une tradition chez les clubs de l'Afrique noire qui essayent de faire usage de tous les moyens pour déstabiliser et déconcentrer leurs adversaires. C'est ce qu'a vécu la JSK, il y a presque deux saisons, en affrontant la même formation. Par ailleurs, il faut rappeler que les membres de l'ambassade d'Algérie au Nigeria étaient présents à l'aéroport. Ils ont essayé de faciliter la tâche au représentant algérien qui a vraiment souffert lors de ce déplacement. Quatre heures à l'aéroport pour rien Livrer un match de Coupe d'Afrique en Afrique noire, plus exactement au Nigeria, n'est pas vraiment facile. En plus des conditions d'hébergement et de transport catastrophiques, les joueurs de l'ASO Chlef, qui sont arrivés à Lagos à six heures du matin, n'ont pas pu quitter les lieux avant dix heures et quart. En effet, les responsables de l'aéroport pensaient que les dirigeants de l'ASO n'avaient pas payé les frais des visas des joueurs, alors que c'est faux puisque le chef de délégation possédait les preuves et les bons et que l'équipe n'avait rien à payer en supplément. Il leur a fallu attendre quatre heures pour régler cette situation qui a failli durer encore plus longtemps. Le bus, une grande surprise Sincèrement, aucun membre de la délégation de l'ASO ne s'attendait à un tel accueil de la part des dirigeants de Sunshine. On comprend que la guerre psychologique pourrait déstabiliser l'équipe adverse, mais arriver au point de réserver à l'ASO un bus qui ne roule même pas, c'est honteux. Pour permettre aux joueurs de rallier l'hôtel dans de bonnes conditions, les dirigeants chéliffiens se sont précipités pour louer un bus plus ou moins confortable. --------- Haddouche : «J'ai failli mourir de peur» Interviewé par nos soins, le joueur de l'ASO, Haddouche, a failli mourir de peur lors du vol Casa-Lagos. Il nous a, toutefois, fait savoir que son équipe s'est rendue au Nigéria dans le but de décrocher les trois premiers points et garder ses chances intactes d'une qualification pour le prochain tour. Alors, Haddouche, comment vous sentez-vous après ce périlleux déplacement jusqu'à Accor ? Sincèrement, je regrette d'avoir accompagné l'équipe au Nigeria. Je ne veux même pas me rappeler le cauchemar que j'ai vécu à bord de l'avion, avant et pendant le décollage. J'ai failli mourir de peur. Je m'attendais à un crash d'une minute à l'autre. Heureusement que nous sommes arrivés sains et saufs. Revenons à la rencontre qui vous attend ce dimanche contre le Sunshine Stars. Que pouvez-vous nous dire là-dessus ? Nous avons bien préparé cette rencontre qui s'annonce difficile pour nous. Tous les joueurs sont conscients et prêts à récolter les trois premiers points qui nous permettront de garder nos chances intactes d'une qualification au prochain tour. Je pense que nous allons livrer une excellente partie. Avez-vous des informations sur votre adversaire ? Sunshine est une bonne équipe qui renferme de bons joueurs. Le fait qu'elle ait décroché un bon point de son déplacement en Tunisie prouve que c'est une bonne équipe. Nous devons faire très attention pour ne pas tomber dans la facilité. Désormais, la défaite est interdite pour nous. Sur quel volet l'entraîneur Belhout s'es-t-il basé pendant les entraînements ? Après la préparation que nous avons effectuée au Maroc, je pense que l'entraîneur n'avait pas besoin d'augmenter la charge de travail. Au contraire, il s'est contenté de nous motiver et nous faire savoir que nous sommes capables de revenir avec un bon résultat. Il faudra aussi garder les pieds sur terre, après notre excellent rendement contre l'Espérance de Tunis. Êtes-vous prêt pour prendre votre place à l'occasion de