Guendouz : «La pluie tombe dans le monde entier, pas seulement en Algérie» Belmihoub : «On a fait de notre mieux» Le mercredi 14 novembre 2012 restera une journée historique dans les annales du football algérien. Nul n'oubliera cette grosse désillusion, suite à la piteuse pelouse qui ressemblait à un champ de patates. Celle-ci est dans un état lamentable. Symbole du football algérien, baptisé sur l'Indépendance du pays, ce stade est victime du laisser-aller des responsables du sport en Algérie. Quoi qu'il en soit, et malgré toutes les justifications émises, les responsables du sport, en général, et ceux de l'OCO, en particulier, n'ont aucune excuse à formuler. En tout cas, d'après une source autorisée, sa fermeture devrait avoir lieu dans les tout prochains jours, soit bien avant la date fixée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi. Apparemment, les responsables n'ont pas apprécié ce qui s'est passé mercredi soir, et que la décision relative à la fermeture du stade a été prise d'une manière officielle, juste après le match. Mais quand sera-t-elle exécutée, sachant qu'il y a des derbies très importants ? Ce sera vraiment difficile de les domicilier dans d'autres stades, et ce, pour des raisons sécuritaires. Parmi les décisions prises, le Mouloudia d'Alger, qui recevait ses adversaires au 5-Juillet, a été délocalisé vers le stade de Bologhine et risque même de terminer la saison dans cette enceinte. Les responsables de cette gabegie doivent rendre des comptes En tout cas, certains, qui étaient assis pas loin des invités bosniens, ont été très touchés par les critiques de ces derniers. D'ailleurs, dans la tribune de presse, beaucoup, notamment les journalistes, étaient gênés devant leurs hôtes, lesquels se demandaient pourquoi choisir l'Algérie. Dans ces conditions, il aurait fallu jouer ce match à Sarajevo. Effectivement, la FAF aurait dû jouer le match sur le sol bosnien, tout en assurant la retransmission directe sur les chaînes nationales, pour éviter à l'Algérie d'être la risée des étrangers, que de jouer dans de telles conditions, au moins pour que Halilhodzic tire profit de ce match (la FAF n'a aucune responsabilité dans le piteux état du terrain). Et si c'était le Brésil l'adversaire ? Au début de la deuxième mi-temps de ce «match de la honte», tout le monde parlait de la pelouse. Heureusement que l'adversaire n'était pas le Brésil, comme le souhaitait le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, pour célébrer le cinquantième anniversaire de l'Indépendance du pays et de la FAF. D'ailleurs, on s'estime heureux de l'échec des négociations avec le Brésil, car si les Dzeko, Pjanit, Spahic et autres ont demandé poliment à leur entraîneur de ne pas continuer la seconde mi-temps, avant qu'ils ne se ravisent, les Neymar, Dani Alvés, Kaka et Robinho n'auraient jamais accepter de jouer sur une telle pelouse. Aujourd'hui, avec tout ce qui s'est passé, ceux qui ont humilié le peuple algérien doivent rendre des comptes. Guendouz : «La pluie tombe dans le monde entier, pas seulement en Algérie» Mahmoud Guendouz, l'ex-capitaine de l'Equipe nationale durant les années 80, s'est exprimé sur l'état piteux de la pelouse dans les colonnes de nos confrères arabophones d'El Hedaf, en disant : «Ce n'est pas normal que cette pelouse du 5-Juillet soit dans un état piteux. Mercredi, c'était une désillusion. A mon avis, la pluie tombe dans le monde entier, pas uniquement en Algérie. On a vu les matches de Tunisie et du Maroc sous une pluie battante, mais ils se sont déroulés quand même dans de bonnes conditions, contrairement à cette confrontation qui, pourtant, a coïncidé avec le cinquantième anniversaire de l'Indépendance.» «Ceux qui ont humilié l'Algérie doivent partir» Guendouz n'a pas été tendre avec les responsables de cette mascarade, lesquels ont humilié le pays. Il tire à boulets rouges sur eux : «Ceux qui ont humilié l'Algérie doivent partir et rendre des comptes. Ce n'est pas possible, on ne sait même pas bricoler. Si on avait entretenu la pelouse, son état se serait amélioré, mais c'est le contraire qui s'est produit. C'est très grave.» Belmihoub : «On a fait de notre mieux» Le directeur général de l'OCO, Belmihoub, a tenu à préciser que les responsables du stade ont fait de leur mieux pour que l'organisation soit parfaite : «On a fait de notre mieux pour que le match se déroule dans de bonnes conditions. D'ailleurs, même les journalistes peuvent en témoigner, car toutes les conditions de travail étaient réunies pour eux. Concernant la pelouse, on ne pouvait rien faire, car la pluie nous a pris de cours. Pour ce qui est de la fermeture du stade, à présent, je n'ai encore rien reçu.»