Boumechra : «On a encore besoin de jouer ensemble pour trouver nos repères» Après Berradja qui a refusé le brassard de capitaine et Sebbah qui n'est pas très intéressé par cette promotion, Zidane a rayé lui aussi son nom de la liste de joueurs pressentis à porter cette mèche de capitaine. Un refus qui a mis dans l'embarras le staff technique et le manager général puisque Zidane a été le dernier joueur sur cette liste qui comportait trois éléments seulement. Ce serait à présent très difficile pour l'entraîneur de chercher un leader pour le groupe capable de porter le brassard de capitaine alors que des éléments comme Berradja, Zidane et Sebbah l'ont carrément refusé sans donner des raisons palpables «Je leur ai dit non» Interrogé sur ce sujet, Mohamed Amine Zidane affirme avoir refusé ce brassard lors d'une miniréunion avec l'entraîneur et le manager. «C'est vrai qu'on m'a demandé de porter ce brassard mais j'ai refusé car je ne me sentirai pas à l'aise en le portant. Je le portais, la saison passée, par coïncidence après la blessure de Benattia. L'entraîneur me l'a donné au vestiaire et j'ai accepté car l'équipe était dans le besoin d'un leader. C'était un peu particulier. Le brassard à l'époque n'était pas un privilège mais une lourde responsabilité, car qui est ce joueur qui prend le risque de le porter alors que l'équipe avait un pied en Ligue 2 ?», dira Zidane avant d'expliquer son refus : «A présent, plusieurs joueurs postulent à ce titre de capitaine d'équipe. Je suis très flatté que l'entraîneur m'a mis en tête de cette liste. Il m'a dit qu'il comptait me confier ce brassard en premier mais sincèrement je ne suis pas très intéressé. Cela dit, je rempilerai mon rôle de leader de la défense sur le terrain car je n'ai pas besoin du brassard pour orienter et secouer mes coéquipiers pendant le match.» Va-t-on lui imposer le capitanat ? Apparemment, cette question de capitanat commence à poser problème au Mouloudia d'Oran. Tellement qu'on a trop parlé de ce brassard que ce sujet s'est transformé en problème. L'on se demande pourquoi ces trois joueurs viennent de refuser de porter le brassard de capitaine alors que l'ambiance semble formidable au sein du groupe depuis le début de la préparation. En réalité, une tension existe bel et bien entre ces joueurs à cause de la décision des responsables du club de désigner des éléments susceptibles de porter ce brassard. Il aurait fallu trancher dans l'immédiat en désignant directement le capitaine et l'affaire aurait été close. Selon nos sources, l'entraîneur va devoir reparler avec Zidane pour lui imposer ce brassard. L'entraîneur secoue ses joueurs N'ayant pas trop apprécié la prestation de ses poulains lors du dernier match face à Béni Khellad, l'entraîneur a décidé de convier, avant-hier à 17h, ses éléments à une réunion technique à la salle des conférences de l'hôtel Kheops pour une autocritique du match. Luc Eymael, qui reconnaît que ses joueurs ont pris part à cette rencontre suite à une charge de travail très importante, mais cela n'explique pas la petite prestation de ses joueurs. Il a, en effet, parlé de certaines erreurs d'appréciation et de positionnement des joueurs sur le terrain. Il insiste sur la discipline L'autre point abordé par le coach est lié à ce plan disciplinaire. En effet, Eymael n'a pas apprécié que son équipe ait enregistré deux expulsions en deux matches. Ayant passé l'éponge sur ces deux cas, l'entraîneur belge a fait savoir à ses joueurs qu'il ne tolérera pas de tels comportements une fois que le championnat débutera. Il a appelé se joueurs à faire preuve de lucidité et de sang-froid sur le terrain. Mezaïr, un adepte de zlabia Le portier des Hamraoua, Hichem Mezaïr, ne semble pas très satisfait des sucrerie de l'hôtel Kheops. Ce n'est pas parce que les gâteaux servis dans le restaurant