«La Fédération algérienne l'a bien défendu» «L'arbitre l'a mentionné en compagnie de Selama» Au moment où nous écrivons ces lignes, le secrétariat général de la Confédération africaine de football n'a toujours pas rendu publique la date de la réunion mensuelle du jury disciplinaire de la CAF pour statuer sur les sanctions, après le troisième tour aller des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2013. Du coup, beaucoup s'inquiètent sur les suspensions qui concernent le côté algérien. Il faut dire que le principal concerné, c'est bien Rafik Djebbour, accusé d'avoir été le provocateur de ces graves incidents. Après plusieurs investigations, nous avons pu avoir une source autorisée auprès de la CAF au bout fil, hier dans la matinée. Cette dernière et après s'être renseignée sur cette affaire Libye-Algérie, nous a répondu : «Bon, je ne vous cache pas que je n'avais aucune information sur ce match entre la Libye et l'Algérie lorsque je vous ai parlé la première fois, mais je me suis renseigné un peu. J'ai même discuté avec quelqu'un du jury disciplinaire et il m'a expliqué la situation et les faits. Du coup, votre attaquant qui a été mentionné dans le rapport de l'arbitre (Ndlr : Djebbour) pourrait écoper de deux matchs de suspension, selon l'article 123 du code disciplinaire. Selon le code disciplinaire de la CAF, les sanctions varient entre deux et six matchs en cas de dispute sur le terrain, mais selon les faits, voilà ce que risque votre joueur (il fait allusion à Rafik Djebbour).» «La Fédération algérienne l'a bien défendu» Notre source, qui s'est bien renseignée sur le dossier, nous a révélé que la Fédération algérienne de football a bien défendu son joueur, lorsque la CAF lui a adressé un questionnaire pour répondre des actes de Rafik Djebbour. La Confédération africaine a demandé, en effet, à l'instance dirigée par Mohamed Raouraoua de justifier l'échange des coups entre l'attaquant algérien de l'Olympiakos et des joueurs libyens : «La sanction devrait être légère à l'encontre de Djebbour parce que, du côté de la Fédération algérienne de football, on a su le défendre. Les arguments algériens sont convaincants.» Par ailleurs, notre source ignore ce qui a été mentionné exactement du côté algérien pour justifier le comportement de Rafik Djebbour, mais une chose est sûre, c'est que la FAF s'est mise du côté de son joueur en le défendant. «L'arbitre l'a mentionné en compagnie de Selama» Pour être sûr qu'il n'y a pas de joueurs qui risquent d'être sanctionnés par la CAF, notre source nous a bel et bien confirmé que deux noms seulement ont été évoqués dans le rapport de l'arbitre. Voici l'explication : «Je vous confirme qu'il n'y a eu que deux joueurs cités dans le rapport de l'arbitre. Il y a votre attaquant (Ndlr : Djebbour) et aussi le joueur libyen qui portait le numéro 14 durant cette rencontre (Ndlr : Selama). Ce sont les deux joueurs uniquement cité par l'arbitre durant ce match.» Du coup, Raïs Mbolhi n'a pas été cité dans le rapport de l'arbitre. Notre source révèle aussi que le jury disciplinaire ne recours jamais à la vidéo pour les sanctions : «Le jury disciplinaire ne recours pas à la vidéo. Le rapport de l'arbitre et du commissaire au match font foi et après étude des rapports concernés, la CAF envoie aux fédérations concernés un questionnaire, comme elle l'a déjà fait avec les Fédérations algérienne et libyenne pour justifier les faits et les différents comportements.» Dans cette situation-là, on trouve l'article 125 du code disciplinaire alinéas 1 et 2 qui sont précis à ce sujet : «Lorsque, en cas d'agression collective, l'auteur (ou les auteurs) des infractions commises ne peut (ou ne peuvent) pas être identifié(s), l'organe juridictionnel sanctionnera le capitaine et le club ou l'association nationale dont dépendent les agresseurs. La personne sanctionnée peut se libérer de sa responsabilité en transmettant à l'organe juridictionnel le nom de la (ou des) personne(s) coupable(s).» Et aussi : «Lorsque, en cas d'agression collective, il n'est pas possible de trouver l'auteur (ou les auteurs) des infractions commises, le jury disciplinaire sanctionnera le club ou l'association dont dépendent les agresseurs.» Djebbour out face à la Libye Par ailleurs, même dans le cas où le jury disciplinaire ne se réunit pas avant le match retour entre l'Algérie et la Libye, Rafik Djebbour ne pourra pas prendre part à cette rencontre, selon les règlements de la CAF. Bien que les sanctions ne seront pas rendues publiques, la CAF lui interdit de jouer du fait qu'il a été mentionné dans la feuille du match. Le secrétariat de la CAF devrait notifier cela à la FAF. Voilà ce que stipulent les articles 123 et 124 du code disciplinaire de la CAF Article 123 : 1. Le joueur qui, intentionnellement, se livre sur une personne à des voies de fait qui ne causent ni lésion corporelle ni atteinte à la santé est suspendu pour deux (2) matches au moins. L'officiel qui commet cette infraction est suspendu pour quatre (4) matches au moins. 2. Lorsque l'auteur commet une voie de fait en crachant sur la victime, la suspension sera d'au moins six (6) matches. ll3. Dans tous les cas, l'organe juridictionnel prononce également une amende, d'un montant minimal de cinq mille USD (5 000 $). Article 124 : 1. Le fait de participer à une rixe est puni d'une suspension de six (6) matches au moins. 2. La portée de la suspension s'étend à tous les matches officiels internationaux. 3. N'est pas punissable celui qui se borne à repousser une attaque, à défendre autrui ou à séparer les parties.