Dagoulou : «Je suis prêt à jouer en milieu récupérateur» Arrivés avant-hier en début de soirée à Nabeul, les Hamraoua ont déjà effectué deux séances d'entraînements et disputé un match amical face à Zarzis. Comme promis, l'entraîneur Luc Eymael a augmenté la charge de travail en passant au tri quotidien durant ce stage de Nabeul, avant de baisser le régime le jour des matchs amicaux. Si hier les coéquipiers de Bourzama ont travaillé uniquement durant l'après-midi pour préparer le match amical, il faut dire qu'aujourd'hui ils devront s'entraîner trois fois sous la coupe du trio Eymael-Agbo-Lebane. Plusieurs infrastructures et terrains sont en effet mis à la disposition de cette équipe du Mouloudia qui bénéfice d'un terrain en synthétique situé juste à la sortie de Nabeul et d'un autre terrain en gazon naturel du côté de Hammamet village, sans parler des moyens de récupération dont dispose l'hôtel Kheops tels que le sauna, le jacuzzi et la salle de musculation. Entraînement hier à Hammamet village Après une première séance d'entraînement qui a eu lieu dans un stade en gazon synthétique, celle d'hier après-midi s'est déroulée à Hammamet village. L'entraîneur, qui commence à travailler le volet technico tactique, puisqu'il est appelé à dégager l'équipe-type durant ce stage, a organisé un mini match entre les joueurs, comme ce fut le cas avant-hier. En tous les cas, ce genre de séances d'entraînement semble créer une certaine ambiance et concurrence au sein du groupe. Tout le groupe présent aux entraînements Le point positif durant ce genre de stage est le fait que le groupe s'entraîne au complet. Aucune défection de joueurs n'a été signalée au cours des deux premières séances puisque tous les éléments ayant pris part au stage de Nabeul se rendent pour s'entraîner. Une présence massive qui semble faire plaisir aux membres du staff technique et au manager Haddou Moulay qui est également le chef de la délégation oranaise. ---------------- Il devait rejoindre le groupe hier Zidane oublie son passeport Drôle d'histoire qui est arrivée au stoppeur des Hamraoua, Mohamed Amine Zidane, qui s'est présenté avant-hier à l'aéroport international le plus normalement du monde pour embarquer avec ses coéquipiers pour le vol Alger-Tunis. Mais une fois qu'il s'est présenté à l'enregistrement, le joueur a dû constater qu'il n'avait pas son passeport dans sa sacoche. Ce derner, qui avait passé les deux dernières nuits à Alger, s'est finalement souvenu qu'il a laissé son passeport dans l'un des tiroirs de son domicile à Oran. Zidane a dû rebrousser chemin pour récupérer son passeport et rejoindre le groupe au travail. ----------------------- Ouamane : «Si j'arrête le foot, c'est à cause de l'avion» Ouamane, qui n'arrive pas à se débarrasser de sa phobie de l'avion, braque tous les regards des ses coéquipiers qui savent d'avance que leur équipier ne va pas supporter la moindre secousse de l'appareil. Pour ce vol Alger-Tunis, les joueurs du MCO et même les voyageurs de la compagnie d'Air Algérie ont été gâtés par les sorties pour le moins loufoques de Ouamane, d'autant plus que les trous d'air étaient au rendez-vous. Au moment du décollage, l'ancien portier du MC Alger, qui est devenu pâle, s'est mis à gesticuler auprès de l'équipage. Donnant libre court à ses craintes, Ouamane n'a pas cessé de dire à haute voix qu'il va raccrocher les crampons à cause de l'avion. Ensuite, le joueur s'est demandé pourquoi n'avoir pas signé à l'ASMO, comme ça il n'aurait jamais dû prendre le risque de monter dans l'avion ce jour-là. Une révélation faite sous le coup de la peur, mais qui a fait rire pratiquement tous les présents. ---------------- Chaleur suffocante à Nabeul Dès qu'ils ont quitté la porte principale de l'aéroport de Carthage, les joueurs du MCO ont été pratiquement suffoqués par la chaleur qui régnait en cet après-midi dans la capitale tunisienne. Si l'équipage du vol avait déclaré que la température avoisinait les 34°, le baromètre affichait quant à lui 40°. Les joueurs ont eu du mal à attendre l'arrivée