«Je n'ai jamais contacté M'bolhi car j'ai Chaouchi, le meilleur en Afrique» Le coordinateur de la section football du MCA, Omar Ghrib, a pris contact avec nous hier matin afin, nous a-t-il affirmé, de rétablir les faits suites à des rumeurs colportées ici et là et qu'il estime sans fondement, alors même que l'équipe se trouve en stage à Hammam-Bourguiba (Tunisie). Il a commencé par évoquer le cas de Raïs M'bolhi, que des parties ont annoncé comme ayant été approché par le MCA. «Avec tous le respect que je dois à M'bolhi, je peux vous certifier que nous n'avons jamais pensé à lui. Personne ne nous l'a proposé. Que ceux qui colportent cette rumeur ramènent la preuve ! Nous possédons Chaouchi que je considère être le meilleur gardien de but en Afrique, en dépit de ses écarts de conduite. Que ceux qui visent à augmenter la cote de M'bolhi sur notre dos s'occupent plutôt de lui trouver un club avant la clôture de la période des transferts», nous a-t-il déclaré. «Je n'ai jamais contacté M'bolhi car j'ai Chaouchi, le meilleur en Afrique» Dans le même ordre d'idées, il a enchaîné : «J'ai bien rigolé lorsque j'ai lu dans certains journaux que Mohamed Raouraoua m'a appelé pour me proposer M'bolhi. A ma connaissance, Raouraoua n'est pas un agent de joueurs pour me proposer tel ou tel joueur. De plus, il sait parfaitement que nous avons fait signer 25 joueurs et que nous n'avons donc plus aucune licence de libre. Plus même : nous avons déjà trois gardiens de but de haut niveau, en tête desquels Chaouchi que je considère comme le N°1 en Afrique et qui reviendra bientôt en sélection nationale.» «L'amende de Chaouchi est de 80 millions, nous ne sommes pas en Bourse pour qu'elle augmente et diminue» Concernant l'amende infligée à Faouzi Chaouchi pour avoir quitté un entrainement de manière intempestive, Ghrib a été très clair : «Je jure par Dieu que je n'ai fait aucune déclaration à un autre journal que Le Buteur au sujet de la sanction infligée à Chaouchi. Je certifie que son montant est de 80 millions de centimes et il a même signé l'accusé de défalcation de son prochain salaire. Le sujet est clos. Nous ne sommes pas à la Bourse pour que l'amende connaisse des fluctuations. Qui sait ? Peut-être qu'on dira demain que la sanction a été revue à 200 millions (rires) !» «Je ne l'ai pas lésé et je ne pardonnerai plus aucun écart» Toujours à propos de Chaouchi, il a tenu à insister sur le fait que «Chaouchi n'a pas été lésé et il sait très bien qu'il mérite cette sanction, laquelle est à la mesure de la faute qu'il a commise à l'égard du club. Ce que j'espère, c'est que cette sanction soit exemplaire pour ses coéquipiers avec qui j'ai discuté avant leur déplacement en Tunisie et à qui j'ai affirmé que je ne pardonnerai plus jamais à l'avenir à tout joueur qui enfreint le règlement intérieur. Comme je l'ai répété à plusieurs reprises, quand il s'agit de l'intérêt du Mouloudia, je ne reconnais pas même mon père». «Je suis candidat à la présidence du CSA-MCA» Omar Ghrib a aussi abordé la question de la gestion du CSA-MCA, à la lumière de l'existence de deux bureaux parallèles, l'un dirigé par Abdelhamid Zedek, qui organisera une assemblée générale ordinaire ce jeudi, et l'autre conduit par Amar Brahmia et composé notamment des anciens membres du bureau de l'association El Mouloudia. «Je serai candidat à la présidence du CSA-MCA. Nous avons obtenu l'autorisation de la wilaya d'Alger pour organiser une assemblée générale élective le 7 septembre, comme vous l'a annoncé Zedek. Ce n'est pas que je sois en quête de responsabilités, mais la majorité de la quarantaine de membres de l'assemblée