de cet établissement ne sont pas succulents mais parce que le gardien de but du MCO préfère les sucreries traditionnelles. Pour cela, Mezaïr n'a pas hésité à demander au responsable du stage, Boualem, qu'il connaît depuis le temps qu'il portait les couleurs du CRB, de lui acheter de la zlabia locale. Mezaïr s'est raffolé après la rupture du jeûne... Belabbès et Bentiba changent de chambre Le duo Bentiba-Belabbès a changé, avant-hier soir, leur chambre pour avoir égaré la clé. Les deux joueurs ont dû déménager toutes leurs affaires dans une autre chambre. L'œil vigilant de Haddou Le manager Haddou Moulay, qui se montre indulgent avec ses éléments en leur laissant la liberté de quitter l'hôtel pour faire de petites courses ou veiller jusqu'au S'hour, en se connectant à l'Internet tient, toutefois, à ce que ses éléments respectent certaines règles, celles de ne pas quitter la réception et d'éviter de sortir à la piscine. Les joueurs ont seulement droit de rester à la réception ou dans leurs chambres. Haddou n'hésite pas à faire des randonnées dans certains endroits de l'hôtel pour vérifier si les joueurs appliquent à la lettre ses consignes. Pour le moment, il n'a enregistré aucune infraction. Feddal a travaillé avec le préparateur physique Le jeune attaquant des Hamraoua, Mohamed Feddal, qui a souffre d'une légère blessure, a travaillé avant-hier avec le préparateur physique Driss Labane au moment où les joueurs effectuaient une séance de décrassage au bord de la mer. Le joueur se sent beaucoup mieux, lui qui a rechuté après e premier match contre Zarzis avant de prendre part au dernier quart d'heure contre Béni Khellad. Bentiba grippé A force de baisser la température du climatiseur, Mohamed Bentiba a dû attraper une petite grippe quil l'a empêché de prendre part aux deux séances d'avant-hier. Si, dans l'après-midi, le joueur a dû quand même accompagner ses camarades pour la séance de décrassage au bord de la mer, pour ce qui est de la séance du soir, le joueur est resté dans sa chambre d'hôtel. Ayant été, toutefois, pris en charge par le soigneur de l'équipe, le joueur devait reprendre hier l'entraînement. L'axe central, l'autre casse-tête du coach ! L'équipe type est loin d'être dégagée par le staff technique à l'issue du quatrième match amical joué face à la lanterne rouge du championnat tunisien, à savoir l'ES Béni Khellad. Un match qui va pousser l'entraîneur à revoir certains choix. Il faut dire que Luc Eymael donne l'impression d'être encore indécis concernant certains postes de joueurs. Mais c'est l'axe central qui préoccupe le coach belge qui hésite à trancher entre trois joueurs pour deux postes, celui du libero et du stoppeur. Pour le moment, Eymael tient à faire jouer le duo Belabbès-Mazari parmi la première équipe qui a le plus de chances d'être dans l'équipe type. Belabbès, l'assurance ! S'il y a un joueur qui est en train de remplir parfaitement sa tâche dans l'axe central et donner par la même confiance à son équipe par ses interventions énergiques et propres à la fois, c'est bel et bien, Farid Belabbès égal à lui-même durant ces premiers matches amicaux. Le joueur, qui était sous contrat cet été, n'a pas posé trop de question sur son avenir en étant l'un des rares éléments à vouloir honorer son contrat. Le joueur, qui s'est marié cet été, a pris le plus normalement du monde ses affaires le jour de la reprise des entraînements pour commencer le plus sereinement possible le chemin des entraînements. Plus à l'aise que ses coéquipiers, Belabbès semble à présent le mieux armé pour postuler à ce poste de titulaire dans l'axe central de l'équipe. Zidane, l'expérience Leader du groupe durant les derniers mois du championnat, notamment suite à la blessure de Benattia, Mohamed Amine Zidane a pris du grade cette saison dans l'équipe. Le joueur, qui s'est