Il a quitté le stade en colère... Bouaïcha, dépité par le traitement de Fabbro, veut voir le président Laissé sur le banc des remplaçants en début de match face au MCO, le destin en a décidé autrement pour Malik Asselah. Et pour cause, dès l'entame de la partie, le second gardien kabyle, Nabil Mazari, a contracté une blessure à l'abdomen. Aussitôt, Asselah a repris son poste dès l'entame de la seconde manche, mettant fin à une semaine extrêmement mouvementée pour lui. Il nous en parle. Vous avez perdu deux précieux points à domicile, que s'est-il passé ce soir (entretien réalisé samedi, ndlr) ? Je pense que nous n'avons pas été efficaces devant le but. Mais ce n'est pas une raison pour accabler les attaquants, car tous les joueurs qui étaient sur le terrain voulaient inscrire ce but de la victoire face au MCO. L'urgence est de se remettre en question au plus vite. Ce n'est vraiment pas le début de saison qu'on souhaitait. On s'est quelque peu compliqués la situation après le nul de ce soir. Est-il vrai que vous étiez sous pression durant la semaine ? Je vous mentirais en vous disant le contraire. Après la défaite face à la JS Saoura, nous avons essuyé de nombreuses critiques. Nous avons essayé de rester le plus concentrés possible sur notre mission, malheureusement nous n'avons pas pu empocher les trois points, même si nous étions nettement supérieurs en seconde période. Revenons à vous. Après les deux bourdes face à la JS Saoura, l'entraîneur vous a relégué sur le banc des remplaçants. Comment avez-vous réagi à cette décision ? J'ai accepté cette décision le plus normalement du monde, car je suis un joueur professionnel qui ne fuit pas ses responsabilités. Je sais que j'ai commis des erreurs et ça arrive à tout le monde. J'ai essuyé de nombreuses critiques mais je n'ai jamais douté de mes qualités. Même si je savais que j'allais être relégué sur le banc, je me suis préparé le plus normalement du monde pour cette rencontre face au MCO. Mais le destin en a décidé autrement, puisque vous avez pris part à l'intégralité de la deuxième mi-temps. Un commentaire ? Avant toute chose, je tiens à souhaiter un prompt rétablissement à Nabil Mazari. J'espère que sa blessure n'est pas trop grave. Mon voeu est de le voir de retour le plus vite possible parmi nous. Vous savez, lorsqu'on est convoqué pour un match, c'est qu'on est prêt à jouer. C'est mon cas, et mentalement, j'étais prêt à reprendre ma place à n'importe quel moment de la partie. Vous allez jouer samedi prochain à Chlef. Un mot sur ce déplacement périlleux ? Que voulez-vous que je vous dise ? Après quatre matchs joués, on a constaté qu'aucune rencontre n'est facile à négocier. La preuve est là, nous avons été tenus en échec à domicile face au MCO qui se trouve dans le bas du tableau. Notre prochain déplacement à Chlef sera aussi difficile que les précédentes rencontres. Il faudra se surpasser pour faire sortir le club de cette impasse et renouer avec les succès. Il a quitté le stade en colère... Bouaïcha, dépité par le traitement de Fabbro, veut voir le président Au coup de sifflet final de l'arbitre Aouina, le ciel est tombé sur la tête des joueurs kabyles qui venaient de rater deux précieux points face au MCO. Un faux pas à domicile qui laissera à coup sûr chez les Canaris des séquelles difficiles à soigner cette semaine, avant le déplacement à Chlef pour affronter l'ASO. Le joueur qui ne s'est pas montré discret, c'est le milieu de terrain Bouaïcha qui n'arrivait pas à comprendre le traitement que lui a réservé Fabbro, après quatre journées. Titulaire à part entière au MCEE, voici que l'attaquant attitré d'El Eulma se voit relégué au rang de remplaçant. En apprenant par le biais d'un proche que Fabbro a déclaré à la presse quelques minutes après le match, que l'heure de Bouaïcha n'est pas venue, ce dernier a laissé éclater une colère sèche en regagnant le bus. En présence des joueurs tous abattus moralement, Bouaïcha a haussé le ton. Il en avait gros sur le cœur, lui sur lequel Fabbro ne mise pas trop. Sentant qu'il continuera à chauffer le banc, Bouaïcha aurait, selon des indiscrétions, fait part à un dirigeant présent sur place de voir le président Hannachi pour tout tirer au clair et trouver une solution à sa situation. Il y avait bien une place pour lui au milieu De l'avis de tous ceux qui ont suivi le match d'avant-hier, la JSK a perdu le contrôle du match dès la 22' de la première période, c'est-à-dire après la chaude alerte de l'international olympique Aouedj. Depuis, les Oranais ont pris les commandes rendant la tâche aux Kabyles difficile, notamment au milieu. Avec l'absence d'un meneur de