«Atteindre la demi-finale de la Ligue des champions n'est pas difficile, mais... » Après les mauvais résultats enregistrés à domicile et à l'extérieur, les poulains de Rachid Belhout, qui avaient la ferme intention de revenir du Nigeria avec une belle victoire qui leur aurait permis de garder intactes leurs chances de qualification aux demi-finales, sont tombés de haut. En affrontant une équipe plus ou moins solide, les coéquipiers de Nessakh, qui faut-il le dire étaient absents sur le terrain, n'ont pu faire mieux que d'encaisser deux buts en une seule mi-temps. A l'issue de cette empoignade, le président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, que nous avons sollicité, avait le cœur plein et n'a pas hésité à tirer à boulets rouges sur les autorités et les responsables de notre football qui, selon lui, ont délaissé son équipe qui s'est retrouvée seule à représenter l'Algérie, sans l'aide de personne. A ce sujet, il dira : «Quand vous vous retrouvez seul représentant de l'Algérie en Coupe d'Afrique et que personne ne vous motive, que ce soit le ministère ou la fédération, vous êtes dans l'obligation de compter sur les moyens du club. Seulement, il viendra le jour où les équipes ne pourront plus continuer. Je tiens à dire que ce qu'à vécu l'ASO n'est pas nouveau, du moment que les autres clubs en Algérie ont connu le même sort. Sincèrement, je m'inquiète lorsque je vois que les autres nations ont au moins deux représentants, à l'image du Maroc et de la Tunisie. On est les seuls à prendre part à la Ligue des champions avec une seule équipe seulement qui est complètement délaissée.» «Atteindre la demi-finale de la Ligue des champions n'est pas difficile, mais... » Selon le président Medouar, si l'Etat mettait les moyens, les clubs algériens pourraient facilement franchir la phase des poules de la Ligue des champions et atteindre les objectifs tracés : «N'importe quelle équipe atteindrait facilement la phase des poules de la Ligue des champions et arriver même en demi-finale, si l'Etat ou la fédération apportait leur aide. Je profite pour dire que les clubs algériens pourraient aller loin en Coupe d'Afrique si l'Etat le voulait. En ce qui concerne l'ASO, il faut dire que ce fut une bonne expérience pour nous.» «Même avec trois défaites, nous étions un véritable poison» Même avec trois faux pas en Ligue des champions, Abdelkrim Medouar a tenu quand même à nous dire que son équipe, malgré les trois défaites, a été un véritable poison pour les autres formations qui ont eu du mal à la battre : «Il ne faut pas juger la prestation de l'équipe par rapport aux résultats. Il est vrai que nous avons perdu les trois premiers matchs, mais je profite de cette occasion pour vous dire que l'ASO était un véritable poison. La preuve, l'Espérance de Tunis nous a battus grâce au coup de pouce de l'arbitre», a-t-il dit. «Nous gardons toujours la tête haute» Toujours à propos des trois mauvais résultats qui ont précipité l'élimination de l'ASO de la Ligue des champions, Medouar ajoutera : «C'est vraiment frustrant quand une équipe ne récolte aucun point des trois matchs livrés jusqu'à présent, mais lorsque l'Etat et les autorités n'apportent pas leur aide, il est difficile de représenter dignement le pays. Nous gardons toujours la tête haute et on n'a pas à rougir de ces défaites. Nous avons appris beaucoup de choses lors de cette première expérience.» «Les supporters doivent savoir que personne ne nous a aidés pour atteindre notre objectif» Le président Medouar était vraiment furieux contre les responsables du football algérien qui n'ont pas apporté leur aide au représentant algérien qui s'est retrouvé seul en train d'essayer de bien représenter le pays. Selon le boss chéliffien, les supporters doivent savoir que personne n'a aidé le club : «Il est vrai que nous avons pris part à la Ligue des champions pour la première fois et que l'ASO est le seul représentant de l'Algérie à l'échelle africaine, mais je tiens à dire aux supporters que personne ne nous a aidés pour atteindre nos objectifs et aller le plus loin possible dans cette