générale sont à mes côtés et ont insisté pour que je dépose ma candidature, d'autant plus qu'il est très peu probable qu'il y ait un autre candidat», nous a-t-il déclaré. «Brahmia ne représente que sa personne» Interrogé sur la légitimité du bureau du CSA dirigé par Zedek alors que Amar Brahmia a été élu dans une AG parallèle, Ghrib s'est montré tranchant : «Pour moi, Brahmia ne représente que sa personne. Ceux qui l'ont élu ne représentent pas la famille du MCA. Puisque Brahmia prétend être le président légitime, pourquoi n'a-t-il pas pu obtenir une autorisation pour tenir sa conférence de presse et a-t-il dû changer son lieu de déroulement à plusieurs reprises ? Je le mets au défi de nous ramener de la DRAG un document attestant qu'il est le président légitime. Déjà, c'est un nouveau membre et, de ce fait, il ne pouvait même pas postuler.» «Nous avons remis tous les documents à Sonatrach» Au sujet du retour de la section football à Sonatrach, le coordinateur estime que «les choses avancent dans la bonne voie puisque nous avons remis tous les documents, pièces comptables et rapports financiers de la SSPA-MCA depuis 2010 et même les contrats de travail de ses employés à la direction de Sonatrach qui est en train de les examiner. Nous sommes dans l'attente du rendez-vous qu'ils vont nous fixer pour passer aux étapes pratiques. Je pense que ça se passera la semaine prochaine au plus tard». «Je comprends les présidents de club, mais le boycott n'est pas la solution» Omar Ghrib s'est aussi exprimé sur la réunion tenue par des présidents de club qui se disent mécontents qu'une entreprise publique comme Sonatrach prenne en charge certains clubs et pas d'autres. «Les présidents de club sont tous mes amis et je comprends leurs préoccupations car j'étais dans le même cas. Après leur réunion, j'ai parlé avec Mohand-Cherif Hannachi, président de la JSK, pour m'excuser de ne pas avoir pu y assister car j'étais occupé avec le cas Chaouchi. Je lui ai aussi dit que le boycott n'est pas une solution et qu'ils devaient ouvrir le dialogue avec les pouvoirs publics afin de demander une aide de l'Etat dans un cadre civilisé.» «Je vais discuter avec les responsables de Nike pour Debeka» Par ailleurs, il a confirmé l'intérêt que porte le MCA au jeune Mohamed Debeka, qui vient de participer, sous l'égide de Nike, au concours The Chance qui a regroupé, à Barcelone, des jeunes footballeurs du monde entier. «J'ai lu l'interview que vous a accordée Debeka et ses déclarations sur le Mouloudia et cela m'a conforté dans ma détermination à acquérir ses services. Je vais discuter à ce sujet avec les responsables de Nike et je tenterai de convaincre Mohamed Raouraoua de lui délivrer une dérogation. Inch'Allah, il ne jouera qu'au MCA.» «J'ai peur de l'avion, mais j'irai à Casablanca pour le match contre la Libye» Ghrib nous a révélé enfin qu'il effectuera le déplacement à Casablanca, sur invitation de la FAF, afin d'assister au match Algérie-Libye le 9 septembre prochain. «Bien que j'ai peur de l'avion, Kerbadj m'a rassuré et m'a dit : ‘‘Tu vas t'asseoir à mes côtés et tu n'auras rien à craindre.'' J'espère que ma présence portera chance à la sélection nationale et que nous reviendrons avec la moitié de la qualification pour la CAN-2013.» Ghrib rendra visite aux joueurs vendredi Le président de la section football, Omar Ghrib, rendra visite vendredi aux joueurs du MCA qui se trouvent en stage à Hammam-Bourguiba, en Tunisie. Cependant, il ne compte pas rester là-bas plus de deux jours puisqu'il doit être à Alger en début de semaine prochaine afin de préparer l'assemblée générale élective du