Mecheri : «La fragilité mentale de mes joueurs explique ce nul» Les 25 millions de centimes qu'aura promis Baba et Djebbari aux joueurs n'ont pas suffi pour que le MCO arrive à engranger son premier succès de la saison. Une culture de défaitisme semble s'installer au Mouloudia d'Oran. Les dirigeants du MCO qui ont certes contesté l'arbitrage de Mial, ne donnaient toutefois pas l'impression de mesurer l'ampleur des dégâts. C'est la première fois de toute son histoire que l'équipe va entamer la dixième journée sans avoir enregistré le moindre succès, avec cette position de relégable qui apparemment n'effraie plus les Oranais. Les dirigeants du MCO doivent savoir que le plan financier est certainement important, mais pas décisif pour motiver une équipe et provoquer par là même le déclic psychologique. Il ne suffit pas de promettre aux joueurs une quelconque somme d'argent et attendre leur réaction. Les responsables du Mouloudia doivent savoir qu'il faudra plusieurs qualités pour gérer un club aussi prestigieux que le MCO, comme compétence et expérience. Deux mi-temps diamétralement opposées Sur le plan technique, on n'a pas grand-chose à reprocher à l'équipe qui a réalisé une belle première période durant laquelle elle pouvait même tuer le match si elle n'avait pas reculé d'un cran suite au but marqué. Le MCA étant hors coup, était plus que jamais prenable au cours de cette première période. Mais curieusement, en seconde mi temps, le match a changé complètement de physionomie surtout que le Doyen a réussi à revenir au score cinq minutes seulement après le coup d'envoi de la seconde manche. Mis à part les erreurs commises dues à la pression, il faut dire que des signes d'amélioration ont été constatés par Mecheri en fin de match. Mais la question qui se pose actuellement est la suivante : est-ce que les dirigeants sont du même avis que Mecheri ? --------------------- Le DG accuse l'arbitre nnLe directeur général de la société du Mouloudia, Hassan Kalaïdji qui a suivi le match à partir des gradins n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger l'arbitre de la rencontre Mial pour avoir avantagé le MC Alger refusant, selon lui, un but valable à son équipe lorsque le juge de touche avait signalé une position d'hors jeu sur une réalisation de la tête de Mazari. «Les arbitres sont en train de nous massacrer. Encore plus grave, cela se passe sur notre propre terrain. Quand on vous refuse un but valable, c'est-à-dire qu'on avait l'intention de vous priver de la victoire. Ce qui est malheureusement arrivé ce soir-là.» Sofiane Elimam veut recevoir à Aïn Témouchent nnUn autre dirigeant s'est exprimé sous le coup de la colère. Il s'agit du jeune manager général, Sofiane Elimam qui pense tout bonnement que son équipe est lésée sur tous les plans à Oran, notamment par les responsables de l'organisation au stade Zabana qui ont refusé l'accès à un bon nombre de dirigeants au stade. «C'est malheureux qu'on constate qu'on est victimes de la hogra dans notre propre stade. Puisque c'est comme ça, on a demandé à recevoir nos adversaires à Aïn Témouchent.» Les deux sauvetages de Mazari nnSandaogo a réussi l'exploit d'inscrire le but égalisateur au moment où l'on s'attendait le moins au retour du MCO au score, vu l'avance au tableau d'affichage des visiteurs et aussi leur domination sur le terrain. Le mérite revient aussi au défenseur Mazari qui a réussi à «enlever» deux buts grâce à son positionnement sur le terrain. Une première fois sur un tir de Hachoud, alors que le score était de parité, et une seconde fois sur une tentative de Djallit alors que les bois étaient grands ouverts. L'équipe doit également une fière chandelle à Mazari. Bourzama : «J'aurais aimé marquer et aussi gagner» nnLa joie de Chafik Bourzama auteur d'un but d'anthologie n'était pas complète, puisque l'équipe a finalement concédé le nul alors qu'elle avait un besoin pressant de victoire. «Je pense que mon but n'a pas trop d'importance, car notre objectif primordial était de gagner ce match. Tout a pourtant bien commencé pour nous avec l'ouverture du score. Je n'arrive pas à expliquer ce qui nous est arrivé en deuxième mi temps. J'étais sur ma lancée, car je venais de loin. Je ne voulais pas tirer au risque de buter sur Chaouchi, je devais l'éliminer pour assurer mon tir. J'ai réussi mon coup. Malheureusement, ce but n'était pas celui de la victoire. » A noter que la saison passée, Bourzama avait également marqué contre l'USM Alger au stade Zabana mais la rencontre s'est soldée par un score nul. --------------------- Menad encense Sandaogo et Dagoulou L'entraîneur du MC Alger, Djamel Menad qui a réussi à chasser la poisse du stade Zabana d'une manière incomplète puisqu'il n'a réussi que le nul, pense que si le MCA n'a pas gagné samedi soir, c'est aussi à cause des deux joueurs africains Sandaogo et Dagoulou auteurs d'une belle prestation. En effet, Menad reconnaît que ces deux éléments ont un poids énorme dans