compétition.» «Il nous reste encore trois matchs ; il faudra se battre pour honorer notre football» C'est désormais presque officiel : le seul espoir du football algérien en Coupe d'Afrique pour cette saison vient d'être éliminé en concédant une troisième défaite de suite. Pour bien honorer le football algérien et sortir au moins avec quelques points, les joueurs, les responsables techniques ainsi que le président de l'ASO sont plus que jamais motivés à livrer les trois derniers matchs avec la rage de vaincre : «Désormais, nous n'avons rien à perdre. La différence des points entre le deuxième et le quatrième n'est pas très importante. Cela dit, avec deux victoires, nous pourrions nous rattraper. Nous allons continuer à nous donner à fond jusqu'au dernier souffle.» «Nous avons besoin d'un autre milieu de terrain» Juste après la rencontre contre les Sunshine Stars, le premier responsable technique, Rachid Belhout, n'a pas manqué de nous dire qu'il faudra un autre milieu de terrain dans les plus brefs délais. Medouar, qui s'est entretenu avec son entraîneur, nous a encore révélé que l'ASO recrutera prochainement un autre joueur pour renforcer le milieu de terrain : «Aujourd'hui, nous avons encore besoin d'un milieu de terrain pour remplacer Messaoud qui a laissé un grand vide. Toutefois, il nous faut aussi un arrière droit pour concurrencer Bouhafer.» «Le jour où on aura notre propre centre de formation, on rendra des comptes à la FAF» Avant de conclure, Abdelkrim Medouar dira à propos des centres de formation qui n'existent pas en Algérie : «Je pense que la décision prise par la fédération de limiter à deux joueurs étrangers pour jouer dans une équipe a été hâtive. Il fallait d'abord attendre que les clubs possèdent leurs centres de formation pour prendre une telle décision. Le jour où on aura nos propres centres, on rendra alors des comptes à la FAF.» Vers la résiliation du contrat de Patrick Loin de la défaite concédée au Nigéria et qui a hypothéqué les chances de l'ASO en Ligue des champions, nous avons appris que l'un des joueurs, titularisé contre les Sunshine Stars, risque de perdre sa place. Vous l'avez reconnu ? Il s'agit du Camerounais Patrick. Ce dernier, qui n'a pas donné un bon rendement depuis son arrivée à Chlef, pourrait être libéré dans les prochaines heures. D'ailleurs, c'est ce que laissent présager les propos de l'entraîneur en chef et du président, lesquels cherchent désespéremment un autre milieu de terrain, avant la fin de la période des transferts. Cela dit, son rendement est médiocre, contrairement à l'attaquant Eyinga, qui a su convaincre ses dirigeants dès sa première apparition. Son rendement face au Sunshine Stars derrière cette décision Le peu qu'on puisse dire de Patrick, c'est qu'il n'a pas tapé dans l'œil de son entraîneur. La preuve, l'ex-entraîneur de la JSK, qui n'était pas vraiment satisfait de son rendement, n'a pas hésité à le remplacer en seconde mi-temps par Chamseddine Nessakh. Désormais, les jours du Camerounais en Algérie sont comptés. ASO Chlef-Sunshine Stars, le 17 août à 22h Plus que neuf jours seulement nous séparent du match retour qui mettra aux prises l'ASO Chlef aux Sunshine Stars du Nigéria. Les coéquipiers de Mohamed Amroune, qui n'ont toujours pas gagné la moindre rencontre, en se contenant de trois défaites consécutives, devront profiter au maximum de cette semaine pour bien préparer la quatrième journée de la phase des poules, au moins pour décrocher les trois premiers points et retrouver le sourire. Cette empoignade, qui pourrait avoir lieu la veille de l'Aïd, débutera à 22h. Une soirée ramadanesque qui attirera certainement une grande foule dans les gradins, d'autant plus que les supporters des Rouge et Blanc n'ont jamais abandonné leur équipe dans les moments difficiles. Deux jours de repos pour l'ensemble des joueurs Une fois en Algérie, le premier responsable à la barre technique et son adjoint ont jugé utile d'accorder deux jours de repos à tous les joueurs, et ce, pour leur permettre de reprendre leur souffle. La reprise des entraînements aura lieu vendredi à partir de 22 h.