CSA-MCA version Zedek, étant lui-même candidat à la présidence du club. Conférence de presse de Brahmia, nouveau président du CSA-MCA «Finis la ch'kara, les matches combinés et la corruption des arbitres !» Le nouveau président du CSA-MCA, Amar Brahmia, a animé hier une conférence de presse au siège d'El Moudjahid afin d'expliquer les objectifs du retour annoncé du club dans le giron de la Sonatrach, comme cela avait été le cas durant la fin des années 1970 et les années 1980. Pour Brahmia, c'est tout simplement «la refondation du MCA» qui est visée à travers cette action «afin de permettre au sport algérien de reprendre sa place sur les scènes continentale et internationale, comme c'était le cas par le passé». «Avoir notre propre stade et notre propre centre de formation» Les objectifs à travers le retour attendu du MCA à la Sonatrach, après qu'il s'en soit retiré il y a quelques années — «une erreur», a-t-il reconnu — sont multiples : «Récupérer toutes les sections dans la sérénité, leur redonner une âme, avoir notre propre siège, notre propre grand stade, notre propre salle omnisports, notre propre piscine olympique, notre propre centre de formation, notre propre centre médical, notre propre musée pour être au même niveau que tous les autres clubs à travers le monde, du moins au même niveau que nos voisins.» S'il n'a pas reconnu explicitement que la reprise du MCA par Sonatrach est une décision de l'Etat afin d'empêcher des dérives et des émeutes du fait des problèmes que vit la section football, Brahmia l'a quand même laissé entendre en affirmant que «le fait même que le patron de Sonatrach et le ministre de l'Energie et des Mines aient cautionné ce retour est un signal fort». «Nous avons avec nous d'anciens ministres, des journalistes, des gestionnaires» Alors que Abdelhamid Zedek, qui se revendique comme le président légitime du CSA-MCA, organisera ce jeudi une assemblée générale ordinaire, Brahmia n'y voit aucun inconvénient. «Il s'agit d'une AG de l'ancien bureau destinée à présenter les bilans moral et financier et nous n'avons rien contre. Nous savions que ça allait se passer comme ça. Cela dit, si ces gens comptent faire autre chose, comme, par exemple, élire un bureau parallèle, ils courent à leur perte. Pour nous renverser, il leur faudra obtenir les deux tiers, soit 84 voix, de la composante officielle de l'AG entérinée par les pouvoirs publics. Dans cette liste, il y a d'anciens ministres, des journalistes, d'anciens gestionnaires d'entreprises publiques, des cadres... Et ce ne sont pas des gens faciles à berner.» D'ailleurs, il a indiqué que la villa de Chéraga sera récupérée «une fois que la passation de consignes sera faite». «C'est celui qui ramènera l'argent qui dirigera la SSPA» Pour ce qui concerne la SSPA-MCA, Brahmia a été clair : «Je n'en serai pas président. Je n'ai pas les qualifications requises pour ce poste. Je suis un entraîneur, à la limite un manager, mais pas un gestionnaire.» Il exclut, en revanche, que le président de la SSPA-MCA soit de l'extérieur de la Sonatrach. «On ne peut pas gérer l'argent des autres. C'est celui qui ramène l'argent qui doit gérer.» Il précisera, au passage, que «la SSPA a été créée avec l'argent du CSA. Que celui qui prétend avoir ramené un sou en apporte la preuve.» Pour Amar Brahmia, le retour à la Sonatrach signifie la fin des privilèges pour certains. «Je m'engage et je jure que ce ne sera plus le Mouloudia de la ch'kara, de la combine des matches, de la corruption des arbitres et de la dilapidation de l'argent public !» «Le sport ne coûtera pas très cher si l'argent va là où il faut», a-t-il martelé.