Tout est rentré dans l'ordre entre Metref et Liewig. Après que Kaci-Saïd eut tiré à boulets rouges sur Patrick Liewig, nous avons jugé utile de prendre attache avec le technicien français afin de connaître sa réaction suite aux accusations dont il a fait l'objet. A ce sujet, il nous dira : «Ce qu'a dit Kaci-Saïd est absurde et je ne réponds pas aux enfantillages. C'est vraiment dommage, je pense qu'il a agi de cette façon car il veut s'affirmer après avoir quitté le MCA.» «C'est un honneur de copier le Barca, le Milan de Sacchi ou le FC Nantes de Suaudeau» Le technicien français n'a pas maqué de mettre l'accent sur cette histoire de plagiat évoquée par Kaci-Saïd et dira : «Je vous ai dit que ce qu'il avance est complètement faux sur un prétendu plagiat. Mais je dirais que c'est un honneur pour un technicien de copier le Barca, le Milan de Sacci ou le FC Nantes de Jean Claude Suaudeau. Sachez que c'est Daniel Jean Dupeux qui est derrière le système de la défense en zone que de très nombreux techniciens ont repris. Peut-on parler de plagiat dans ce cas ? Si le Barca est arrivé à ce niveau, c'est grâce à l'apport de Johan Cruyff qui s'est inspiré de l'Ajax Amsterdam... Peut-on parler aussi de plagiat ? C'est vraiment absurde.» «Kaci-Saïd est d'un niveau tellement supérieur qu'il doit prendre en main un très grand club, mais au MCA, l'entraîneur c'est moi» «Je pense que Kaci-Saïd a de très grandes connaissance en football et il est d'un niveau supérieur et assez élevé. Il doit donc prendre un très grand club en main, mais pour l'instant c'est moi qui suis au Mouloudia. C'est vraiment décevant d'en arriver là, car moi je ne voulais même pas en parler et le dossier était clos après son départ», conclut Liewig avec ironie. «Le fait que Metref soit en colère prouve que c'est le genre de joueur qui travaille» «Je pense que Metref était en colère du fait qu'il voulait jouer, cela prouve qu'il est le genre de joueur qui travaille et qui ne veut pas se contenter de chauffer le banc. Je sais bien qu'il était déjà en sélection nationale, et il veut défendre son nom, mais je pense qu'il n'est pas encore prêt», dira le technicien français. «Je respecte sa volonté mais il faut qu'il respecte aussi le groupe et le staff technique» Patrick Liewig ajoute : «Je respecte la volonté de Metref de retrouver le plus vite possible la compétition, mais il faut qu'il respecte aussi le groupe et le staff technique. Seulement, il ne faut pas en faire toute une histoire, car il ne s'est rien passé avec Metref qui est un gentil garçon et je lui ai bien expliqué la situation à l'entraînement. Un programme spécifique est élaboré pour Metref pour qu'il puisse le suivre et rattraper le retard qu'il accuse. Je pense que Metref n'est pas encore prêt pour prendre part aux matchs amicaux et, une fois qu'il sera en mesure de prendre place sur le terrain et répondre sur le plan physique, à ce moment-là le problème ne se posera pas plus.» «Je ne reconnais pas les noms, sauf les joueurs prêts seront titularisés» Décidément, Patrick Liewig n'est pas prêt à renoncer à ses principes face à certains joueurs qui se croient intouchables. Avec la qualité du recrutement effectué cette saison, il est évident que les places seront chères, et le technicien français ne compte pas offrir de cadeau aux joueurs qui se croient intouchables. «Vous savez, j'ai un groupe à gérer et, en mon âme et conscience, je ne ferai jouer que les joueurs qui sont prêts sur tous les plans. Je ne reconnais pas de noms et seulement ceux qui sont prêts seront titularisés», dira Patrick Liewig. Un message qu'il passe directement aux joueurs qui contestent déjà ses choix, et disent qu'ils accusent un certain retard par rapport à leurs coéquipiers. «Le plus important dans un match amical, c'est la qualité du jeu» Lundi dernier, le Mouloudia, qui s'est imposé sur le score sans appel de trois buts à zéro face au WAR, aurait bien pu l'emporter sur un score plus large si l'on tient compte des occasions manquées, notamment en première période de jeu. En effet, les poulains de Patrick Liewig ont manqué d'efficacité devant les buts, manqué aussi de chance, à l'image de Hachoud qui a touché le poteau à deux reprises. Toutefois, cela ne semble nullement inquiéter le technicien Français qui dira : «Lorsqu'on se crée des occasions, cela veut dire qu'on joue bien et ce qui m'intéresse le plus c'est la qualité du jeu. Dans un match amical on cherche à retrouver ce qu'on fait durant la semaine, car la compétition n'est que le révélateur de l'entraînement. Quant aux occasions de buts manquées, on se corrige au fur et à mesure du temps par un travail devant les buts.» «La rencontre face à Médéa sera un bon test pour plusieurs raisons» Le coach du Mouloudia a apprécié le fait que son équipe jouera un autre match amical ce jeudi face à Médéa, ce qui lui permettra de voir la réaction de ses joueurs qui joueront leur seconde rencontre en l'espace de quatre jours. «La rencontre qu'on jouera face à Médéa sera un bon test pour nous pour plusieurs raisons. Le fait qu'on joue en dehors d'Alger me permettra d'avoir un aperçu sur la réaction de mes joueurs lorsqu'ils évoluent en déplacement, et c'est pratiquement les mêmes conditions qu'on