du bus qui devait les conduire à leur quartier général à Nabeul. Même durant la séance de la soirée qui a pourtant débuté à 23h, la chaleur n'a pas baissé. Des puces gratuites à l'aéroport Des représentants d'un nouvel opérateur téléphonique en Tunisie, ont été au pied de la sortie de la PAF pour présenter des puces téléphoniques gratuites aux voyageurs du vol Alger-Tunis. Une nouvelle qui s'est répandue chez toute la délégation oranaise dont les membres n'ont eu qu'à présenter leur passeport pour bénéficier gratuitement d'une puce avec 10 dinars de crédit. Agbo et Dagoulou obtiennent leur visa sur place Deux membres de la délégation oranaise ont été concernés par un visa d'entrée en terre tunisienne. Il s'agit de l'entraîneur adjoint, Hans Agbo, et l'international centrafricain, Eudes Dagoulou. Ces derniers, accompagnées de Haddou Moulay, ont pu décrocher leur visa et monter dans le bus avec leur équipe pour rallier l'hôtel Kheops de Nabeul. ---------------- Dagoulou impressionné par MezaïrL'attaquant centrafricain Eudes Dagoulou, qui a entamé l'entraînement avec le groupe il y a de cela moins d'une semaine, n'avait jamais vu Mezaïr dont on lui a parlé. Le joueur a découvert le portier tlemcénien que lorsque ce dernier a pris place dans l'avion pour Tunis. Il a été impressionné par sa morphologie. «Il fermera le bois rien qu'en restant pantois», dira avec beaucoup d'humour le très sympathique Dagoulou. ---------- Un bus de luxe à la disposition de l'équipe C'est à bord d'un bus de luxe que les joueurs du Mouloudia d'Oran effectueront leur déplacement en terre tunisienne. Un bus de 54 places est à la disposition des Hamraoua pour tout le séjour. Rush sur le wifi Ayant rapidement rompu le jeûne, la plupart des joueurs du Mouloudia ont déserté le restaurant de l'hôtel qui se trouve au premier étage pour descendre illico vers la réception pour naviguer sur le Web, du moment que le wifi était disponible. Self service au restaurant Les joueurs ont la liberté de choisir des plats à leur guise au restaurant de l'hôtel qui leur offre, au début de la rupture du jeûne, de la soupe, du lait et des dattes. Ce n'est qu'après que les coéquipiers de Mezaïr se dirigent vers le buffet pour composer des plats selon leur choix. En tous les cas, les avis des joueurs divergent concernant la gastronomie au sein de cet hôtel. -------- Eymael préfère un second stage au lieu d'un match international Sachant que Djebbari devra lui laisser le choix entre la programmation d'un match amical international et la tenue d'un stage d'une semaine du côté du royaume chérifien, l'entraîneur Luc Eymael s'est montré un peu hésitant, avant de donner son avis. Il préfère en effet de loin la tenue d'un stage bloqué d'une semaine après l'Aïd du côté du Maroc, avec la programmation de deux matchs amicaux. «Déjà un deuxième stage ne devra pas être long, puisqu'il ne doit pas dépasser une semaine. Je préfère un stage avec deux matchs seulement, car déjà on va livrer trois matchs ici en Tunisie», affirme Luc Eymael. Il responsabilise Sebbah et Berradja Durant la première séance d'entraînement, Luc Eymael a fait quelques remarques à ses joueurs notamment en ce qui concerne la tenue, puisque c'est avec des maillots différents que ces derniers se sont présentés avant-hier soir. Ayant évoqué un problème de taille pour se justifier, les joueurs devront dorénavant transmettre ce genre de doléances à deux éléments désignés par l'entraîneur. Il s'agit de Berradja et Sebbah qui seront désormais les portes paroles de l'équipe. Les joueurs doivent avoir son autorisation pour accorder des interviews L'entraîneur, en concertation avec Haddou Moulay, a appliqué une nouvelle mesure au groupe. Aucun joueur ne doit accorder d'interview sans avoir l'aval des responsables. Ils doivent présenter chaque jour trois éléments à la presse présente du côté de Nabeul. L'entraîneur pour sa part est disposé à parler à la presse à n'importe quel moment. L'entraîneur adresse des rapports à Djebbari L'entraîneur se trouve en contact permanent avec son