jeu type, la JSK peine à s'imposer dans la construction de jeu. Nombreux se sont interrogés pourquoi le technicien italien ne fait pas encore confiance à Bouaïcha. La question demeure toujours sans réponse. «Fabbro m'a fait dégoûter le foot, il m'a injustement écarté» Selon des indiscrétions, Bouaïcha n'a pas attendu la reprise des entraînements pour demander des explications à ses responsables. C'est à la sortie du stade qu'il aura touché un mot à un dirigeant auquel il a confié ceci : «C'est à n'y rien comprendre, ma situation se complique de jour en jour, désolé de vous dire que l'entraîneur Fabbro me fait dégoûter le football. Il m'a injustement écarté de ses plans. Je ne peux plus supporter cette situation, ça me fait mal.» «Je me sens capable d'apporter un plus» L'ex-pensionnaire du MCEE, qui est resté discret depuis le début de la saison, s'est fait entendre avant-hier à la sortie des joueurs pour regagner le bus. Même les supporters venus comprendre de près ce qui venait d'arriver à l'équipe n'ont pas raté la réaction de Bouaïcha qui a bénéficié de leur soutien. Dans la foulée, Bouaïcha dira : «Je suis en mesure d'apporter un plus, ma mise à l'écart est injuste. Si je me sentais incapable de donner un coup de main à l'équipe en difficulté, je n'aurai jamais dit un seul mot. Je veux qu'on me fasse confiance.» «La patiente a des limites» Et pour terminer, Bouaïcha s'est adressé directement à un proche du club auquel il a signifié qu'il n'arrive plus à supporter le sort qui lui a été réservé par Fabbro en ce début de saison. Considérant qu'il a beaucoup de choses à apporter à cette équipe, Bouaïcha dira : «Je sais que personne n'a signé pour jouer titulaire, tout le monde est sur un même pied d'égalité, mais la patience a des limites. Je ne peux plus continuer comme ça à chauffer le banc, alors qu'il y a bien une place pour moi sur le terrain», a tenu à déclarer Bouaïcha vraisemblablement atteint psychologiquement. Il a passé une échographie samedi au CHU Neddir Plus de peur que de mal pour Mazari Le gardien de but Nabil Mazari, qui a été aligné d'entrée face au MCO à la place d'Asselah, n'est pas allé au terme de la rencontre. Il a contracté une blessure à l'abdomen, quelques minutes seulement après le coup d'envoi de la partie, à la suite d'un télescopage avec Hichem-Cherif du MCO. Après s'être rassuré que son cas ne suscitait pas d'inquiétude, Mazari a terminé la première mi-temps. Au vestiaire, le staff médical a pris la décision de l'évacuer au CHU Neddir pour plus d'assurance. Le joueur a même effectué une échographie dans la soirée d'avant-hier, selon les résultats, Mazari souffre d'une contusion musculaire sans gravité. Aux dernières nouvelles et selon le médecin du club, Hadbi, Mazari ne souffre d'aucune blessure grave et les douleurs vont disparaître rapidement. Selon le médecin, Mazari pourra reprendre avec le groupe dès ce soir. «Je suis soulagé, je n'ai rien de grave» Pour en savoir davantage sur son cas, nous avons pris attache avec Mazari hier après-midi. Le portier kabyle nous a d'abord révélé que les résultats de l'échographie n'ont rien révélé de grave et qu'il pourra se remettre au travail dans quelques heures : «D'abord, je tiens à vous dire que j'ai passé une échographie hier soir, les résultats m'ont rassuré. Je ne souffre pas de blessure grave. Je ressens encore des douleurs, certes, mais le médecin m'a confié que ça va disparaître.» Mazari a également tenu à préciser qu'il sera avec le groupe à la reprise des entraînements. «Je ne suis pas abattu, j'aurai d'autres occasions de jouer» Malchanceux à l'occasion de son premier match de la saison, Mazari ne semble pas affecté par ce qui lui est arrivé et reste persuadé qu'il aura encore d'autres occasions de prouver qu'il peut apporter à l'équipe : «Je suis déçu de n'avoir pas pu terminer le match, le premier pour moi cette saison. Je voulais tant le réussir pour reprendre avec le rythme de la compétition officielle, je tâcherai de travailler encore, il y aura d'autres occasions pour moi.» Il revient sur son expulsion face au MCO Bencherifa : «L'arbitre m'a injustement expulsé» Expulsé quelques minutes avant la fin du match, le latéral gauche Walid Bencherifa estime que la décision de l'arbitre est sévère, lorsqu'on sait que c'est Sebbah qui l'a agressé en premier. Il nous dira : «La décision de l'arbitre est plus que sévère. Je n'ai fait que me défendre face à l'agression du joueur du MCO. Je n'ai rien compris lorsqu'il a brandi le carton rouge. C'est une décision injuste», avant d'ajouter : «Je suis vraiment déçu par ce résultat car on avait besoin des 3 points de la victoire.»