distingué par sa volonté farouche et son engagement physique sur le terrain, a réussi par son tempérament à gagner l'estime des supporters. En ballottage cet été, le joueur a été finalement retenu dans l'effectif du Mouloudia, notamment grâce à la montée au créneau de certains proches de l'équipe. Ayant répondu favorablement à l'appel des dirigeants en acceptant de reprendre l'entraînement avant de prolonger son contrat, le joueur donne l'impression plus que jamais d'être prêt pour la compétition officielle. Bien qu'il soit aligné dans la deuxième équipe, Zidane n'a jamais montré des signes d'énervement ou de déception mais réussi à confirmer, d'un match à l'autre, son état de grâce au point d'obliger le coach à prendre en considération ses prestations. Mazari, la fougue ! S'il y a un défenseur qui est en train d'impressionner le coach, c'est bien le transfuge de l'ASM Oran, Chakib Arslène Mazari. La preuve, Luc Eymael n'hésite pas à le titulariser à chaque match. Le coach belge, qui apprécie beaucoup les joueurs de grands gabarits, semble très satisfait de la production de Mazari. Il faut dire aussi que ce joueur représente le renouveau au sein de la défense du Mouloudia qui a encaissé plus d'une cinquantaine de buts la saison passée. Si Eymael ne reconduira pas ce même axe central qui a joué la saison passée, il est clair que Mazari sera le titulaire en prévision du prochain match contre la JSM Béjaïa d'autant plus que ce joueur a pratiquement joué tous les matches de son ancienne équipe la saison passée. Megherbi, le talent ! Peu utilisé par son ancien club, le Mouloudia d'Alger, Mohamed Megherbi semble avoir un retard à rattraper par rapport aux autres joueurs de l'axe central. Incorporé souvent en seconde période des matches amicaux, le joueur a, toutefois, prouvé qu'il est le plus proche du poste de libero par rapport aux autres. Mais l'entraîneur en chef, Luc Eymael, qui est au courant que son joueur n'était pas titulaire à part entière la saison passée, joue sur ce point pour le priver (momentanément) du statut de titulaire. Aouedj, roi de la PlayStation ! Afin de meubler le temps libre, les joueurs se donnent à leur passe-temps favori qui est la PlayStation alors que d'autres préfèrent surfer sur le Net d'autant plus que l'accès au Wifi est gratuit à l'hôtel Kheops. Les Boumechra, Sebbah, Kouriba et Feddal ont tous mordu la poussière face à un élément qui brille aussi bien sur le terrain que derrière l'écran des jeux vidéo. Il s'agit de Sid Ahmed Aouedj qui n'a pas bougé d'un iota de sa place alors que de l'autre côté plusieurs éléments ont défilé mais en vain. Layati très discret S'il y a un joueur qui ne se fait pas très remarquer pendant ce stage, c'est bel et bien Ammar Layati qui est très discret que ce soit à l'hôtel ou dans le bus des joueurs. Le comportement de l'enfant de Maghnia est digne d'un joueur professionnel. La baignade, un sujet controversé chez les joueurs Si tous les joueurs ont pris part à la séance de décrassage, qui a eu lieu au bord de la mer à quelques centaines de mètres seulement de leur lieu de résidence, il faut dire que certains éléments ont refusé de se jeter à l'eau alors que d'autres ne se sont pas fait prier pour se baigner. C'est sous prétexte que la religion n'autorise pas la baignade en plein mois sacré que certains joueurs ont dû rebrousser chemin juste après la fin de la séance de décrassage alors que les autres pensent n'avoir commis aucun pêché en se baignant. Boumechra : «On a encore besoin de jouer ensemble pour trouver nos repères» L'ancien joueur de l'USM Alger, Salim Boumechra, pense qu'il est encore prématuré de porter un jugement sur l'équipe qui a besoin de temps de jeu pour trouver sa vitesse de croisière. Parlez-nous de cette préparation après une semaine de séjour en Tunisie. Je pense que tout se