retrouvera à Tlemcen pour notre premier match de championnat. Pour aller gagner en déplacement et aller chercher une victoire en dehors de ses bases, il faut avoir du caractère, je cherche donc à mettre mes joueurs dans les conditions les plus difficiles pour qu'ils puissent avoir cette bonne réaction. Je pense aussi que les joueurs sont soumis depuis le début de semaine à une charge de travail élevée, et après le match de Rouiba, je serai bien fixé sur leur capacité d'aligner les rencontres» conclut Patrick Liewig. ------ Tout est rentré dans l'ordre entre Metref et Liewig Comme nous l'avons révélé dans notre précédente livraison, l'ex-Usmiste Hocine Metref a quitté le stade en colère, à dix minutes de la fin de la rencontre, car Patrick Liewig ne l'a pas fait jouer face au WAR. Ce qui n'est pas passé inaperçu et même si Metref n'a pas apprécié les choix de son coach, il n'avait pas à quitter le banc de touche et rentrer chez lui. Cette attitude du joueur a provoqué l'indignation même des dirigeants du MCA, car un tel incident pouvait bien ébranler la sérénité du groupe. De son côté, Patrick Liewig, et même s'il n'a pas voulu commenter cet incident, a tenu mardi dernier à la reprise des entraînements à parler à son joueur. Les deux hommes se sont parlés et tout a fini par rentrer dans l'ordre, et le joueur s'est entraîné donc de manière ordinaire. Le joueur a présenté ses excuses En effet, le technicien français a expliqué à son joueur les raisons qui ont motivé sa décision de ne pas le faire jouer et le laisser sur le banc des remplaçants. S'il ne l'a pas aligné c'est pour la simple raison qu'il manque de rythme. De son côté, Metref a reconnu qu'il s'est emporté et qu'il n'avait pas à se comporter de la sorte, mais il a justifié son comportement par sa volonté de jouer, car il a tout de même un nom à défendre. L'ex- Usmiste, après avoir exposé son point de vue, a présenté ses excuses au coach. Il sera soumis à du triquotidien en Tunisie Afin qu'il rattrape son retard, Hocine Metref sera soumis, lors du stage de préparation prévu en Tunisie, à un entraînement triquotidien. Un grand travail attend donc le joueur, car après plus de deux mois à l'arrêt, il a les jambes lourdes et n'a pu suivre le rythme de ses coéquipiers qui ont repris les entraînements au début du mois de juillet. ------- L'équipe continue à s'entraîner sur le petit stade annexe Le titre ne se prépare pas sur la moitié d'un terrain En dépit des efforts déployés par les dirigeants du MCA, l'équipe continue de s'entraîner sur le terrain réplique du stade du 5-Juillet connu sous l'appellation «Hadjout». Jusqu'à présent, rien n'a changé, malgré les promesses faites chaque jour par les responsables de l'OCO. Après le match livré lundi dernier face au WAR, tout le monde s'attendait à ce que l'équipe s'entraîne le lendemain à «Hadjout», comme convenu. Toutefois, la séance a eu lieu sur le petit terrain en tartan, ce qui n'a pas permis à l'équipe d'effectuer un véritable travail tactique pour corriger les lacunes et parfaire la cohésion du groupe. Le Mouloudia possède peut-être l'un des meilleurs effectifs du championnat, mais cela ne pourra garantir le titre lorsqu'on se prépare sur la moitié d'un terrain. En fait, ce qui se fait rassemble beaucoup plus à du bricolage et des séances d'improvisation qu'à un travail méthodique répondant aux exigences du terrain. Ainsi, on ne peut se fixer le titre comme objectif en se préparant sur un demi-terrain, avec un éclairage qui laisse à désirer. Fabbro et Badji avaient déjà tiré la sonnette d'alarme Si certains entraîneurs qui se sont succédé à la barre technique du MCA ont fermé les yeux sur l'indisponibilité d'un terrain, lorsque le stade annexe du 5-Juillet était fermé pour travaux de rénovation ou d'autres raisons, Patrick Liewig n'est pas le premier entraîneur à exposer sérieusement le problème de terrain qui l'empêche de mettre en œuvre son plan de travail. Pour rappel, le technicien italien, Enrico Fabbro, qui occupe actuellement la fonction d'entraîneur à la JSK, avait déjà tiré la sonnette d'alarme, lorsque l'équipe du Mouloudia commençait à sombrer. Fayçal Badji, qui était à l'époque le maître à jouer de cette équipe du MCA, avait appuyé son entraîneur, lorsqu'il a affirmé que les joueurs éprouvaient les pires difficultés à trouver leurs repères en compétition officielle, sur un terrain conforme aux normes, alors que durant toute la semaine, l'équipe s'entraînait sur la moitié d'un terrain. C'est dans ce sens que Patrick Liewig avait exposé le problème. Le terrain devait être prêt hier soir... Au moment où le problème du terrain s'est posé à la reprise des entraînements, après le match contre le WAR, les responsables de l'OCO ont promis de faire le nécessaire pour achever les travaux dans la matinée du mercredi, afin que le terrain réplique du 5-Juillet soit opérationnel mercredi soir, car l'équipe devait effectuer hier sa première séance d'entraînement à Hadjout. Toutefois, on peut dire que le MCA a perdu beaucoup de temps depuis son retour de Pologne, à cause de ce problème de terrain qui risque de jouer un mauvais tour à l'équipe s'il persiste encore, car jusqu'à preuve du contraire, le Mouloudia n'a eu que des promesses.