cette rencontre ? Je suis très content que l'entraîneur ait compté sur moi à chaque rencontre. Je vais essayer de me donner à fond sur le terrain et sortir le grand jeu. Nous sommes ici à Accor pour représenter l'Algérie et offrir une belle victoire à nos supporters qui le méritent bien. On pense que vous êtes prêts à revenir avec bon résultat ce dimanche... J'espère que cette rencontre sera l'occasion pour moi d'inscrire mon second but avec l'ASO d'autant plus que je songe à devenir le meilleur buteur de l'équipe cette saison. J'espère être dans mon jour et réaliser une grande rencontre. ----------- Un minibus du WAC à la disposition de l'ASO Contrairement à ce qu'ils ont vécu à leur arrivée à Lagos, tout a été mis à la disposition de la délégation de l'ASO, au Maroc. En effet, le président des Rouge et Blanc, qui entretient de bonnes relations avec les dirigeants du WAC, leur a fait savoir que son équipe passera d'abord par le Maroc pour rallier le Nigeria. Pour leur permettre de se sentir très à l'aise, le minibus du WAC a été mis à la disposition des coéquipiers de Nessakh, en les transportant de l'aéroport jusqu'à l'hôtel, avant de les conduire encore une fois à l'hôtel pour sauter dans l'avion à destination de Lagos, à 1 h du matin. Une initiative qui a été appréciée par le président de l'ASO qui s'est montré reconnaissant envers les Marocains. Premier déplacement en Afrique pour Hamzaoui L'un des joueurs à n'avoir jamais eu la chance de visiter l'Afrique noire n'est autre que le second gardien de but, Ammar Hamzaoui. Ce dernier nous a fait savoir qu'il ne s'était jamais déplacé au Nigeria ni dans un autre pays africain. D'après ce qu'il nous a révélé, il aurait aimé effectuer ce déplacement, après le mois de Ramadhan. Cela prouve qu'il a éprouvé des difficultés pendant ce périlleux déplacement. Eyinga et Patrick n'ont pas quitté l'aéroport Du moment qu'ils ne possèdent pas de visa pour rentrer au Maroc, les deux Camerounais de l'ASO, Eyinga et Patrick, étaient restés à l'aéroport Mohamed-V jusqu'au retour de leurs coéquipiers qui étaient à l'hôtel où ils ont rompu le jeûne tous ensemble. Amroune : «Nous sommes épuisés» Dès notre arrivée à l'hôtel, nous nous sommes entretenus avec l'attaquant Mohamed Amroune qui n'a pas manqué de nous déclarer qu'il était épuisé, après 24 heures de voyage : «Sincèrement, le déplacement nous a vraiment épuisés. Maintenant, il faudra récupérer pour être prêts pour la rencontre qui s'annonce d'ores et déjà difficile pour nous. J'espère revenir avec un bon résultat du Nigeria.» Une légère séance d'entraînement à 17h Quelques minutes après leur arrivée à Accor, le premier responsable à la barre technique, Rachid Belhout, s'est entretenu avec ses joueurs. Il leur a fait savoir qu'une légère séance d'entraînement allait avoir lieu à 17h. C'était l'occasion pour les joueurs de se dégourdir les jambes, après un long voyage. ----------- Après quatre heures passées à l'aéroport de Lagos... Trois heures de route pour rallier Accor C'est un vrai calvaire que les joueurs de l'ASO ont vécu à l'occasion de leur déplacement au Nigeria. Après cinq heures de vol pour rallier Lagos, et les quatre autres passées à l'aéroport, à cause des frais de visa, les coéquipiers de Mohamed Amroune ont dû encore patienter trois autres heures, avant d'arriver à Accor. Le voyage, qui s'est fait par route, a épuisé les joueurs qui n'oublieront certainement pas ce voyage qui restera gravé dans leur mémoire. Pour que les supporters soient au courant, le déplacement a duré presque 24 heures, du moment que la délégation chéliffienne a quitté Alger mardi matin, avant d'arriver au Nigeria le lendemain, à midi.