l'échiquier des Hamraoua. Benchadli pour renforcer la barre technique Le nul concédé par l'équipe au stade Zabana a poussé le P-DG de la société, Larbi Abdelilah, et ses conseillers, de prendre une importante décision. En effet, selon un proche du président du club, ce dernier devait désigner hier soir Djamel Benchadli comme co-entraîneur avec Mecheri Abdallah. Il faut dire que le nom de l'ancien coach de l'ESM et de l'ASMO avait concurrencé celui de Mecheri, suite au départ du Suisse Raoul Savoy avant qu'Abdelilah ne choisisse Mecheri. Selon notre source, c'est Mohamed Belhadj, actionnaire majoritaire de la société, qui a fini par imposer son véto et renforcer la barre technique par Djamel Benchadli. La décision devait être entérinée hier soir. ---------------------- Mecheri : «La fragilité mentale de mes joueurs explique ce nul» C'est un sentiment partagé entre la douleur d'avoir raté une victoire et la satisfaction de voir son équipe s'améliorer, que l'entraîneur Abdallah Mecheri nous a accordé quelques minutes, avant-hier, après avoir livré ses déclarations à chaud. Le coach des Hamraoua reconnaît, en effet, que certains joueurs sont limités et manque d'expérience pour savoir gérer ce genre de matchs qui, selon lui, était à leur portée s'ils avaient appliqué à la lettre les consignes du staff technique. «Quand on est fragile mentalement, il faut s'attendre à ce genre de bêtises. Nous avons encaissé le but égalisateur sur une erreur monumentale et inacceptable», dira Mecheri avant de préciser : «J'ai été pourtant clair avec mes joueurs en leur demandant de bien rester concentrés sur les balles arrêtées. Je leur ai même dit qu'un joueur doit rester sur la ligne des 18 mètres. Malheureusement, sur ce but égalisateur du MCA, il n'y avait personne laissant le joueur tirer à son aise. Je trouve que nous avons commis des erreurs de débutants qui nous ont coûté deux points. On a même failli perdre, n'était ce but de Sandaogo dans le temps additionnel.» «On ne va pas baisser les bras» L'entraîneur pense que l'effectif du Mouloudia reste encore déséquilibré, et qu'il faudra un renfort au mercato pour que le MCO soit homogène. « Sans citer de noms, des éléments sont loin du niveau requis mais on est obligés de faire avec. Cela n'est pas un constat d'échec, car on va essayer de continuer car nous sommes en train de relever certaines améliorations sur tous les plans. On ne va pas baisser les bras, au contraire, on continuera à lutter afin de faire sortir le MCO de cette mauvaise passe. » «Deux joueurs passeront cette semaine en conseil de discipline» N'étant pas le genre à faire dans les scandales, l'entraîneur du Mouloudia a néanmoins affirmé qu'il va traduire deux éléments en conseil de discipline, sans dévoiler leur identité et ce, pour avoir contesté ses choix. «C'est tout à fait normal dans la situation dans laquelle se trouvait l'équipe, que des éléments soient déçus, mais il y a des façons pour le faire. Je n'ai pas apprécié certains comportements. C'est pourquoi deux éléments vont devoir passer en conseil de discipline cette semaine. On a déjà traduit trois joueurs, et tout est rentré par la suite dans l'ordre. On ne va pas passer l'éponge sur ce genre de conduites. » «Ouamane doit travailler davantage» Parmi les joueurs qui ont mal réagi lors de la mise au vert, l'on trouve Ouamane qui n'a pas apprécié sa non-titularisation, lui qui s'attendait à avoir sa chance pour la première fois cette saison. Mecheri n'a pas mâché ses mots pour évoquer le cas de son gardien de but. «Ouamane doit travailler davantage pour pouvoir prétendre au poste de titulaire. Celui qui se dit enfant du club doit travailler davantage. je prends pour exemple Dahmane qui a réussi à s'imposer», souligne Mecheri qui n'est pas contre le retour de Mezaïr dans l'équipe : «Il est le bienvenu parmi nous. Il est sûr qu'on aura besoin de ses services, mais qu'il donne avant tout signe de vie et vienne travailler.» «Sandaogo a été marginalisé » Très satisfait a été l'entraîneur du Mouloudia d'Oran par la prestation de Sandaogo qui a réussi à arracher le nul pour les siens, sur un but inscrit aux ultimes minutes du match. «Je suis très content de la performance de Sandaogo qui a réalisé un grand match. Je viens de découvrir un grand attaquant.» ------------------------ Il souffre d'une fracture à l'orteil Deux semaines de repos pour Ouasti Coup dur pour le Mouloudia d'Oran. Ouasti, auteur d'une belle prestation samedi passé avant de quitter le terrain sur une blessure, devra rester au repos forcé pendant deux semaines. La radio qu'il a passée hier a révélé une fracture à l'orteil. Heureusement que Mecheri semble avoir des solutions de rechange avec la présence de Mazari et Belabbès. Zidane se plaint des adducteurs Même l'autre défenseur central, Mohamed Amine Zidane souffre de blessure. Le joueur s'est plaint en fin de match des adducteurs. Il devait passer des examens. Il est incertain pour la reprise.