déroule comme prévu. On se prépare dans les meilleures conditions possibles que ce soit sur le plan d'hébergement ou côté travail. J'ai également remarqué que l'ambiance ne cesse de s'améliorer. Je constate que nous formons une vraie famille ici au Mouloudia. Le courant passe très bien entre les joueurs et même avec les membres du staff technique et les responsables de la délégation. La preuve, on n'a noté aucun incident entre les joueurs malgré les humeurs des uns en ce mois de Ramadhan. Au vu de ce qu'on m'a dit à propos de l'ancien stage, je pense que celui-là se déroule bien. Cette ambiance pourra-t-elle se répercuter sur le rendement de l'équipe en début de saison ? Le plan psychologique pourra bien avoir son impact sur le rendement de l'équipe. Une telle ambiance facilite la communication entre les joueurs sur le terrain. On peut également pallier le retard sur le plan organisation par la solidarité entre nous. Je trouve que c'est très important pour un groupe de se montrer soudé. Votre équipe a pratiquement montré deux visages lors deux premiers matches amicaux joués à Bordj Cédria. Le MCO a bien tourné face à Zarzis avant d'obtenir difficilement le nul contre Béni Khellad. Que s'est-il passé ? Pour le premier match, on s'est sentis très frais sur le plan physique car on l'a abordé juste après notre arrivée en Tunisie où nous avons bénéficié d'une journée de repos avant le départ pour d'effectuer juste une séance de décrassage le jour du voyage. C'est pourquoi, on s'est bien sentis sur le terrain contrairement au second match où nous avions les jambes lourdes. Je n'essaye pas de trouver des excuses pour cette petite prestation mais c'est une réalité connue dans le monde de football. La charge de travail vous donne des jambes très lourdes. On l'a bien senti durant le match de vendredi face à une équipe très accrocheuse. Il faut dire aussi que par rapport au premier match, le milieu de terrain du MCO avait du mal à imposer son jeu... On ne peut pas juger un compartiment particulier alors qu'on ne joue pratiquement que 45 min à chaque match. Il nous faudra plus de temps de jeu afin qu'on arrive à retrouver notre cohésion, surtout pour un milieu de terrain qui doit jouer ensemble le plus de temps possible. C'est vrai qu'on joué à seulement 15% de nos moyens face à cette coriace équipe qui était également agressive. J'avoue qu'on a tout fait pour éviter les contacts et les blessures mais il faut penser à rectifier le tir au prochain match. Est-ce que vous jouez dans votre poste de prédilection ? Oui, l'entraîneur me fait jouer dans mon poste. Je suis capable de jouer au milieu de terrain ou excentré comme je peux évoluer comme attaquant libre ou derrière les avant-centres. En tous les cas, je suis prêt à jouer n'importe où sur le terrain. Il suffit que le coach me le demande. Quel sera l'objectif que les joueurs se sont assignés pour ce début de saison ? C'est facile de fixer verbalement des objectifs et trouver les excuses pour justifier les échecs. Donc, il ne faut pas trop aller en besogne et promettre aux supporters monts et merveilles. C'est pour cela, que je dirai que l'objectif est de bien gérer le début de saison et éviter le scénario de la saison passée. Une fois qu'on commencera le championnat, on fera un premier bilan à la base duquel on pourra arrêter l'objectif de l'équipe, car n'oubliez pas que le groupe a beaucoup changé et qu'il lui faudra un peu de temps pour que l'équipe arrive à trouver sa vitesse de croisière. Les joueurs sont-ils d'accord pour effectuer un second stage à l'étranger ? Que voulez vous que je vous dise ? La décision n'appartient pas aux joueurs, car on est là seulement pour exécuter les décisions des dirigeants. Pour l'équipe, on est prêts à aller n'importe où pourvu qu'on arrive à être prêts pour la reprise des entraînements.