président en lui adressant un premier bilan. Chose qui devra être une habitude pendant le stage de la Tunisie, où Eymael devra mettre au courant son président sur le moindre détail concernant le stage d'intersaison. ------------------ Dagoulou : «Je suis prêt à jouer en milieu récupérateur» Le Centrafricain Eudes Dagoulou, qui a été accueilli en héros à son arrivée à Oran, sait très bien que les supporters attendent beaucoup de lui cette saison. Le joueur veut se donner à fond, afin que l'équipe ne vive pas un scénario semblable à celui de la saison passée. Tout d'abord, parlez-nous de votre prestation durant cette double confrontation face à l'Egypte à l'issue de laquelle votre sélection a arraché la qualification ? Je suis tout d'abord content de cette qualification réalisée après une grande lutte, notamment suite à notre superbe exploit réalisé en Egypte même lorsqu'on est allé gagner là-bas. Pour votre information, j'ai joué les deux matchs comme titulaire et j'ai réussi à tirer mon épingle du jeu. Mais vous n'avez pas marqué au cours de ces deux matchs... Pour la simple raison que durant ces deux matchs, on m'a confié un nouveau rôle, celui de milieu récupérateur. Je me suis bien trouvé dans ce poste. Je pense avoir même réalisé des prestations de hautes factures. Il ne vous reste qu'un seul tour à passer pour décrocher une place en Coupe d'Afrique. Comment se présente ce dernier tour ? Ce sera presque un derby pour nous, car nous allons affronter le Burkina Faso que nous connaissons bien. Il faut qu'on sorte le grand jeu, comme on l'a fait face à l'Egypte. Est-ce que vous avez évoqué ce match avec votre équipier Sandaogo ? Oui, on s'est déjà taquinés. J'aurais aimé l'affronter, mais Sandaogo ne fait pas partie de cette sélection du Burkina Faso. De retour à Oran, vous êtes passé directement aux négociations avec le président Djebbari. Est-ce que vous avez réclamé 3 mois de salaires cash ? Pas du tout ! Je ne sais pas d'où les gens sont allés chercher cela. J'ai seulement demandé mes arriérés concernant la saison passée. Pour ce qui est du nouveau, je vais faire preuve de patience comme les autres joueurs. A votre entrée au stade, vous avez été accueilli en héros par les supporters. Comment avez-vous réagi à la réaction des fans oranais ? J'étais très touché par l'accueil qu'on m'a réservé. Les supporters connaissent bien mon dévouement et mon amour pour l'équipe, c'est pour cela qu'ils m'aiment beaucoup. Ils adorent les joueurs qui se donnent à fond sur le terrain. Je continuerai pour ma part à leur faire plaisir. Est-ce que vous vous sentez plus responsable que la saison passée ? Tous les joueurs doivent se montrer responsables, y compris moi. L'encouragement des supporters me stimule beaucoup. Lors de votre reprise du travail, vous avez découvert un nouvel entraîneur, Luc Eymael. Comment sont vos rapports avec lui ? Avant de le voir, j'avais l'occasion de discuter avec lui au téléphone. J'ai découvert un entraîneur sympa et bosseur. Les choses passent très bien sous sa houlette. J'espère que son énergie et son savoir-faire vont se répercuter sur les résultats de l'équipe. A quel poste souhaiteriez-vous jouer cette saison ? Je pense que l'entraîneur veut me faire jouer comme milieu récupérateur. Un poste qui m'a été confié en fin de saison aux côtés de Bouterbiat. J'espère qu'il revienne parmi nous, car je me retrouve bien avec lui. On a trouvé notre cohésion et nos repères. Que pensez-vous globalement de la qualité de l'équipe de cette saison ? Je trouve que sur le papier, nous disposons d'une bonne équipe. Nous avons plusieurs noms, notamment sur le plan offensif. Mais une équipe ne se limite pas à la qualité de ses joueurs. Il faut aussi que les dirigeants soient présents et soucieux, et arrivent à régler tous les problèmes des joueurs même minimes. Selon vous, quel sera l'objectif de l'équipe en début de saison ? C'est clair qu'il faudra éviter le scénario de la saison passée. On doit bien entamer le championnat, gagner en confiance et rester sur une belle lancée.